Acura RDX 2019: Retour à la turbocompression

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Sylvain Raymond

Le plus vendu des véhicules chez Acura, le RDX, arrive cette année sous une toute nouvelle génération, la troisième depuis son introduction en 2006. Oubliez ce que vous avez connu de l’ancien modèle, car on a corrigé plusieurs de ses irritants et le nouveau RDX exhale une personnalité beaucoup plus accomplie, tant en ce qui a trait à son style qu'à son comportement routier. Il est maintenant mieux outillé pour rivaliser avec le trio allemand.

On reprochait au RDX – et aux autres véhicules d’Acura – son manque d’émotion. Il semble que l’on ne fera plus passer l’ingénierie avant le design, puisque le récent RDX profite de lignes musculaires et d’un style plus dynamique. Si l’arrière demeure plus générique, l’avant campe bien l’actuelle philosophie de design avec, au cœur, la nouvelle calandre Diamond Pentagon, élément de style que l’on retrouvera sur les prochaines primeurs de la marque. Impossible de manquer l’emblème Acura dans la grille, il est pratiquement aussi gros que les roues du véhicule!

Une version A-Spec

Selon Acura, plus de 35% des acheteurs opteront pour la version A-Spec, une première utilisation de l’appellation pour les VUS d’Acura. C’est essentiellement une opération esthétique, car malgré un comportement raffermi, il n’est pas plus puissant. Cette livrée fait preuve simplement d’un peu plus de caractère avec un carénage plus extraverti, un traitement monochrome des garnitures, un échappement double surdimensionné et des jantes de 20 pouces grises qui lui sont exclusives. L’effet est assez réussi : enfin un peu joie dans la gamme!

Vendu tout juste sous les 44 000 $, le RDX n’est pas nécessairement une aubaine si on le compare à ses rivaux, mais il dispose d’un niveau d’équipement de base un peu plus cossu. C’est ici que l’on tente de se distinguer.

À l’intérieur, on a rehaussé le sentiment de luxe et si on a souvent reproché à Acura ses tableaux de bord chargés, eh bien, c’est toujours le cas. On voit que la tentation de l’épurer était forte, toutefois, on a cédé aux vieilles habitudes. Il y a des boutons partout, placés à des endroits logiques; on gagnerait néanmoins à les regrouper et à simplifier le tout. Une console centrale flottante apporte une belle touche de modernisme et on a repris l’intégration de la NSX dans l’aménagement des commandes de la boîte de vitesses. Pas d’écran tactile, on s’entête à utiliser un pavé tactile, mieux que chez Lexus, bien que toujours laborieux.

Le RDX est aussi plus spacieux, puisque l’on a augmenté sa longueur et son empattement, permettant de dégager quelques millimètres supplémentaires pour les passagers. C’est notable puisque ça place le modèle en tête de liste, devant le BMW X3 et l’Audi Q5. Même constat pour ce qui est du volume de chargement.

Retour à la turbocompression après une mauvaise expérience

Le RDX était venu au monde avec un moteur suralimenté, mais à une époque où les six cylindres étaient la norme dans le segment, il avait été très mal reçu. Acura l’avait abandonné pour un V6 atmosphérique en 2013. De retour à la turbocompression, on utilise cette fois un moteur répandu dans la famille : le quatre cylindres de 2,0 litres à injection directe qui, avec ses 272 chevaux, développe sept chevaux de moins que l’ancien V6, mais nettement plus de couple, 280 lb-pi, livrés à un régime beaucoup plus bas. Le couple, c’est ce qui donne l’impression de puissance en accélération et le nouveau RDX en est bourré, plus que dans presque toutes les mécaniques de base de ses rivaux. Un autre avantage : l’essence super n’est pas requise, bien que recommandée.

La puissance est acheminée par l’entremise d’une boîte automatique à dix rapports qui brille par son efficacité. Malgré sa complexité, elle n’est jamais hésitante et exploite très bien la puissance disponible en maintenant la plage de régime idéale en tout temps. Le comportement du RDX est réellement plus engageant, et sa nouvelle plate-forme a permis aux ingénieurs d’abaisser le centre de gravité, d’augmenter la rigidité et de réduire son poids de 16,6 kg. Différents modes personnalisent son comportement, le Sport + demeurant notre préféré avec une réactivité supérieure de l’accélérateur et de la boîte de vitesses, et dans le cas du plus cossu des RDX, une suspension adaptative.

Quant au rouage intégral, le RDX peut se bomber le torse en recevant la troisième génération du système SH-AWD (Super-Handling All-Wheel Drive), qui peut transférer jusqu’à 70% du couple aux roues arrière et ensuite, transférer tout ce couple d’une roue à l’autre, améliorant les performances du véhicule, notamment en virage. C’est l’un des plus efficaces sur le marché, qui maintient littéralement le véhicule dans la trajectoire idéale à tout moment. Mieux pensé, plus stylisé et agréable à conduire, le RDX 2019 devient un joueur fort

Feu vert

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