BMW Série 6 2019: À nouveau entre le 5 et le 7
Habituellement, la hiérarchie des modèles chez BMW est assez claire. Dans sa gamme, plus le chiffre de la série est élevé, plus la voiture est grosse, équipée et dispendieuse. Idem pour les VUS de la marque. Toutefois, au fil des ans, la Série 6 s’est retrouvée un peu coincée juste au-dessus de la berline de Série 5, mais affichant un prix et un niveau de prestige qui se rapprochaient davantage de ceux de la Série 7. On a réglé le problème – si c’était vraiment un problème – en introduisant cette année la nouvelle Série 8.
Le coupé, le coupé à quatre portes et le cabriolet grimpent donc de deux échelons, leur permettant d’être encore plus chic et de mieux concurrencer le coupé Mercedes-Benz Classe S, entre autres. On en a profité pour augmenter la facture aussi.
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Pour 2019, la Série 6 ne comprend qu’un modèle en une seule déclinaison, la 640i xDrive Gran Turismo qui a été ajoutée à la gamme l’année dernière.
Mi-berline, mi-familiale
La Série 6 Gran Turismo remplace plus ou moins l’ancienne 5 GT dans la gamme chez BMW, qui n’a pas été un succès commercial. Sa ligne de toit élevée lui a conféré un design peu dynamique, avec des proportions déséquilibrées, alors que son hayon multifonctionnel, s’ouvrant de deux façons, était lourd et mécaniquement complexe.
La 6 GT partage plusieurs éléments avec la 5 GT, mais cette nouvelle version roule désormais sur l’architecture de la toute dernière Série 7. On a redessiné la voiture avec un toit abaissé, rehaussant son caractère sportif. Même si, au bout du compte, ce n’est pas une voiture axée sur les performances à tout rompre.
On a en outre mis au point un hayon beaucoup plus simple et éliminé la cloison intérieure rabattable, qui permettait, dans la Série 5 GT, d’ouvrir le coffre sans déranger les occupants arrière. Bref, on retrouve un aménagement plus conventionnel, et l’espace de chargement peut atteindre les 1 800 litres avec les dossiers de siège abaissés. Pas mal, si l’on considère que l’on profite, de surcroît, d’un plancher de chargement plat.
L’espace et le confort à l’avant sont hautement convenables, et le système multimédia iDrive est facile à utiliser en conduite. La disposition des commandes ne change pas souvent dans les véhicules BMW, mais puisque le tout est très ergonomique, on se contente de moderniser l’apparence sans modifier l’emplacement des boutons.
Toutefois, ce sont les passagers arrière qui profiteront davantage du long empattement de la Série 6 Gran Turismo. Ils auront aussi droit à des sièges à réglage électrique et à la luminosité du toit vitré panoramique, livré de série. Le marché chinois affectionne particulièrement les véhicules à empattement allongé, qui offrent un espace additionnel aux places arrière, et la Série 6 a été conçue surtout pour lui.
Bye bye M6
Une seule motorisation est offerte dans la Série 6 en 2019. Il s’agit d’un six cylindres turbocompressé de 3,0 litres qui produit 335 chevaux, jumelé à une boîte automatique à huit rapports et à un rouage intégral. On retrouve là un moteur soyeux, doté d’un couple généreux à bas régime, qui permet des performances relevées. Par contre, si c’est la fougue et la sonorité d’un V8 allemand que l’on recherche, il faudra se rabattre sur la Série 5 ou la Série 7. La M6 tire également sa révérence.
C’est sur ce point que BMW peine à rivaliser directement avec les Audi A7 et Mercedes-Benz, lesquelles sont proposées avec une variété de motorisations, dont certaines avec des systèmes d’hybridation légère, ce que la Série 6 n’a pas encore.
La 640i xDrive Gran Turismo dispose d’un système de modes de conduite comprenant les réglages Eco Pro et Sport, mais aussi Comfort et Comfort Plus. Ce dernier mode rend la conduite très confortable – comme son nom l’indique –, seulement, la suspension se ramollit au point de se demander si l’on ne roule pas en Buick. On exagère … à peine.
En même temps, on devine rapidement que la Série 6 GT n’a qu’une seule véritable mission, celle de transporter quatre adultes dans un confort total. Ce qui est loin d’être une mauvaise chose, bien que ça ne colle pas tellement à la philosophie de BMW. La 640i, c’est un peu l’athlète qui a hâte de rentrer à la maison et d’enfiler son linge mou.
Et comme tout modèle BMW, la liste d’options est exhaustive et peut faire rapidement gonfler le prix final de la voiture. L’ensemble comprenant les sièges avant ventilés et dotés d’une fonction massage en vaut la dépense, tout comme la sublime chaîne Bowers & Wilkins. Toutefois, on passerait notre tour sur le système de direction active, peu utile.
Au moins, la Série 6 GT est beaucoup moins cher que ne l’étaient les coupés et le cabriolet. Si une A7 ou une CLS de base nous tente, cette BMW peut aussi être considérée. Sachons d’ailleurs que c’est l’une des moins dynamiques du constructeur, exception faite des VUS, bien entendu, ce qu’achètent de plus en plus de clients de BMW, de toute façon.
Sugg.: Le marché chinois affectionne particulièrement les véhicules à empattement allongé, qui offrent un espace additionnel aux places arrière; la Série 6 a été conçue pour lui (? Le marché chinois?).
Sugg.: Sachons d’ailleurs que c’est l’une des moins dynamiques du constructeur. Si cela vous rebute (ou vous cause problème), il faudra opter pour un VUS, bien entendu, ce que font de plus en plus d’acheteurs de BMW, de toute façon.
Feu vert
- Confort sur route absolu
- Aire de chargement vaste et polyvalent
- Motorisation agréable et peu énergivore
Feu rouge
- Manque de caractère dynamique
- Prix qui grimpe rapidement avec les options
- Ne peut concurrencer les Audi S7 et Mercedes-AMG CLS 53