Cadillac CTS 2019: Un futur classique clinquant pour collectionneurs éclectiques

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Alain McKenna

En retirant le coupé et la berline ATS, Cadillac fait le ménage dans ses voitures. Prochaine en lice : la CTS, qui effectue un dernier tour de piste en 2019.

Cadillac fait de la place pour son nouveau XT4, et poursuivra ce jeu de nomenclatures l’an prochain en remplaçant la CTS par une CT5 alignée sur le reste de la gamme. Ça signalera donc la fin d’un badge qui, au fil des 16 dernières années, aura probablement tenu la marque Cadillac en son ensemble sur ses épaules.

Certains pourraient être du genre à croire qu’il y a un bon coup à faire en mettant la main sur une CTS à moteur turbo de deux litres et à rouage intégral. En fin de cycle, c’est là où les rabais à l’achat sont les plus alléchants. On n’a qu’à jeter un coup d’œil au catalogue de Cadillac pour voir que la CTS ne vieillira pas si mal, son allure s’apparentant suffisamment aux modèles un peu plus jeunes pour lui assurer de vieillir en beauté.

Jumelée à une boîte automatique à huit rapports équilibrant douceur et nervosité, cette cylindrée moderne offre ce qu’il faut de muscle pour déplacer la berline avec entrain, sans excès inutile à la pompe.

Les indécrottables mordus des plus grosses cylindrées peuvent lorgner du côté du six cylindres de 3,6 litres des versions légèrement plus équipées, mais pour être de son époque, c’est sans conteste la turbocompression qu’il faut considérer. À ce jeu, la CTS-V, elle-même un futur classique, en a deux, et les utilise si bien qu’il est difficile d’y trouver à redire, si ce n’est que le prix (95 000 $) approchant celui d’une Tesla Model S moins rugissante, mais ô combien plus confortable. Et tout aussi iconique.

Un habitacle clinquant

Avec dérision, on pourrait dire que l’habitacle de la CTS fait honneur à l’image intemporellement clinquante de Cadillac. Le format de cette berline cossue cache un habillage intérieur plus chargé qu’on ne le croirait au premier regard. Ses designers ont recouru abusivement aux gadgets à la mode, comme ces surfaces tactiles irritantes pour la console centrale, et cet écran surgissant motorisé qui y trône avec un je-ne-sais-quoi de surfait.

Ajoutez à cela des commandes déportées au volant désagréables au possible, et vous avez trois excellentes raisons d’affirmer exactement le contraire de ce que nous avançons deux paragraphes plus haut. Comme quoi rien n’est parfait dans le monde automobile.

En revanche, ce qui est parfait, c’est la sonorisation de la CTS. On n’est pas fan de Bose à la base, mais l’ambiance créée à bord de la voiture par les 13 enceintes de la marque bostonnaise est irréprochable. L’ambiophonie, convertible en stéréophonie sur-mesure pour le conducteur ou tout autre occupant, s’oppose à la cacophonie que produit généralement une telle surenchère de haut-parleurs (parlez-en à Land Rover…).

À l’aide des plugiciels Android Auto ou Apple CarPlay du logiciel CUE qui anime cette sono, vous pouvez donner vie à la musique stockée sur votre téléphone mobile d’une façon qui rendra votre voiture plus attrayante que le salon de votre maison. On ajouterait que le point d’accès WiFi inclus à bord des véhicules du groupe GM simplifie l’accès aux services de diffusion musicale d’Apple, Spotify et autres Tidal, mais vu le prix des forfaits de données de cette option, on se gardera une petite gêne.

Au volant, vous apprécierez sans doute le mode d’affichage tête haute de la CTS. Ça aussi, c’est un gadget. Comme on s’en ennuie quand on ne l’a plus sous les yeux, on a tendance à penser que ce n’est peut-être pas si superflu qu’on serait porté à le croire initialement.

La fameuse tradition allemande…

En lançant la CTS, en 2003, Cadillac tentait de déloger la Série 3, de BMW, de son piédestal dans le créneau des berlines sportives de luxe. Les deux modèles ont vieilli, chacun à leur façon, l’américaine renouant avec ses racines, l’allemande s’endimanchant, si bien que la comparaison ne se fait plus à partir des mêmes repères. Lexus, Infiniti et même Alfa Romeo sont également entrés dans le portrait.

Dans le but de se démarquer un peu plus, Cadillac prépare donc une nouvelle berline pour 2020. La CT5, dit-on, n’est pas le prolongement revampé de la CTS, ni même de la plus petite ATS, mais elle jouera tout de même le rôle du modèle phare d’une gamme comptant trois berlines couvrant l’ensemble du marché.

Signe du poids historique de sa prédécesseure, on soupçonne qu’elle héritera quand même de plusieurs des traits qui en ont fait l’icône de la marque pour plus d’une décennie.

Feu vert

Feu rouge

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