Nissan GT-R 2019: En attente de la relève

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Gabriel Gélinas

La GT-R de Nissan est toujours parmi nous, et la relève se fait encore et toujours attendre. C’est un scénario connu chez Nissan, puisque la 370Z sombre elle aussi un peu plus dans l’oubli avec chaque année qui passe, les autos sport n’ayant plus la cote d’autrefois. D’abord cantonnée au Japon, puis lancée à l’assaut de la planète en 2009, la GT-R actuelle s’est raffinée au cours des dernières années, mais elle commence à montrer de l’âge.

Pour Nissan, la GT-R est ce que l’on appelle un halo car, c’est-à-dire la voiture qui représente la quintessence du savoir-faire du constructeur. Le hic, c’est que Nissan ne fait pas beaucoup d’efforts pour raviver la passion pour ce modèle phare dont les ventes sont devenues presque confidentielles. Bref, la GT-R existe encore et Nissan continue d’en vendre au compte-gouttes, mais on sent que le constructeur japonais a la tête ailleurs ces temps-ci. Pour l’année-modèle 2017, Nissan a présenté ce qu’il qualifiait alors comme la septième génération de ce modèle, mais en réalité, il s’agissait plutôt d’une voiture ayant subi une série d’améliorations plutôt qu’une refonte en profondeur.

Un lifting pour Godzilla

Répondant au surnom de Godzilla, la GT-R ne ressemble à aucune autre voiture avec son look à la fois percutant et massif. Il y a deux ans, de subtiles retouches ont été apportées à la partie avant qui a été redessinée pour bonifier l’aérodynamique ainsi que le refroidissement du moteur. Les bas de caisse et les piliers C ont été reprofilés afin de réduire la turbulence à l’arrière de la voiture qui affiche un coefficient de traînée de 0,26 grâce, entre autres, à son fond plat et ses extracteurs. Sur le plan technique, la rigidité en torsion du châssis a été améliorée de 5% grâce à l’ajout d’éléments structurels à l’avant et à l’arrière.

L’habitacle de la GT-R a aussi fait l’objet de retouches lors de la refonte. Les sièges avant font preuve d’un meilleur soutien latéral et les paliers de changement de vitesse ont migré vers le volant. Aujourd’hui, la GT-R propose un habitacle un peu plus chic, avec une confection soignée et des matériaux de qualité, et l’ajout d’un écran tactile de huit pouces lui permet de rester dans le coup. La colonne de direction est ajustable en hauteur, et le bloc d’instruments suit ce mouvement de la colonne. De plus, la GT-R a su conserver son écran paramétrable, qui affiche toute une série de données, certaines pertinentes et d’autres moins, selon le choix du conducteur. Les sièges arrière sont étroits au point d’être presque inutilisables en raison de la présence à l’arrière de haut-parleurs localisés dans le dossier.

Un moteur assemblé à la main

Une équipe de takumi, maîtres-techniciens, est responsable de l’assemblage final à la main de chacun des moteurs V6 biturbo de 3,8 litres développant 565 chevaux qui anime la GT-R. À la fin du processus d’assemblage, le takumi affixe une plaque portant sa signature sur le moteur, exactement comme les techniciens de la division AMG de Mercedes-Benz.

Sur circuit, la GT-R est capable de performances impressionnantes, mais elle demeure pénalisée par son poids très élevé, la rendant moins agile que des rivales plus légères, et la masse de la GT-R la rend également plus sensible aux transitions latérales à haute vitesse. Le freinage est performant et la direction, très précise, permet un bon ressenti de l’adhérence qui prévaut.

Le rouage intégral permet à la voiture de conserver une bonne stabilité et le comportement de la GT-R est paramétrable au moyen de trois commutateurs qui permettent d’optimiser les réglages en fonction d’un usage sur circuit ou sur routes publiques. La force d’accélération en sortie de virage est très soutenue, mais la sonorité plus étouffée du moteur turbocompressé fait en sorte que l’on ne fait pas nécessairement le plein de sensations à bord de la GT-R, même si le paysage défile à la vitesse grand V.

Sur les routes publiques, la sélection du mode Confort s’impose si la qualité du revêtement laisse à désirer, et l’ajout de matériel insonore lors de la dernière refonte amenuise les bruits très mécaniques de la boîte à double embrayage qui n’a pas le raffinement de celles utilisées par les marques allemandes.

Donc, la GT-R actuelle est une sacrée machine, et sa diffusion limitée ajoute un peu au charme de ce modèle au style très particulier. Elle est performante et rapide, mais il lui manque un certain degré d’homogénéité, et on souhaiterait aussi que s’opère une cure minceur afin de la rendre plus dynamique en virage.

Feu vert

Feu rouge

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