Land Rover Discovery Sport 2019: Le petit baroudeur perd du terrain
Apparu sur le marché pour le millésime 2015, le Discovery Sport s’est rapidement affirmé comme un digne successeur au Land Rover LR2, et les consommateurs ont répondu avec des chiffres de ventes intéressants en 2016. Depuis, l’engouement s’est essoufflé.
Il faut dire que dans le créneau des VUS compacts de luxe, les nouveautés se succèdent à un rythme soutenu, et il est difficile pour bien des constructeurs de poursuivre sur leur lancée. Le Discovery Sport, c’est le modèle d’entrée de gamme chez ce manufacturier anglais. Les Canadiens semblent avoir un faible pour les produits Range Rover, plus luxueux, mais les modèles plus abordables, dont celui-ci et le Discovery de taille intermédiaire, ne perdent rien en matière de capacités hors route.
Tout terrain
On le sait et on le répète, très peu de propriétaires de VUS risquent de s’aventurer hors route à bord de leur véhicule. Par contre, comme tout produit Land Rover, le Discovery Sport est né pour ce type de défi, et grâce à son système de conduite Terrain Response, il n’a peur ni des sentiers raboteux dans le fond des bois, ni des autoroutes de Montréal. Qui d’ailleurs se ressemblent drôlement.
Grâce à ses réglages (normal/gazon/gravier/neige, boue/ornières et sable), le conducteur peut préparer le VUS à de multiples surfaces alors que le système modifiera la programmation du moteur, de la boîte de vitesses, des différentiels ainsi que du châssis. On profite également d’un système de retenue en pente et d’un régulateur de vitesse tout terrain, qui fait avancer le véhicule à une vitesse stable variant entre 1,8 et 30 km/h, nous permettant de nous concentrer sur les obstacles devant.
Bref, cet utilitaire s’avère confortable sur les routes publiques, et brille durant les escapades hors route. Y a-t-il des concurrents capables d’être aussi habiles dans les deux situations? Pas vraiment, et surtout pas parmi les marques de luxe.
Tous les Discovery Sport sont équipés d’un quatre cylindres turbo de 2,0 litres et d’une boîte automatique à neuf rapports, mais deux niveaux de puissance sont désormais disponibles. À la base, cette motorisation développe 237 chevaux, bon pour un sprint de 0 à 100 km/h en 7,6 secondes, selon les estimations du constructeur. En option dans les déclinaisons HSE et HSE Luxury, le moteur déploie 286 chevaux, effaçant presque une seconde sur le 0-100 km/h.
Les deux moteurs permettent la même capacité de remorquage, soit de 2 000 kilogrammes (4 409 lb), étonnant pour un VUS compact. Et au chapitre de la consommation, le sacrifice n’est que d’un dixième de litre aux 100 km en conduite mixte, dit Land Rover. Il faut cependant ajouter quelques milliers de dollars à la facture pour le moteur plus puissant, et honnêtement, les 49 chevaux additionnels ne sont pas un incontournable.
Habitacle fade
Le Discovery Sport a belle mine avec son éclairage à DEL entourant les phares, sa partie arrière tronquée et ses proportions athlétiques. Sur la version HSE Luxury, on peut choisir le groupe Design dynamique pour conférer davantage de piquant à la carrosserie : jupes de bas de caisse, calandre à motif de mailles et embouts d’échappement chromés.
L’habitacle propose une belle finition, mais le design général manque un peu de saveur, et quelques plastiques dans la partie inférieure du tableau de bord sont d’une qualité discutable. Évidemment, il ne faut pas s’attendre à un environnement digne d’un Range Rover. Le système multimédia InControl Touch de base comprend un écran de huit pouces qui n’est pas des plus réactifs, mais si l’on passe à l’interface InControl Touch Pro, en option, on obtient un affichage de 10 pouces plus agréable à utiliser. Toujours au rayon des options, on retrouve de puissantes chaînes audio, dont le système Meridian à 17 haut-parleurs. Les mélomanes seront servis.
De série, le Discovery Sport dispose d’un aménagement pour cinq personnes, tandis qu’une banquette de troisième rangée est optionnelle. On s’y attend, ces places sont petites et difficiles d’accès, mais au moins, elles ne compromettent pas l’espace de chargement pouvant atteindre 1 698 litres avec tous les sièges arrière rabattus. Un volume dans la moyenne du segment, mais certains concurrents sont plus spacieux, dont l’Acura RDX, entre autres.
Si vous n’avez aucune intention de vous promener hors route, il existe des véhicules plus confortables que le Discovery Sport, dont le RDX, mais aussi l’Audi Q5, le BMW X3 et le Mercedes-Benz GLC. Mais au contraire, si votre chalet se situe réellement dans le bois, loin de la ville et proche des moustiques gros comme des chevreuils, ce petit Land Rover est tout indiqué. Sachez toutefois que sa fiche de fiabilité est loin d’être reluisante, alors dans son cas, vaut mieux choisir la location plutôt que l’achat.
Feu vert
- Capacités hors route indéniables
- Bonne motorisation
- Choix de finitions et de groupes d’options
Feu rouge
- Fiabilité décevante
- Sièges de troisième rangée peu utiles
- Design intérieur terne