Mercedes-Benz Classe B 2019: Auf Wiedersehen!
La petite Classe B tirera sa révérence après une carrière de 14 ans sur le marché canadien. L’arrivée de la nouvelle Classe A, conçue pour être commercialisée à l’échelle globale, comme la majorité des autres modèles du constructeur, agira maintenant en tant que voiture d’entrée de gamme. On n'a donc eu droit qu'à deux générations de la B; l’actuelle, lancée pour le millésime 2013, a très peu changé depuis.
La première Classe B avait été dessinée avec un plancher en sandwich, qui devait abriter les composants d’une motorisation électrique. L’habitacle était par conséquent légèrement surélevé, procurant une position de conduite plus haute que celle d’une voiture normale. La deuxième génération, de conception plus conventionnelle, partage bon nombre de composants avec le Coupé quatre portes CLS ainsi que le VUS sous-compact GLA.
A ou B, une question de modernité
La toute nouvelle Classe A est évidemment plus avancée que la Classe B en matière de technologie. Par contre, le modèle 2019 demeure intéressant à plusieurs points de vue, et pour cette dernière année chez nous, la Classe B propose un ensemble de caractéristiques à prix avantageux.
Dans la Classe A, on mise sur la nouvelle interface MBUX et ses deux écrans côte à côte, alors que dans les B 250 et B 250 4MATIC, les deux seules déclinaisons disponibles, l’acheteur obtient le vieux système COMAND et son écran de huit pouces. L’intégration Apple CarPlay et Android Auto figure de série, ce qui n’est pas une mauvaise chose puisque la disposition des menus du système de Mercedes-Benz est dispersée et plusieurs étapes sont requises pour effectuer ne serait-ce que de simples réglages. Le système de navigation demeure toutefois une option dispendieuse, un argument de plus pour brancher notre téléphone.
Pas de problème toutefois avec les commandes de climatisation ni l’ensemble des boutons sur le volant, faciles d’utilisation en conduite, et le confort des sièges est un autre point positif de la Classe B. Côté design, on aime bien les buses d’aération circulaires sur la planche de bord, et les garnitures en bois à pores ouverts rehaussent l’apparence générale.
L’aspect le plus impressionnant de cette petite voiture, c’est l’espace de son habitacle. Sa ligne de toit élevé procure un bon dégagement pour la tête et sa banquette arrière peut accommoder trois personnes dans un confort acceptable. Quant à son coffre, il est très logeable, avec un volume de 488 litres. En abaissant les dossiers arrière, on se retrouve avec un plancher presque plat, mais aussi une grande ouverture et un plancher de chargement bas, fournissant un volume maximal de 1 547 litres.
La Classe B est donc plus spacieuse que la Classe A. Et même si le GLA est plus à la mode, il est beaucoup moins polyvalent que la B, en plus d’être plus dispendieux à l’achat. D’un point de vue rationnel, cette voiture est capable, encore et toujours, de rendre de fiers services à une petite famille.
Mécanique familière
Dans la B 250, on retrouve la même motorisation que dans la CLA, le GLA ainsi que d’autres produits du constructeur. Ce quatre cylindres turbo de 2,0 litres se montre suffisamment musclé pour la tâche avec son couple de 258 livres-pied livré entre 1 200 et 4 000 tr/min. La boîte automatique fonctionne en douceur et contribue à la faible consommation d’essence de la voiture. Hélas, l’essence super est requise.
En option, et une caractéristique que l’on recommande, le rouage intégral favorise les roues avant en conduite normale et peut acheminer une partie de la puissance aux roues arrière lors des pertes d’adhérence. L’ajout du système 4MATIC n’a que peu d’impact sur la consommation, et la voiture sera encore plus habile durant la saison hivernale.
Outre un système de modes de conduite, qui comprend un réglage Sport accentuant la réactivité du moteur et de la boîte de vitesses, la Classe B n’offre pas de suspension ajustable pour raffermir les amortisseurs ni une version AMG plus épicée. Le comportement routier de la voiture n’est donc pas très sportif, du moins, comparé à d’autres modèles du constructeur. La suspension pourrait également procurer un roulement plus confortable.
En général, la fiabilité des modèles Mercedes-Benz pourrait être plus reluisante. Toutefois, étant donné que la Classe B n’est pas à la fine pointe de la technologie, puisque dépourvue de gadgets dispendieux risquant de coûter une fortune à réparer, les entretiens chez le concessionnaire ne devraient pas être trop cauchemardesques. On peut toujours opter pour la location au lieu d’un achat à long terme.
Au final, parmi les modèles les moins dispendieux chez Mercedes-Benz, la Classe B est la mieux adaptée à la vie de famille, alors que la Classe A et la CLA devraient plutôt plaire aux jeunes professionnels et le GLA, aux couples sans enfants. Dommage que chez le constructeur, on laisse les petites familles sans choix abordables après 2019. Mais bon, faut y aller avec les nouvelles tendances…
Feu vert
- Grande polyvalence dans un petit format
- Mécanique bien adaptée
- Bon rapport prix-équipement
Feu rouge
- Système multimédia COMAND complexe
- Suspension sèche
- Fiabilité perfectible