Dodge Journey 2019: Paradoxe sur quatre roues

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Jean-François Guay

S'il existe des véhicules difficiles à cataloguer entre « utilitaire sport » et « multisegment », le Dodge Journey ne laisse planer aucun doute sur son orientation. Dévoilé il y a dix ans, le Journey s'assume à 110% en se présentant comme l'un des principaux acteurs de la catégorie des multisegments. Cela dit, il est l'exemple parfait d'un croisement entre un utilitaire sport et une fourgonnette.

Il représente un véritable cas de réussite avec des ventes mondiales qui frisent 1,5 million d'exemplaires; l'usine de Toluca au Mexique maintient le rythme avec une production d'environ 100 000 unités par année. Le Journey est vendu non seulement en Amérique du Nord, mais également en Europe et en Amérique du Sud sous le nom de Fiat Freemont.

Beau, (bon?) et pas cher, le Journey a été conçu pour les jeunes familles qui recherchent un véhicule à cinq ou sept places doté d’un vaste espace utilitaire et de nombreuses commodités. Suite à la disparition de la Mazda5 et du Kia Rondo, le Journey reste sans véritable concurrent même si on le compare à des VUS compacts comme le Honda CR-V, le Mazda CX-5 ou le Nissan Rogue – pour ne nommer que ceux-là.

En effet, la troisième rangée de sièges du Journey en fait un véhicule unique dans son segment, et ce, même si le Volkswagen Tiguan et le Mitsubishi Outlander se targuent d'offrir aussi une troisième banquette laquelle s'est plutôt symbolique qu'autre chose. De même, le Journey propose un V6 alors que les VUS compacts ont tous abandonné ce type de motorisation – sauf le Mitsubishi Outlander.

Mécanique vétuste

La présence d'un V6 ne fait que révéler l'âge avancé du Journey dont la conception remonte à une dizaine d'années. Actuellement, la majorité des VUS compacts sont propulsés par des petits moteurs à quatre cylindres avec turbocompresseur et injection directe. Ce qui n'est pas le cas du Journey qui fait appel à un gros quatre cylindres de 2,4 litres ou un V6 de 3,6 litres. Les versions d'entrée de gamme sont animées par le 2,4 litres qui développe 173 chevaux et un couple de 166 livres-pied. Quant à la boîte automatique à quatre rapports... effectivement, il s'agit d'un autre indice que le Journey n'est plus une jeunesse.

Pour davantage de modernité et de performance, le V6 de 3,6 litres avec sa boîte automatique à six rapports représente un choix judicieux. D'ailleurs, seul le V6 peut être arrimé au rouage intégral optionnel. Pour les budgets serrés, il peut être sage de tenir compte que le V6 s'avère plus dispendieux à l'achat et qu'il brûle davantage d'essence en ville que le quatre cylindres; alors que la consommation des deux moteurs est similaire sur l'autoroute. Parmi les points qui militent en faveur du V6, mentionnons que sa puissance de 283 chevaux et son couple de 260 livres-pied peuvent tracter une remorque de 1 134 kilos – comparativement à 450 kilos pour le quatre cylindres. De plus, l'équipement des versions animées par le V6 s'avère plus complet.

Sur la route, le comportement du Journey se compare à celui d’une fourgonnette avec sa suspension lymphatique et le manque de réactivité de la direction. Cependant, la suspension sport des versions SXT (en option), GT et Crossroad à rouage intégral améliore un peu la tenue de route. Il va sans dire que les pneus de 19 pouces à profil bas procurent une meilleure adhérence que les pneumatiques de 17 pouces. Malgré la présence d'un rouage intégral, ce mécanisme ne transforme pas le Journey en véhicule tout-terrain. En effet, la version Crossroad et les autres variantes ne sont pas pourvues de plaques cuirassées au niveau du soubassement pour protéger les organes mécaniques. Intéressé par un vrai 4x4? Mieux vaut lorgner un Jeep!

Pour les enfants

À l'instar de l'inventive Dodge Grand Caravan, le Journey dispose de nombreux compartiments qui optimisent l'espace intérieur. Ainsi, on retrouve deux bacs dans le plancher de la deuxième rangée (sous les pieds des passagers) avec doublures amovibles et lavables qui permettent de transporter des objets de valeur ou d'y mettre des bouteilles d'eau ou de jus pour les enfants (chaque cavité peut contenir jusqu'à 12 canettes de 355 ml). Parmi les autres astuces, il y a des porte-gobelets illuminés, des sièges d’appoint pour enfants intégrés à la deuxième banquette, un espace de rangement sous le plancher du coffre et un plancher de chargement complètement plat.

En terminant, la finition intérieure a fait d’importants progrès au cours des dix dernières années. Ainsi, la texture des matériaux est de bonne qualité tandis que le silence de roulement s'apparente à celui d’un véhicule plus luxueux. Par ailleurs, il faut souligner la convivialité du système Uconnect 3 avec son écran tactile de 8,4 pouces.

Feu vert

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