Tesla Model 3 2019: La voiture électrique « abordable » se fait attendre

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Frédéric Mercier

Lors du dévoilement de la Model 3, au printemps 2016, Elon Musk promettait une véritable révolution dans le monde de l’automobile.

Tesla s’engageait à construire un véhicule entièrement électrique avec une bonne autonomie et un prix abordable pour le commun des mortels. Plus qu’un nouveau modèle, on annonçait la démocratisation de la voiture électrique. Deux ans et demi plus tard, Tesla peut-elle finalement clamer « mission accomplie »? Plus ou moins…

Un prix qu’on attend toujours

Avec une autonomie de 354 kilomètres et un prix annoncé d’environ 46 000 $ au moment d’écrire ces lignes, la Tesla Model 3 correspond effectivement à ce que Musk avait promis lors de son dévoilement. Le hic, c’est qu’on l’attend toujours, cette fameuse version de base...


Alors que la Model 3 commence à peine à fouler l’asphalte du Québec, les premiers propriétaires roulent dans des bolides dont le prix tourne davantage autour de 60 000 $. Bref, la notion de véhicule « abordable » commence à prendre le bord.

C’est que Tesla a entamé la production de la Model 3 avec sa variante à autonomie prolongée. Au lieu d’une batterie de 50 kWh et d’une autonomie de 354 kilomètres, ces unités proposent plutôt 499 kilomètres d’autonomie, gracieuseté d’une batterie de 75 kWh. La variante de base, pour sa part, se fera encore attendre. Combien de temps? Avec Tesla, ce n’est jamais trop clair.

Même son de cloche pour la version à quatre roues motrices; on sait qu’elle existera, mais au moment d’écrire ces lignes, la production n’était toujours pas entamée. Les premières Model 3 à rouler au Québec sont donc toutes munies d’une architecture à roues motrices arrière. Un peu moins commode en hiver…

Modèle de base ou non, la Tesla Model 3 est bel et bien vivante. Et après en avoir pris le volant, on peut vous confirmer que l’attente en a valu la peine.

Une conduite inspirante

Il suffit de passer quelques minutes au volant de la petite dernière de Tesla pour comprendre qu’elle offre un comportement routier qui n’a rien à envier à celui de sa grande sœur, la Model S.

À peine plus longue qu’une Honda Civic, la Model 3 surprend par la précision de sa direction et la fermeté de sa suspension. Malgré ce caractère sportif, la compacte américaine n’a pas non plus à rougir en matière de confort. Dans les rues trouées de Montréal, elle a absorbé chaque nid-de-poule avec brio.

Tentant sans cesse de repenser le monde, Tesla a abandonné la clé traditionnelle au profit d’une… application sur votre téléphone. Eh oui, avec la Model 3, il faut passer par votre cellulaire pour débarrer et démarrer votre voiture. Tant qu’à y être, on vous permet aussi de régler à peu près tous les paramètres du véhicule à distance, de la climatisation aux phares en passant par le klaxon.

Comme une batterie de téléphone peut rapidement tomber à plat, Tesla propose également une solution de rechange par l’entremise d’une carte au même format qu’un permis de conduire. Une fois à bord, on peut garder notre téléphone dans nos poches, mais il faut placer la carte à un endroit bien précis, sur le dessus des porte-gobelets, pour que le véhicule daigne démarrer. On n’a rien contre les nouvelles idées, mais Tesla aurait simplement dû ajouter ces technologies comme option supplémentaire à la clé ordinaire. Pas comme un remplacement.

À l’intérieur, l’ambiance est au haut de gamme malgré la vocation plus « abordable » de la Model 3. Les critiques ont été nombreuses quant aux problèmes de finition de ce modèle, mais le véhicule que nous avons mis à l’essai n’avait rien à se reprocher à ce sujet.

Impossible de passer sous silence le gigantesque écran tactile de 15 pouces, où à peu près toutes les commandes du véhicule ont été centralisées. Côté design, on peut parler d’un succès. La quasi-totalité des boutons physiques a été éliminée, ce qui laisse place à un tableau de bord épuré. Ça inspire le luxe. D’un point de vue plus pragmatique, par contre, on aurait bien aimé voir certaines commandes demeurer accessibles plus facilement. Passer par un menu pour activer les sièges chauffants ou même le volant télescopique, ça peut devenir agaçant. Ceci dit, la qualité d’affichage de l’écran de la Model 3 mérite une solide mention. La sensibilité tactile est sans reproche et la résolution de l’image tout simplement remarquable. Il y a quelques constructeurs de luxe qui devraient prendre des notes…

Toutefois, Tesla est l’une des seules marques automobiles au pays dont le système multimédia n’est pas compatible avec Android Auto et Apple CarPlay, et la Model 3 ne fait pas exception à la règle. Pour une voiture aussi techno, c’est plutôt ironique. La Model 3 n’est peut-être pas parfaite, mais Tesla a réussi à construire le véhicule qu’elle avait promis au prix de base qu’elle avait annoncé. Là-dessus, le constructeur semble avoir tenu parole. On aimerait en dire autant des délais de livraison.

Feu vert

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