MINI Clubman 2019: Les beaux risques

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Marc Lachapelle

Le Countryman est le mal-aimé de la famille MINI. Parce que son gabarit n’a rien à voir avec le nom, l’histoire ou la philosophie de la marque. Or, ces drôles d’Allemands déguisés en Anglais qui conçoivent et fabriquent les MINI en ont remis une couche, il y a deux ans, en dévoilant une deuxième génération plus longue, large et costaude de cet utilitaire sport trapu. Ça lui va bien, finalement. Ils en ont même tiré une version à groupe propulseur hybride rechargeable qui se révèle plutôt amusante, à défaut de surclasser les championnes écolos du moment.

Si le Countryman est l’incompris, le Clubman est l’original du clan, avec les deux jolies portières qui donnent sur son coffre, équipées chacune d’un petit essuie-glace. L’ennui, c’est que la barre verticale que forme la jonction de leurs cadres bloque joyeusement le coup d’œil vers l’arrière... Et les trois appuie-tête de la banquette arrière n’aident pas du tout, comme dans le Countryman. Quoi qu’il en soit, le Clubman a été renouvelé une année plus tôt, dans le sillage des versions classiques.

Le nouveau Countryman est plus long de 20 cm et élargi d’environ 3 cm, sur un empattement allongé de 7,5 cm. S’il est plus bas d’un poil (4 mm) son coffre est nettement plus vaste, lorsque les dossiers arrière sont repliés. Il a cependant pris 256 kg dans l’opération. Il est même plus lourd, à moteur égal, que le cousin X1 de BMW, qui partage la même architecture. Et si le Countryman profite du style unique des MINI, il n’est pas tellement joli de profil, avec ses larges tours d’ailes en plastique gris et mat.

Le style de la maison

À l’intérieur, le Countryman est pur MINI, avec tout le charme mais également toutes les choses que l’on trouvera irrésistibles, agaçantes ou les deux à la fois. Dans le grand cercle chromé au centre du tableau de bord, l’écran est maintenant tactile et on finit par s’y retrouver dans ses menus, via une molette. La console verticale s’élargit vers le bas, au centre, ce qui réduit l’espace pour la jambe droite en conduite.

La position est quand même très juste, le siège ferme, bien sculpté et le coussin extensible et réglable en angle. Les places arrière sont correctes, avec une assise courte, mais assez haute pour bien maintenir les cuisses. Cependant, la place centrale est serrée, mais utilisable, à la rigueur. Les pans du dossier sont réglables et le coffre passe de 450 à 1 390 litres en les repliant. Ce maximum est de 1 275 litres dans le S E hybride, à cause de la batterie de propulsion blottie sous le plancher. Pas de trappe pour les skis ou planches à neige.

Posé sur un empattement identique, le Clubman est accueillant, mais son habitacle forcément plus intime, avec une carrosserie plus basse de 10,7 cm. Dans la version John Cooper Works, la plus huppée, on apprécie l’affichage tête-haute, sur un petit écran escamotable qui surgit du tableau de bord. Les réglages ne sont pas évidents, par contre.

Go, les moteurs

Clubman et Countryman se partagent un trois cylindres de 1,5 litre qui livre 134 chevaux et un quatre cylindres de 2,0 litres qui en produit 189 ou 228, selon la livrée. Des moteurs turbocompressés, dans tous les cas. Le S E Countryman est le seul à offrir un groupe propulseur hybride rechargeable qui combine le tricylindre mentionné plus haut et un moteur électrique de 87 chevaux qui entraîne les roues arrière, pour transformer du même coup le véhicule en quatre roues motrices.

Ses 221 chevaux en font même une des MINI les plus rapides, avec un 0-100 km/h mesuré de 6,8 secondes, malgré un poids supérieur. C’est mieux que les 7,8 secondes du Countryman S de 189 chevaux et même que les 7,8 secondes du Clubman John Cooper Works de 228 chevaux.

Nous avons obtenu, au mieux, 23 km d’autonomie électrique après une recharge complète de la modeste batterie lithium-ion de 7,6 kWh alors que MINI promet 19 km. C’est peu, mais on se prend vite au jeu de maximiser cette autonomie en utilisant le mode Save qui permet de la conserver pour les conditions les plus propices, en ville et en plein trafic. Sans compter que la plaque verte de la S E lui donne accès aux voies réservées. C’est déjà assez pour se faire aimer.

Le moteur thermique est souple, vif et bien servi par la boîte automatique à six rapports. La direction est nerveuse au centre, le freinage sec en amorce et ça cogne dur dans le moindre trou, sans surprise. Le comportement des Countryman est solide, comme toujours chez MINI, mais les Clubman, plus bas et légers, offrent un plaisir de conduite nettement supérieur. Sans surprise, là non plus. De quoi vous mettre immanquablement de bonne humeur.

Feu vert

Feu rouge

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