Toyota C-HR 2019: Encore quelques défauts

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Sylvain Raymond

Le segment des VUS sous-compacts est en pleine ébullition et chez Toyota, c’est le C-HR qui doit faire face entre autres au Mazda CX-3, au Honda HR-V et au Hyundai Kona. Avec son gabarit réduit, ce type de VUS nous force à faire un compromis sur l’espace et le confort, mais en revanche, plusieurs croient s’en tirer avec un véhicule plus abordable. Si c’est le cas de quelques modèles, le C-HR n’en fait pas partie.

Vendu au-delà de 24 000 $, le Toyota C-HR n’est pas une aubaine, même si l’on a introduit la version LE cette année afin de corriger le tir. Il entre directement en concurrence avec des modèles plus imposants, ce qui ne lui facilite pas la vie. Sans compter que ses rivaux profitent d’un prix de départ plus alléchant, près des 20 000 $, outre une grande variété de versions.

La livrée XLE du C-HR est bien équipée, mais il faut y mettre le prix, alors que pour environ 1 600 $ supplémentaires, la version XLE Premium ajoute notamment un système d’accès sans clé avec démarreur à bouton poussoir et des jantes de 18 pouces. L’autre nouveauté cette année, c’est la version Limited qui inclut l’équipement de la XLE Premium, mais avec des sièges en cuir.

Un coupé quatre portes?

Ce qui fait le charme du C-HR, c’est son style avant-gardiste, très proche du concept présenté en 2015. On ne peut accuser les stylistes d’être trop conservateurs dans le cas de ce petit VUS urbain. Il dégage une belle sportivité surtout qu’il a l’apparence d’un coupé, les portières arrière étant pratiquement invisibles. On a placé les poignées très haut près du pilier arrière et puisqu’elles revêtent la teinte de la carrosserie, elles se fondent littéralement au design.

On l’offre aussi dans une palette de couleurs dont certaines pourraient aveugler les acheteurs de Camry, mais on a rayé du catalogue le Vert radieux mica qui, jumelé à un toit blanc, n’a rien de discret. Il faut se rappeler que le C-HR devait être commercialisé à travers la marque Scion et qu’il se destinait à une clientèle plus jeune, ce qui explique en bonne partie son ADN général loin de ce que l’on connaît de Toyota.

À bord, l’habitacle est assez simple, mais bien fini. L’ergonomie est sans reproche et l’on a regroupé la majeure partie des commandes autour d’un écran multimédia de sept pouces. La qualité du système audio est décente, mais n’a rien pour épater la clientèle cible. Pas de système de navigation offert, mais heureusement, on a ajouté pour 2019 l’intégration Apple CarPlay et Android Auto pour toutes les livrées, alors que la connectivité Bluetooth est au rendez-vous.

Les sièges sont confortables, même durant les longs trajets, et procurent un bon maintien latéral. Comme dans tous les modèles de ce segment, l’espace arrière n’est pas des plus généreux, spécialement pour la tête en raison du toit qui plonge, pareil pour le chargement. Bref, ce n’est pas le véhicule idéal pour la famille.

Pas rouage intégral?

Alors qu’il partage sa plate-forme avec la nouvelle Prius, le C-HR est offert avec une motorisation hybride en Europe, mais ici il n’est vendu qu’avec un moteur quatre cylindres à essence de 2,0 litres développant 144 chevaux pour un couple de 139 lb-pi. C’est une puissance similaire à ce que la concurrence propose, mais le petit quatre cylindres à tout de même fort à faire, surtout que sa puissance maximale se déploie à un régime assez élevé 6 100 tr/min.

On nous vante les vertus sportives du modèle, mais on l’a couplé à une boîte automatique à variation continue (CVT) qui ne reflète pas réellement les prétentions du véhicule. Elle force le moteur à grogner lorsque l’on accélère rapidement, particulièrement sur l’autoroute. On apprécie néanmoins son agilité en zone urbaine, sa direction précise et la bonne rigidité du châssis.

L’absence de rouage intégral sur le C-HR est un peu étrange pour un VUS de ce prix... Dans un marché où la sécurité et les performances accrues d’un véhicule à quatre roues motrices sont mis de l’avant, c’est un désavantage par rapport notamment au Subaru Crosstrek qui vient de série avec ce rouage et à plusieurs rivaux qui le rendent disponible. Nissan avec son Kicks emprunte toutefois la même voie que Toyota, et l’on croit qu’il y a un marché pour les modèles à traction comme remplacement aux voitures traditionnelles.

Étonnement, le C-HR dispose de plusieurs arguments intéressants, mais on l’impression que Toyota a laissé de côté l’essentiel de ce qui rend un modèle populaire dans ce créneau. On aime le C-HR pour son design unique, mais aussi pour la tranquillité d’esprit que vous apportera sa bonne fiche de fiabilité.

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