Lexus RC 2019: Comme si elle n’avait pas déjà assez de gueule…

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Alain McKenna

Le petit coupé sportif qui a redéfini l’image de l’enseigne Lexus dès 2015 aura droit à un gros coup de pinceau, cette année, pour le rendre encore plus distinctif.

À lui voir la bouille, une des premières il y a cinq ans à adopter la ténébreuse calandre alvéolée en sablier que Lexus a, depuis, reproduite sur le reste de sa gamme, on ne dirait pourtant pas que ça date d’aussi longtemps. Avec son air de drone tiré de la série Battlestar Galactica, le coupé RC a véritablement mis le doigt sur un design futuriste audacieux, dont on ne se lasse pas. On ne peut pas dire que ce soit une habitude des designers japonais de toucher ainsi la cible en plein cœur…

En procédant au lancement fort attendu du petit utilitaire UX, qui raffine légèrement la signature visuelle de la marque, Lexus se permet du même coup de rafraîchir les traits de son coupé. Avec ce virage du marché vers les VUS, ça laisse aussi les coudées franches pour insister sur le côté plus dynamique du RC, chose qui sera mise en exergue via l’édition RC F, qu’on verra davantage dans les communications du constructeur cette année.

10 ans, ça se fête!

Une raison fort simple pour expliquer ça : 2019 marque le dixième anniversaire de la division sportive F. Lexus en profitera pour vendre (aux États-Unis) 240 exemplaires d’une RC F toute particulière, dont le tirage rappelle le nombre de concessionnaires Lexus aux États-Unis.

Avec ses freins Brembo plus mordants, son différentiel actif à vecteur de couple et sa direction à ressorts hélicoïdaux aux quatre roues, cette RC F a de quoi épater même les puristes préférant les coupés allemands signés BMW ou Mercedes-Benz.

Comparativement aux deux cylindrées plus modestes proposées pour ce modèle, le V8 de 5,0 litres est sur une autre planète. Ses 467 chevaux sont transmis aux roues arrière par l’entremise d’une boîte automatique à huit rapports qui renie ouvertement l’héritage traditionnellement soporifique des boîtes de rapports chez Lexus.

Ce que les RC 300 et RC 350 perdent en muscle et en agilité, elles le reprennent autrement. Notamment, en offrant de série un rouage intégral qui est très populaire, au Canada, auprès des acheteurs de sportives de luxe, du moins. Celui-ci transmet la fougue tirée d’un V6 dont la puissance varie, d’un modèle à l’autre, d’une cinquantaine de chevaux, ce qui est notoire. Tout le reste est identique, jusqu’à la consommation moyenne estimée par le fabricant.

Ça veut donc dire que la boîte automatique à six rapports est inévitable. Celle-ci change les rapports avec doigté, il va sans dire, bien qu’elle n’ait pas toujours le synchronisme qu’on lui souhaiterait pour procurer les sensations de conduite les plus satisfaisantes.

L’audace malheureuse

Le coup de crayon ayant produit les courbes et les arêtes de ce coupé n’a pas été aussi heureux dans la conception de l’habitacle. Le design ne manque pas d’originalité, mais du point de vue du conducteur, c’est chargé et c’est compliqué. Les commandes de la radio sont petits et trop lisses, le levier de la boîte de vitesses encombrant en plus l’accès au système multimédia.

Ce dernier est une véritable catastrophe. On s’explique mal quels fils se sont touchés dans l’esprit des designers de Toyota pour autoriser l’intégration d’un pavé à la fois tactile et haptique (il réagit aux commandes par une vibration ou un déclic) qui ne fait qu’alourdir des tâches aussi simples que le balayage des stations de radio. Une molette aurait résolument fait mieux, toutefois, on imagine que la présence d’un autre sélecteur pour le système de modes de conduite bloquait cette avenue.

En tout cas, disons-le une fois pour toutes, une interface d’ordinateur de bureau, dans une voiture, ça devrait se résumer à un mot : non.

Pour le reste, l’habitacle est très enveloppant. Pour les deux occupants à l’avant, du moins. À l’arrière, c’est une torture acrobatique qu’on ne souhaite à personne, même à son pire ennemi. L’accès n’est pas facilité par une ligne de toit basse, qui se jumelle à une caisse surélevée, se terminant par un coffre court, mais proéminent. Résultat : on ne voit pas grand-chose vers l’arrière non plus.

Néanmoins, c’est le propre d’un coupé d’avoir une banquette qui ne fait que figurer, et un arrière-train plus joli que pratique. La petite berline IS est plus invitante pour les familles, ou les gens vivant à plus que deux. Pour ceux qui veulent flasher un brin, par contre, le coupé RC, et encore plus le coupé RC F, ne manqueront pas de faire tourner les têtes.

Feu vert

Feu rouge

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