Mercedes-Benz Classe GLS 2019: La retraite approche

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Charles Jolicoeur

Redessiné en 2012 et portant à l’époque le nom de Classe GL, le Mercedes-Benz GLS sous sa forme actuelle sera remplacé par un tout nouveau modèle en cours d’année. Des GLS de la prochaine génération se promènent déjà sur les routes allemandes, vêtus d’un épais camouflage. Cela veut dire qu'au moment où ce livre sera mis en vente, les GLS de la présente génération seront probablement disponibles à bon prix.

Évidemment, ces GLS n’auront pas l’habitacle le plus moderne ni toutes les technologies avant-gardistes du constructeur allemand, mais ils ne sont pas dépourvus de qualités malgré tout. Ils pourront répondre aux besoins des conducteurs exigeants en matière de performances avec la version signée AMG.

La licorne appelée AMG

La diffusion du Mercedes-AMG GLS 63 est très, très limitée. Plus rares sont les VUS qui peuvent lui tenir tête lors d’une course d’accélération. Aidé par les 577 chevaux et le couple de 561 lb-pi sous notre pied droit, on atteint 100 km/h en 4,6 secondes, ce qui n’est pas rien pour un véhicule offrant trois rangées de sièges et jusqu’à 2 300 litres d’espace de chargement. Un peu ridicule, le GLS 63 est néanmoins le genre de modèle qui excitera encore les passionnés des décennies après son extinction.

Il se peut fort bien que votre concessionnaire n’ait plus de GLS 63 en stock. Il se peut également qu’il n’en ait même pas commandé. Il faudra alors se tourner vers le GLS 450 ou le GLS 550. Le premier est alimenté par un moteur V6 biturbo de 3,0 litres tandis que le second est mû par un V8, biturbo aussi, de 4,7 litres.

Les 362 chevaux du GLS 450 permettent d’atteindre 100 km/h en 6,6 secondes tandis que le GLS 550 utilise ses 449 chevaux pour retirer 1,3 seconde à ce même chrono. Il ajoute aussi à peu près 2,0 litres de carburant consommé à chaque tranche de 100 kilomètres parcourus et exige environ 25 000 $ de plus. Ceci dit, aucun GLS n’est économique en carburant et aucun n'est abordable non plus, alors rendu là…

Il serait trop facile de critiquer le GLS pour sa consommation d’essence, par contre. De toute façon, un Lincoln Navigator, un Cadillac Escalade ou un Infiniti QX80, les trois rivaux principaux du GLS, ne font vraiment pas mieux au niveau de la frugalité. Ils sont cependant beaucoup plus modernes à l’intérieur, particulièrement le Lincoln et l’Infiniti qui ont été redessinés en cours d’année.

Un habitacle qui trahit son âge

Le design du tableau de bord et de la console centrale du GLS rappelle les anciens ML, mais en plus imposant. Il serait faux d’affirmer que c’est laid ou peu raffiné, et ultimement le tout pourrait satisfaire le nouveau propriétaire d’un GLS… à condition que ce dernier n’ait pas pris place dans un Navigator précédemment. Idem dans le cas du QX80 et même de l’Escalade.

La prochaine génération du GLS aura certainement droit à un habitacle des plus modernes qui reprendra assurément plusieurs éléments de celui de la Classe S. En attendant, on a droit à une panoplie de boutons de toutes les formes et toutes les tailles. Preuve irréfutable que le GLS a été conçu il y a six ans : il y a même un clavier téléphonique.

L’ergonomie n’est pas parfaite non plus alors que les commandes de climatisation sont positionnées tout en bas de la console centrale, devant les porte-gobelets. Bonne chance pour ajuster la température si l’on est du genre à prendre notre café dans un grand contenant...

Ce n’est donc pas idéal, mais d’un autre côté, la qualité de construction tout comme les matériaux sont impossibles à critiquer. Une fois sur la route, le confort est sans reproche. On apprécie aussi les accélérations convaincantes du GLS 550 tandis que le GLS 450 n’est pas plus lent que ses concurrents. Au sujet du comportement routier, le gros Mercedes-Benz est décidément agile malgré ses imposantes dimensions et demeure la référence en matière de tenue de route parmi les mastodontes de ce segment.

Les Allemands sont peut-être sortis de leur zone de confort il y a sept ans quand ils ont développé le GLS pour le marché nord-américain, ils se sont néanmoins assurés d’injecter un peu de personnalité germanique au résultat final.

Là où le GLS ne peut rivaliser avec les modèles du segment, c’est au niveau de l’espace intérieur. Il n’y a que 295 litres d’espace quand tous les sièges sont en place et l’espace réservé aux passagers avant et de la deuxième rangée est inférieur à celui de la majorité des VUS de même catégorie chez la concurrence. Étonnamment, la troisième rangée demeure toujours l’une des plus accommodantes du créneau.

Une bonne idée, le GLS? Si l’on peut avoir un bon rabais et vivre avec un habitacle qui manque de punch, oui. Sinon, il vaut peut-être mieux attendre la prochaine génération.

Feu vert

Feu rouge

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