Mercedes-Benz Classe C 2019: De getaway car à… look-at-me car!
Malibu, Fusion, Sonata, Altima et Passat. Aucune de ces voitures n’arrivait, l’an dernier, à se vendre autant qu’une Mercedes-Benz de Classe C, rarement transigée à moins de 50 000 $. Nous savons bien sûr que le marché de la berline intermédiaire est en chute libre, mais comment se fait-il que la compacte de luxe soit encore si populaire? Si vous répondez que l’image et le prestige sont en grande partie responsables de ce succès, vous avez dans le mille.
Car oui, les gens sont prêts à payer très cher pour se faire voir au volant d’un véhicule distingué, et ce, même si le prestige est relatif. Lisez par cela que dans le milieu automobile, élégance rime avec exclusivité, ce qui n’est certainement pas le cas de la Mercedes-Benz de Classe C. Pourquoi? Parce qu’on en croise à chaque coin de rue, et parce qu’elles sont pour la plupart identiques, toujours peintes en noir ou en blanc. Bonjour l’originalité!
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Cela n’en fait pas pour autant une voiture banale, évidemment. Cependant, il est clair qu’en choisissant un modèle dans l’inventaire des concessionnaires qui commandent toujours leurs véhicules de la même façon, vous ne risquez pas de vous démarquer. La bonne nouvelle, c’est que la gamme de la Classe C est extrêmement étoffée, comportant quatre choix de carrosseries et quatre options de motorisations. De celles-là, trois sont attribuables à la division de performance AMG. Non pas parce qu’elles sont toutes performantes à outrance, mais parce que… ça vend! Vous auriez donc la possibilité de commander une voiture taillée sur mesure, selon vos goûts et vos désirs.
Pour 2019, quoi de neuf?
D’abord, vous remarquerez quelques petites retouches esthétiques au faciès et à la partie arrière. Rien de majeur. Juste parce qu’il le fallait. Puis, on annonce un gain de 14 chevaux de puissance sur le moteur d’entrée de gamme, ce qui la porte à un total de 255. Pas mal pour un petit quatre cylindres turbocompressé, fort en couple, et qui a su non seulement prouver sa fiabilité, mais aussi son étonnante frugalité. Un essai réalisé en cours d’année sur une longue distance m’avait d’ailleurs permis d’obtenir une moyenne de consommation de seulement 7,4 litres aux 100 km, et ce, avec une version familiale à rouage intégral.
À bord, les changements sont plus significatifs. Nouveau volant avec commandes tactiles, nouvelles garnitures de finition, ainsi que nouvel écran central de 10,3 pouces qui viendrait remplacer celui de sept pouces auquel on nous a habitués depuis quelques années. Ce dernier élément serait par contre optionnel, et ça aussi, parce qu’il le fallait! L’habitacle de la Classe C demeure donc élégant, convivial et confortable pour de longs trajets, même si le dégagement pour les jambes est un brin limité. Inutile de vous dire que la familiale demeure la plus pratique de toutes, avec un coffre transformable offrant jusqu’à 1 510 litres de volume cargo. À l’opposé, le cabriolet vous limite dans vos élans de magasinage, surtout si vous êtes quatre à bord.
La meilleure AMG?
Pour du pur plaisir, la C 63 S est de loin la plus diabolique. Radicale, puissante et aussi violente qu’un muscle car américain, elle soulève les passions sans toutefois être en mesure d’offrir un certain équilibre. L’absence d’un rouage intégral constitue en outre un bémol pour le Québécois qui refuse de s’exiler en Floride, fin novembre. De ce fait, l’AMG C 43 4MATIC devient alors l’option la plus « raisonnable », et ce, même si les sensations se situent à des années-lumière de la C 63 S. Comprenez qu’avec un V6 de 384 chevaux, une boîte à neuf rapports AMG et un rouage intégral spécialement programmé, le plaisir demeure exceptionnel. Sans compter qu’on nous sert différents modes de conduite avec suspension pneumatique réglable. Il en résulte un comportement allant de douillet à réellement sportif, et qui nous fait sourire toute l’année durant.
Mieux qu’Audi, que BMW? Je n’oserais pas dire meilleur, non. Pourquoi? Puisque j’octroie toujours à BMW la position de tête en ce qui a trait aux sensations de conduite et à la direction, attribuant du coup une mention d’honneur à Audi pour ses groupes motopropulseurs. Or, il est clair que Mercedes-Benz propose aujourd’hui une conduite plus acérée, un comportement plus raffiné et une finition de plus en plus relevée. La présentation extérieure est également plus gracieuse que jamais, ce qui explique en partie la baisse de popularité de la vieillissante Série 3.
À ce propos, un coup d’œil au coupé AMG C 63 saura vous charmer émotionnellement. Retenez néanmoins une chose avant de clore votre transaction. Le toit ouvrant panoramique optionnel engendre des craquements disgracieux, n’étant de toute manière agréable que pour les passagers arrière. Vaut donc mieux s’en passer. En terminant, quel serait mon choix personnel? Sans doute une AMG C 43 4MATIC familiale. Dommage qu’elle ne soit pas au catalogue…
Feu vert
- Élégance des lignes
- Grand choix de modèles
- Moteurs V8 carrément exotiques
- Dépréciation raisonnable
Feu rouge
- Délai de réaction de l’accélérateur agaçant
- Craquements issus du toit ouvrant
- Boîte de vitesses saccadée (C 63 et C 63 S)