McLaren 720S 2019: La meilleure voiture au monde?

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Mathieu St-Pierre

Je comprends fort bien que vous ne puissiez laisser de côté votre édition du Guide de l’auto 2019. Le temps de prendre une courte pause est venu, d’autant plus que vous êtes déjà rendu à mi-chemin. Voici une suggestion pour remplir votre bref moment de répit : ouvrez votre ordinateur, utilisez votre moteur de recherche favori et tapez « McLaren 720S ». Maintenant, prenez le temps de visionner les vidéos.

La McLaren 720S, de la Super Series, n’est offerte que depuis le printemps 2017 et, depuis, peu de voitures ont été mises à l’épreuve si souvent et si durement. Ce qui épate le plus, c'est qu'en plus des lourdes rivalités avec les Lamborghini, Ferrari et Porsche, McLaren s’en prend à elle-même. Cette supercar avait non seulement le fardeau de remplacer les excellentes 650S et 675LT, mais aussi d’offrir un niveau de performances similaire à la spectaculaire McLaren P1, à un prix moins prohibitif.

L’approche unique de McLaren

J’étais présent au Salon de Genève, en 2017, lorsqu’elle fut introduite pour la première fois. Les portes-papillon, qui demeurent un élément visuel inédit, nous déstabilisent chaque fois qu’elles s’ouvrent. La carrosserie présente d’innombrables aspects d’aérodynamisme fonctionnels, bien que le dessin de la voiture soit d’une candeur paradoxale.

La 720S est la première des McLaren à passer du V8 de 3,8 litres à un 4,0 litres. Ce dernier partage 41% de ses composantes avec le 3,8 litres et pousse aussi peu que 720 PS (710 chevaux), d’où son nom. Je dis aussi peu, car la McLaren Senna, équipée du même groupe propulseur, bénéficie de 800 PS (789 chevaux). L’unique boîte est une manuelle automatisée à sept rapports avec double embrayage et la puissance n’est acheminée qu’aux roues arrière.

De nos jours, une voiture proposant autant de puissance se doit d’être équipée d’un rouage intégral, c’est la norme. Toutefois, McLaren n’a pas encore succombé à la pression de mettre les quatre roues au service de la motricité. De plus, la 720S fait fit d’un différentiel à glissement limité.

La 720S dispose de plusieurs aides à la conduite dont ul aux roues arrière, similaire à la vectorisation du couple. Dans le cas de la 720S, et de la P1, le différentiel de la voiture est « ouvert », et son fonctionnement est scruté par la vectorisation de couple via les systèmes de freinage et de contrôle de stabilité. Pourquoi cette explication? McLaren se fiche des conventions.

Parmi les vidéos que vous avez trouvées, combien démontrent une 720S qui franchit le quart de mile en moins de dix secondes? Combien d’entre elles affichent une McLaren victorieuse, en sprint ou sur une piste, contre des voitures plus puissantes et équipées de la transmission intégrale? Cette McLaren est une merveille de la technologie, toutefois, contrairement à plusieurs bolides, comme l’Acura NSX ou la Nissan GT-R, la 720S n’en est pas victime.

Parlons performances, puisqu’il le faut

Piloter la dernière venue de la Super Series est un plaisir quotidien qui insuffle un sentiment de bien-être. La voiture intimide de l’extérieur, mais une fois bien installé derrière le volant, c’est tout le contraire. On n’oublie jamais que l'on conduit une McLaren, par contre, la convivialité des points de communication avec la mécanique en fait une voiture accessible à tous. En moins d’un instant, la 720S se transforme en un bolide réactif, prêt à défendre l’honneur de son propriétaire.

Les deux turbocompresseurs du moteur sont primés électroniquement, éliminant de ce fait tout retard d’activation des gaz. La 720S décolle comme si les lois d’inertie et de gravité ne s’appliquaient plus. Ah, et le son que le V8 produit! On doit plus tôt que tard lever le pied droit, sinon on aura à pressuriser la cabine. Cette dernière, en passant, est de toute beauté, plus étroite et légèrement plus complexe que celle de la 570S. Sur papier, la McLaren franchit 100 km/h en 2,9 secondes, cependant, l’efficacité et la motricité de la voiture donnent l’impression que le tout est bouclé en un clin d’œil. Pendant ce temps, la boîte de vitesses passe les rapports comme si elle était clairvoyante, sa programmation étant parfaite. Les puissants freins ramènent les lois de la physique à l’ordre.

La McLaren 720S introduit la toute dernière génération du système Proactive Chassis Control II. Le mot « proactive » définit, en quelque sorte, la magie que produit cette technologie qui commande suspension et la direction, entre autres. La 720S est autant à l’aise en milieu urbain que sur l’Autobahn, à plus de 300 km/h, ou sur le Circuit du Mont-Tremblant.

La 720S pèse à peine plus que 1400 kg grâce à l’utilisation presque exclusive de la fibre de carbone. Ce poids plume est en partie responsable des performances ahurissantes ainsi que de l’indice de consommation ridicule de moins de 11 L/100km!

Feu vert

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