Mercedes-Benz Classe SLC 2019: Plus confort que sport
La Mercedes-Benz SLC, née SLK, a été lancée il y a plus de vingt ans, à la même période que les BMW Z3 et Porsche Boxster, alors que les constructeurs allemands redécouvraient les roadsters à deux places. À cette époque, chacune de ces voitures respectait en tout point la philosophie de leur marque respective, et c’est toujours vrai aujourd’hui puisque la SLK propose encore un niveau de confort bonifié avec son toit rigide rétractable.
La ligne et les proportions sont classiques, avec un long capot avant et une partie arrière plutôt courte, et la SLC affiche une calandre qui établit une certaine filiation avec les autres modèles du constructeur tout en marquant sa différence par l’adoption de picots noirs ou chromés, selon les variantes, formant une sorte de constellation entourant l’étoile au centre.
Le toit rigide rétractable se replie ou se déploie dans un grand ballet mécanique qui voit des vérins hydrauliques ouvrir le coffre à contresens pour lui permettre d’accueillir les panneaux du toit et de la lunette arrière. Bien évidemment, le volume de chargement passe de 335 litres, avec le toit en place, à 225 litres, avec le toit replié, ce qui oblige à voyager léger si l’on veut profiter de la conduite à ciel ouvert. Dans ce créneau, la Porsche 718 Boxster s’avère nettement plus pratique, puisqu’elle est dotée de deux coffres.
À l’instar de la SL, l’habitacle de la SLC appartient à une autre époque si on le compare à celui des récentes Classes C, E et S, dotées de très grands écrans en couleurs qui remplacent l’habituel bloc d’instruments et l’écran d’un système multimédia conventionnel. À bord de la SLC, c’est plutôt un look traditionnel qui prévaut avec de vrais cadrans et un petit écran logé sur la console centrale, et le roadster compact partage son levier de vitesses avec la SL.
Deux moteurs turbo
Deux variantes sont au programme, soit la SLC 300 et l’AMG SLC 43. Signe des temps, ces deux SLC sont animées par des moteurs turbocompressés particulièrement efficaces, avec une livrée très linéaire de couple, mais dont la sonorité manque de caractère par rapport aux moteurs atmosphériques des modèles antérieurs. On gagne donc en souplesse, par contre, on perd en sensations.
Le quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé de la SLC 300 est à la fois volontaire et performant, et il est jumelé à une boîte automatique à neuf rapports qui sait se faire oublier en mode Confort puisqu’elle passe les rapports rapidement afin de privilégier l’économie de carburant. La sélection du mode Sport fait en sorte que le passage aux rapports supérieurs se fait à un régime moteur plus élevé, alors que le mode Sport Plus ajoute un à-coup à chaque passage, histoire de souligner la sportivité, ce qui est plus désagréable qu’autre chose.
De son côté, le V6 biturbo de l’AMG SLC 43 se montre très coupleux, dès la barre des 2 000 tours/minute, au point où l’on ne s’ennuie pas du V8 atmosphérique de la défunte SLK55 AMG, exception faite de sa sonorité plus exaltée. Toutefois, il convient de préciser que ce six cylindres n’est pas un « vrai » moteur AMG, puisqu’il s’agit d’une mécanique Mercedes-Benz recalibrée par AMG, et non pas d’un moteur développé et construit par la division de performance. L’AMG SLC 43 peut donc être qualifiée de « AMG Light », néanmoins elle est quand même capable de performances très satisfaisantes.
Un châssis bien équilibré
Les SLC sont élaborées sur la base d’un châssis remarquablement bien équilibré, mais le poids des deux variantes demeure élevé, ce qui vient gommer l’agrément de conduite. Poussée un peu en courbe, la SLC affiche une tendance au sous-virage, mais le comportement routier reste prévenant dans l’ensemble. Toutefois, le système de contrôle électronique de la stabilité intervient rapidement en conduite sportive, la SLC rappelant ainsi son conducteur enthousiaste à l’ordre.
Cela étant dit, la référence de ce créneau demeure la Porsche 718 Boxster, dont la dynamique et les performances sont relevées d’un cran par rapport à la SLC. L’attrait principal de la SLC étant un niveau de confort bonifié, par rapport au roadster de Stuttgart, et le fait qu’elle fait preuve d’une certaine dualité, étant à la fois un coupé et un roadster.
Au cours des récentes années, le créneau des roadsters et des voitures sport a connu une perte de vitesse, la clientèle se tournant vers d’autres types de véhicules plus pratiques au quotidien. Cette situation fait en sorte que l’on s’attend à ce que la SLC poursuive sa route sans grands changements pour les prochaines années.
Feu vert
- Moteurs performants
- Comportement routier sûr
- Boîte de vitesses à neuf rapports
- Qualité de finition
Feu rouge
- Poids élevé
- Design de l’habitacle
- Connectivité perfectible
- Volume du coffre (toit replié)