Jaguar XF 2019: Que la chance soit avec toi

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Jean-François Guay

La mission de la Jaguar XF n'est pas de tout repos puisqu'elle trouve, sur son chemin, des voitures allemandes comme la Mercedes-Benz Classe E, la BMW Série 5 et l'Audi A6. Or, ces dernières sont tellement nombreuses sur les routes qu'elles passent presque inaperçues. Pour se distinguer de la masse, la XF sort inévitablement du lot, car elle se vend dix fois moins que la Classe E au Québec. Mais une chose est sûre, la fiabilité demeure aléatoire même si la marque britannique a fait d'immenses progrès. Reste à savoir si la chance sera au rendez-vous.

Dévoilée il y a dix ans en remplacement de la S-Type, la XF a fait beaucoup de chemin depuis son lancement. Tout d'abord, elle fut a été le premier modèle offert par Tata Motors - qui a acheté Jaguar et Land Rover de Ford en 2008. Lors de son introduction, le premier défi de la XF était de convaincre la clientèle que la vieillissante marque britannique passait enfin au siècle du numérique. L'un des gadgets qui avait fait jaser était la grosse molette rotative qui s'éjecte de la console centrale au lieu d'un levier de vitesses conventionnel. Si une telle commande paraît anodine aujourd'hui, ce dispositif était avant-gardiste à l'époque. De même, la XF annonçait la tendance stylistique qu'emprunterait l'ensemble des modèles Jaguar jusqu'à nos jours.

La XF a longtemps été le modèle le plus vendu de Jaguar. Cependant, elle a perdu son titre au profit du F-PACE, de la XE et du nouveau E-PACE. Malgré des ventes en dents-de-scie, Jaguar ne peut se permettre d'abandonner le segment des berlines intermédiaires afin de ne pas dénaturer sa raison d'être, laquelle consiste à fabriquer des voitures sport de luxe et non pas des VUS, comme Land Rover. Il faut dire aussi que la XF connaît plus de succès en Europe et en Chine, où les goûts des automobilistes sont différents. Pour s'adapter aux particularités locales, la XF offre une familiale Sportbrake aux Européens tandis que la limousine XF L à empattement allongé obtient la faveur des Chinois, qui adorent se faire conduire par un chauffeur.

Quatre choix de moteurs

Pour honorer le passé glorieux de Jaguar en course automobile, l'ancienne génération pouvait être animée par un V8 suralimenté de 5,0 litres. Ce moteur n'a pas été reconduit dans la génération actuelle qui a pris son envol en 2016. Néanmoins, l'éventail des motorisations demeure intéressant. Étonnamment, Jaguar met l'accent sur un quatre cylindres turbo de 2,0 litres qui développe 247 ou 296 chevaux, selon la variante. Compte tenu du gabarit de la XF – elle mesure presque cinq mètres de long –, la puissance de cette cylindrée paraît un peu juste.

Or, la XF a maigri d'une centaine de kilos, lors de sa dernière refonte, grâce à sa structure d'aluminium. Qui plus est, cette britannique s'avère plus légère que ses rivales teutonnes. Moins mélodieux qu'un V6 ou un V8, la vivacité du 2,0 litres turbo surprend avec d'excellents chronos au sprint du 0-100 km/h. Il va sans dire que les 380 chevaux et la sonorité du V6 suralimenté de 3,0 litres rehaussent l'agrément de conduite. Toutefois, le V6 exige un déboursé qui frise les 15 000 $. Ouch!

Dans le but de réduire la consommation, Jaguar va à contre-courant des constructeurs allemands en proposant un quatre cylindres turbodiesel de 2,0 litres. Produisant 180 chevaux et un couple de 318 livres-pied, cet engin offre des performances décentes tout en limitant sa consommation à une moyenne d'environ 7 L/100 km. Cela dit, toutes les motorisations s'arriment à une boîte automatique ZF à huit rapports et à un rouage intégral.

Par rapport à sa devancière, dont la personnalité s’avérait ambivalente, la XF adopte désormais le comportement d'une authentique berline sport grâce à sa perte de poids, la rigidité de son châssis et la précision de sa direction, qui permettent de mieux aborder les virages et de freiner plus promptement. Les éléments suspenseurs et la caisse filtrent bien les imperfections de la chaussée, et ce, même si les allemandes font mieux à ce chapitre.

Conservateur progressiste

S'il y a longtemps que vous n'êtes pas montés à bord d'une Jaguar, vous constaterez que le conservatisme a fait place au progressisme. Les boiseries et les gros baquets évasés ont été remplacés par des matériaux contemporains comme l'aluminium et la fibre de carbone, alors que les sièges sont plus enveloppants. Cela dit, les nostalgiques ne seront pas déçus, car il est encore possible d'opter pour des placages en bois avec des essences d'ébène, de noyer ou de frêne.

Les amateurs de technologies seront choyés par le système InControl Touch Pro avec ses nombreuses fonctions qui sont relayées à des écrans tactiles de 10,2 pouces ou 12,3 pouces – au choix. Dans l'ensemble, le tableau de bord reste épuré et la disposition intuitive des commandes ne fera jurer personne!

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