Mercedes-Benz Metris 2019: Lancez-vous en affaires, ça presse

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Michel Deslauriers

La gamme de fourgons Sprinter de Mercedes-Benz connaît un énorme succès, et ce, à l’échelle planétaire. Il y a quelques années maintenant, il était donc normal pour la marque allemande d’importer sa fourgonnette de taille intermédiaire, assumant qu’elle serait tout aussi populaire.

Évidemment, elle est plus petite, donc moins logeable et polyvalente, mais ses dimensions réduites en font un véhicule qui gagne en agilité en ville. Et c’est le cas. Si les ventes ne sont pas à la hauteur de celles du Sprinter – qui se vend presque quatre fois plus –, les consommateurs canadiens découvrent tranquillement les qualités du Metris.

Ou plutôt, les entrepreneurs, car ce menu fourgon, en version Combi, n’est pas tellement bien adapté pour les road trips en famille.

Un champion des capacités

Toutes les versions du Metris sont équipées d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui développe 208 chevaux ainsi qu’un couple de 258 livres-pied, jumelé à une boîte automatique à sept rapports. On fait face à une puissance qui peut sembler modeste, mais ce moteur travaille fort, et son couple à bas régime permet des décollages prompts. Puis, lors de notre dernier essai, on a observé une moyenne de consommation sous la barre des 10 L/100 km, ce qui nous a plu. Dommage toutefois que l’essence super soit obligatoire. Le constructeur précise que les fréquences d’entretien peuvent s’étirer jusqu’à 25 000 km, alors on n’est pas toujours arrêté chez le concessionnaire pour des vidanges d’huile.

Convenablement équipée, la capacité de remorquage du Metris est évaluée à 2 268 kg (5 000 lb), un gage de robustesse de la plateforme. Cette motorisation permet également une capacité de chargement de 1 135 kilogrammes (2 502 lb) dans la version cargo dotée d’un empattement de 126 pouces. En 2018, on a ajouté une version allongée, avec un empattement de 135 pouces, capable de transporter une charge maximale de 1 110 kg (2 447 lb). Mais bon, on obtient davantage d’espace intérieur pour notre cargaison, soit un volume 5 640 litres contre 5 180 pour le Metris à empattement régulier. Le fourgon de Mercedes-Benz est beaucoup plus logeable que les Ford Transit Connect et Ram ProMaster City, alors son prix légèrement plus élevé est facile à justifier.

La version Combi, celle avec trois rangées de sièges pour transporter jusqu’à huit passagers, est équipée de deux portes coulissantes, à ouverture électrique en option. Il est également possible de choisir un aménagement avec la banquette de deuxième rangée inversée afin que les passagers arrière puissent converser entre eux. Quoiqu’être assis avec le dos à la route devant, ça peut donner le mal des transports à certaines personnes…

Avec les sièges en place, le Metris Combi dispose tout de même d’un volume de chargement de 1 060 litres, et le plancher de chargement est très, très bas, ce qui facilite l’embarquement de valises et de gros objets. On offre le choix entre deux portes latérales ou bien un hayon drôlement long, qui s’ouvre vers le haut et qui nécessite un bon dégagement à l’arrière. Les portes latérales sont chaudement recommandées.

Étonnamment maniable

Si l’apparence du Metris Cargo est quelque peu gâchée par les gros pare-chocs noirs, ils seront plus aptes à dissimuler les égratignures. La version Combi fait plus chic avec des pare-chocs peints, et l’on peut opter pour de jolies jantes en alliage. D’ailleurs, le Metris passager mis à l’essai a suscité de nombreux commentaires positifs dans le stationnement de l’épicerie et chez la famille. En parlant de stationnement, le diamètre de braquage du Metris le rend si facile à garer qu’on se croirait dans un véhicule beaucoup plus petit. Avec lui, se frayer un chemin dans la circulation devient un jeu d’enfant.

Comparativement à une fourgonnette conventionnelle, les enfants n’auront pas droit à un système de divertissement à l’arrière, et les sièges ont été conçus pour transporter simplement des gens du point A au point B dans un confort temporaire. Ce point B ne doit donc pas être la Floride. Avec la finition industrielle, bien que soignée, les passagers arrière auront plus l’impression de rouler en autobus de luxe qu’en fourgonnette. Comme véhicule familial, il y a de meilleurs choix.

Un autre point qui n’aide pas la cause du Metris, c’est son système multimédia vieillot. Une connectivité Bluetooth et un port USB sont inclus, toutefois l’écran ne semble pas afficher plus de huit couleurs, ce qui fait très rétro, et surtout, il n’est pas tactile. On doit donc parcourir les menus à l’aide de flèches et d’un bouton rotatif, alors côté convivialité, on repassera.

Malgré sa vocation commerciale, le Metris est vraiment amusant à conduire. Pour les professionnels ayant besoin d’un véhicule de travail, il est solide, pas trop énergivore et polyvalent à souhait. Il offre beaucoup d’arguments pour nous convaincre de le choisir au lieu des petits fourgons de Ram et de Ford. On se lance en affaires?

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