Subaru Impreza 2019: Là pour rester

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Antoine Joubert

Il fut une époque où la Legacy familiale constituait l’un des modèles les plus prisés de la gamme Subaru. Or, l’arrivée de l’Outback a finalement eu raison de cette dernière, aujourd’hui disparue. On aurait pu ainsi croire qu’avec l’introduction de la Crosstrek, le sort de l’Impreza aurait de même été menacé. Mais il n’en est rien. À preuve, les Québécois achetaient, l’an dernier, plus d’Impreza que de Crosstrek, une donnée surprenante sachant que la Crosstrek se situe au premier rang des ventes canadiennes chez Subaru. Qu’à cela ne tienne, ces chiffres prouvent d’une part que l’Impreza est là pour rester.

Renouvelée en 2017, l’Impreza a pris beaucoup de maturité. Il est hélas vrai que sa ligne n’a rien de très aguichant, et ce, tant pour la berline que pour le modèle à hayon. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui passent à la Crosstrek, ne serait-ce qu’en raison de son habillage plus costaud, plus aventurier. Cela dit, les acheteurs de Subaru ne sont pas nécessairement de ceux qui suivent les modes ou qui cherchent à attirer les regards.

Curieux mélange

Bénéficiant d’une nouvelle plateforme très rigide et, bien sûr, d’un rouage intégral exceptionnellement efficace, l’Impreza est sans contredit l’une des compactes les plus agiles du marché. Vissée au bitume, elle n’affiche qu’un faible roulis en virage et impressionne par une direction rapide et précise, permettant un parfait contrôle de la voiture. En version Sport-tech, les pneus de 18 pouces affectent toutefois le confort, laissant même place à des secousses disgracieuses au niveau du train arrière. Cela dit, le comportement se voit nettement amélioré par rapport à la génération précédente du modèle.

Les compétences routières de cette voiture ont évidemment pour effet d’accentuer le sentiment de sécurité, tout en transmettant au conducteur une impression d’invincibilité jamais égalée avec une compacte. Paradoxalement, elles amplifient l’impact du manque de puissance de son moteur 2,0 litres, qui n’impressionne personne. Il faut dire que cette voiture peut accepter plus de chevaux sous son capot, comme le prouve l’existence des modèles WRX/WRX STI, faisant toujours appel à l’ancien châssis de l’Impreza.

De ce fait, l’Impreza déçoit par un sentiment de castration de puissance, conséquence d’un excellent comportement. Pire encore, on nous sert une boîte manuelle à cinq rapports, franchement dépassée, qui n’a manifestement plus sa place dans une voiture de ce type. Vaut donc mieux passer à la Crosstrek avec sa manuelle à six rapports, ou à la boîte CVT qui, à défaut d’être amusante, vous permettra de mieux exploiter la puissance du moteur. Cette dernière vous fera également économiser à la pompe, au point où les 1 300 $ supplémentaires nécessaires à son acquisition se rembourseront d’eux-mêmes en l’espace de quatre ou cinq ans. Parlant de consommation, prévoyez une moyenne oscillant autour des 7,0 litres aux 100 km sur route, et de 9,5 litres aux 100 km en milieu urbain.

Une routière?

L’Impreza est plus raffinée, c’est clair. Plus stable, plus confortable et réellement plus spacieuse qu’avant, elle n’a rien à envier à la Volkswagen Jetta, dont le confort demeure au-dessus de la moyenne. En fait, l’Impreza ne déçoit que par son niveau d’insonorisation persistant, malgré certaines améliorations. Les bruits éoliens et le contact des pneus sur la chaussée se font vivement entendre, particulièrement avec une monte pneumatique hivernale. Voilà un élément qu’il faudra rapidement régler chez Subaru, après avoir bien sûr fait le saut à la manuelle à six rapports!

Du reste, Subaru propose un habitacle à l’image des lignes extérieures. Simple, efficace, mais où l’omniprésence du gris comme l’absence d’originalité sont criantes. Le passager avant se plaindra aussi du manque d’ajustement du siège, un point que Subaru ne semble jamais avoir considéré. Fort heureusement, l’Impreza propose de série Apple CarPlay/Android Auto, ainsi que les sièges chauffants à l’avant. Deux gadgets aujourd’hui indispensables pour plusieurs et que certains constructeurs s’obstinent à n’offrir qu’en option (ou pas du tout!).

Un mot, en terminant, sur le problème de fiabilité rencontré ces dernières années avec le moteur 2,0 litres de Subaru. Ce dernier se traduisait par une surconsommation d’huile, nécessitant le remplacement des segments de piston ou même, l’installation d’un tout nouveau moteur. Soyez sans crainte, ce problème semble aujourd’hui résorbé. Maintenant, il serait sage d’effectuer une vérification fréquente du niveau d’huile, en envisageant que l’ajout d’un litre entre les intervalles pourrait être normal. Voilà donc un petit bémol, certes, mais qui ne devrait toutefois pas vous freiner dans votre achat, sachant que l’Impreza demeure non seulement compétente, mais également l’une des rares compactes à offrir le rouage intégral.

Feu vert

Feu rouge

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