Jaguar F-Pace 2019: Fuite en avant du félin agile

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Marc Lachapelle

Jaguar a réussi son coup parfaitement avec le F-PACE. Selon une recette éprouvée, pour les marques de luxe européennes, elle a lancé son premier utilitaire sport il y a deux ans et ses ventes ont plus que doublé depuis. Fidèles au scénario, les Britanniques ne s’arrêtent pas en si bon chemin. En plus de varier la motorisation et d’élargir l’éventail de déclinaisons offertes, ils soignent le raffinement de leur best-seller et apportent, cette année, des retouches pertinentes à son équipement, sa finition et son ergonomie.

Le F-PACE n’a pas raté son entrée en raflant les prix mondiaux de la Voiture et du Design de l’année pour 2017. Les ventes ont décollé dès son arrivée, propulsées par sa silhouette magnifique, l’écusson Jaguar et la popularité inouïe des utilitaires sport de tout crin.

Simple et moderne

La qualité du design se reconnaît également dans l’habitacle. Le dessin du tableau de bord est simple et fonctionnel, dans un registre sportif pleinement assumé. Le siège du conducteur est moyennement confortable, avec une assise courte et chiche en maintien pour les jambes. La position de conduite est correcte, avec un volant gainé de cuir lisse et riche, à réglage électrique, et un bon repose-pied. La console centrale est toutefois large et encombrante pour le conducteur.

Le confort aux places arrière est correct, mais le dossier, très incliné, sans réglage possible. Il se replie toutefois en deux sections pour allonger une soute cargo de taille convenable. Sous le plancher, on trouve une grande roue de secours, sauf sur le nouveau SVR. La place centrale est peu invitante, avec la grosse bosse au centre du plancher.

Pointures sportives

Le F-PACE R-Sport est stable et agile, avec des pneus de taille 255/50R20 qui affûtent sa direction et ses réactions. Il ne souffre d’aucun complexe face au Porsche Macan, son premier rival et une référence dans cette catégorie. C’est encore plus vrai pour la version S, animée par un V6 surcompressé de 3,0 litres et 375 chevaux (ou 380 ch métriques). Montée sur les pneus optionnels de taille 265/50 et sur de larges jantes de 22 pouces, elle défie carrément le Macan GTS pour ses réactions nettes et vives.

Le nouveau F-PACE SVR vise plus haut encore, avec son V8 surcompressé de 5,0 litres et 543 chevaux (550 ch métriques). Il affiche un bouclier avant plus imposant, avec de plus grandes prises d’air à grilles noires, et une partie arrière avec deux paires d’embouts chromés pour l’échappement sport réglable. Son hayon est également coiffé d’un aileron spécial.

Le SVR est monté sur des ressorts et une barre antiroulis plus fermes, avec des jantes d’alliage de 21 pouces et des pneus à taille basse. Il profite aussi de disques de freins plus grands, d’un différentiel arrière électronique à transfert de couple, d’un levier pour la boîte automatique à huit rapports, au lieu de la molette ronde escamotable, et de beaux sièges sport très minces et sculptés.

Déployer l’éventail

À l’autre extrémité de la gamme, le F-PACE 25t est animé par un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui livre 247 chevaux (SAE), pour un 0-100 km/h tout juste honnête de neuf secondes. Ce modèle se distingue par un très bon roulement sur mauvaise route, même avec des pneus d’hiver sur jantes de 20 pouces. Son diamètre de braquage est également très court, pour une maniabilité louable.

Ce 25t nous a par contre frustrés, avec un jumelage de téléphone laborieux, et déçus, avec une moulure extérieure noire qui s’est décrochée en plein déneigement. Des détails mineurs, à première vue, qui nous ramènent néanmoins à la question de la fiabilité, de la qualité d’assemblage et de la durabilité des Jaguar actuelles.

La marque a censément rehaussé la finition et la qualité des matériaux cette année, tout en bonifiant les systèmes de sécurité et d’assistance à la conduite. En offrant aussi, de série, l’écran Touch Pro de 25 cm qu’on a d’abord vu dans le Range Rover Velar, lequel partage la structure autoporteuse en aluminium du F-PACE.

En conduite quotidienne, il faut lui reprocher une amorce de freinage trop abrupte en ville. Il est par contre très à l’aise sur la neige, avec des masses superbement réparties (le classique 50/50 avant/arrière) et un rouage à quatre roues motrices qui permet de maintenir l’équilibre ou de s’offrir un survirage contrôlé facilement à l’accélérateur, pour le plaisir. Le rouage peut transmettre jusqu’à 90% du couple aux roues avant s’il le faut. Il est toutefois impossible de soulever les essuie-glaces pour bien déneiger.

Avec cette carrosserie superbe, posée sur une architecture en aluminium solide, et d’excellents groupes propulseurs, Jaguar n’a qu’à poursuivre le raffinement du F-PACE pour prolonger sa réussite. Comme elle le fait si bien avec sa sportive F-TYPE.

Feu vert

Feu rouge

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