Kia Rio/Rio5 2019: Germano-coréenne

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Antoine Joubert

Le segment de la voiture sous-compacte bat de l’aile. Les ventes sont en chute libre, même pour des modèles qui se retrouvent au sommet des palmarès. La Rio n’y échappe donc pas elle non plus, et ce, même si elle n’a jamais été aussi compétente. À peine 2 857 Rio trouvaient preneur au Québec, en 2017, une chute de 24% par rapport à 2016. Il faut dire que le modèle était en plein renouvellement et que la disponibilité était parfois problématique, mais il ne faudrait pas croire qu’avec un inventaire plus généreux, les ventes auraient été doublées.

Cela dit, pour l’acheteur qui s’intéresse encore à ce type de voitures, ne serait-ce que par souci d’économie, la Rio a beaucoup plus à offrir. En fait, contrairement à plusieurs de ses rivales, elle a su se moderniser de belle façon, faisant ainsi un pied de nez aux Yaris et Micra de ce monde, chez qui la boîte automatique à quatre rapports est toujours d’actualité.

Saveur européenne

Ne soyez pas étonnés si la nouvelle Rio rappelle certaines voitures européennes comme la Volkswagen Golf. Bien sûr, elle ne fait pas partie du même segment, par contre, elle s’en inspire beaucoup. Pourquoi? Parce que le styliste allemand, Peter Schreyer, à qui l’on doit le Soul et presque toutes les voitures Kia qui ont suivi, a jadis travaillé du côté d’Audi. Vous vous souvenez de la première TT? Eh bien…c’était lui! Pas étonnant que les Kia aient si bonne mine. Hélas, on ne pourrait en dire autant de la berline Rio, qui n’a certainement plus l’originalité et l’élégance de sa devancière. D’ailleurs, on pourrait manifestement affirmer que l’ancienne berline Rio était l’une des seules sous-compactes à trois volumes ayant un minimum de gueule.

De belle facture, l’habitacle de la Rio est, sans aucun doute, celui arborant la plus belle finition du segment. Oui! Mieux que Honda, que Nissan, que Toyota. Vous avez également droit à des sièges magnifiquement sculptés qui, de plus, sont chauffants de série, au même titre que le volant. Offrant de jolis contrastes esthétiques et un équipement plus riche que celui de toute concurrence, l’habitacle de la Rio n’est pourtant pas aussi spacieux que celui d’une Fit ou d’une Versa Note. En fait, vous n’y retrouverez pas l’espace arrière ni la polyvalence de ses deux rivales, en revanche, vous aurez droit à plus de luxe, de commodités et de confort aux places avant.

Évidemment, en optant pour le modèle EX, l’équipement devient encore plus généreux puisque s’ajouteront des éléments comme les feux à DEL avec phares automatiques, les jantes en alliage, le toit ouvrant, sans oublier l’accès et le démarrage sans clé ainsi que l’écran tactile de sept pouces. Petite déception, toutefois, l’offre d’un accoudoir central et d’une colonne de direction télescopique n’est réservée qu’aux versions les plus équipées, coûtant minimalement 20 000 $.

Amusante?

Oh que oui! Nous ne sommes pas encore au niveau d’une MINI à hayon (plus onéreuse), mais la Rio est de loin la sous-compacte abordable la plus distrayante du marché. Bien ancrée au sol, solide et bénéficiant d’un châssis 30% plus rigide que celui de sa devancière, elle permet d’obtenir du confort, un silence de roulement étonnant et une stabilité routière remarquable pour de longs trajets.

Or, elle se démarque aussi par sa vivacité, par la précision de sa direction et par une tenue de route dont la concurrence ne peut que rêver. Évidemment, les jantes de 17 pouces de la version EX Sport lui donnent un sérieux avantage, bien que les versions plus abordables sauront vous surprendre. Un exercice de comparaison avec les rivales japonaises vous étonnerait et, à ce compte, je vous encourage fortement à faire l’essai de différents modèles.

Seule petite déception? Sa consommation d’essence environ 10% plus élevée que celle d’une Honda Fit ou d’une Versa à boîte automatique. Selon moi, il s'agit d'un bien petit prix à payer pour bénéficier d’un tel agrément de conduite; il est tout de même bon de le souligner. Oh, il faut en outre mentionner le fait que l’automatique figure de série sur toutes les versions EX (Sport, Premium), ce qui rend impossible le mariage d’un certain niveau de luxe avec la manuelle.

Fiable, le Rio? Sans doute l’une des voitures coréennes les plus fiables et durables de toute l’industrie. Peu coûteuse à rouler comme à entretenir, elle affiche un coût de revient au kilomètre extrêmement faible. Cela implique bien sûr une garantie de base de cinq ans que seule sa jumelle non identique (la Hyundai Accent) est en mesure d’égaler, si l’on fait fi d’une Mitsubishi Mirage, qui n’est pas dans le coup. D’ailleurs, sachez que la plupart des commentaires applicables à la Rio le sont également pour la Hyundai Accent, esthétiquement distincte, mais tout aussi amusante et robuste. Or, si l’approche européenne vous attire davantage, la Rio s'avère, sans aucun doute, votre meilleur parti.

Feu vert

Feu rouge

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