Aston Martin Vantage 2019: L'entrée de gamme a beaucoup changé

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par William Clavey

Un partenariat avec Mercedes-Benz, une implication en Formule 1 et une femme à la tête de la division nord-américaine, voilà tout ce que ça prenait pour que le constructeur de voiture sport de grand luxe britannique, Aston Martin, se cimente dans le béton pour les années à venir.

L’an dernier, on a eu droit à la DB11, la première bagnole à représenter le nouveau visage désormais plus moderne et sophistiqué de la marque. Cette année, c’est autour de la Vantage de recevoir la cure de rajeunissement. Entièrement inédite, de la tête aux pieds, par une nouvelle structure en aluminium se montrant 30% plus rigide que sa devancière, tout en arborant un design réellement plus agressif, la Vantage porte fièrement son titre d’Aston Martin « d’entrée de gamme » pour 2019. Sauf qu’elle n’a jamais été aussi éclatante.

Un cœur Mercedes-Benz

Les puristes se plaindront sans doute que le cœur de la bête ait été remplacé par un V8 biturbo de 4,0 litres venu directement de chez Mercedes-AMG. Certes, c’est un peu tragique de constater une perte d’identité anglaise, mais en réalité, cette transplantation germanique n’a jamais été si bénéfique pour la Vantage. La dernière mouture, en plus d’être plus puissante, s’avère bien plus légère, maniable, et beaucoup plus économique à la pompe.

De toute manière, la Vantage est une sportive conçue d’abord pour le circuit de course. Or, le nouveau V8, plus compact que son prédécesseur, lequel, on doit le noter, émet une sonorité absolument titanesque, a permis aux ingénieurs de mieux répartir le poids de la mécanique, et de mieux centrer la masse totale du véhicule, améliorant ainsi la tenue de route et les réflexes de l’auto. Le fait d’avoir laissé le groupe motopropulseur entre les mains de Mercedes-Benz a ainsi fait en sorte qu’Aston Martin se concentre sur la dynamique globale du véhicule.

Le V8 est également associé à une toute nouvelle boîte automatique à huit rapports, également empruntée au constructeur allemand, et avec l’ajout d’une suspension adaptative ainsi qu'avec trois modes de conduite bien distincts, la Vantage, enfin au goût du jour, est mieux outillée pour affronter la concurrence.

Elle veut toujours jouer

Notre période d’essai avec la Vantage a été brève, cependant, nous avons tout de même eu la chance de mettre à l’essai sa mécanique renouvelée qui livre des performances foudroyantes, voire bestiales, surtout en temps pluvieux. La Vantage semble constamment vouloir s’amuser à faire déraper son train arrière, sans pour autant être désagréable ni effrayante derrière le volant.

Ça, c’est grâce au nouveau différentiel à glissement limité, géré électroniquement par les modes de conduite, qui permettent à cette « Bond car » d’effectuer des dérapages contrôlés des plus magistraux. Toutefois, soyez avertis : lorsqu’elle est réglée en mode Track, elle ne se gênera pas pour sortir ses crocs, et ne vous attendez surtout pas à ce qu’elle vous doive des excuses.

Que dire du moteur V8 délivrant une impressionnante cavalerie de 503 chevaux, rendant le coupé sport capable de bondir de 0 à 100 km/h en 3,6 secondes? Comme dans une Mercedes-AMG GT, il s‘agit d’un moteur doux, débordant de couple, qui aime révolutionner et qui ne prétend pas être alimenté par deux turbos tellement il est prime. Selon Aston Martin, la sonorité unique du système d’échappement n’est pas simulée ni amplifiée dans l’habitacle, et ça paraît, car la Vantage a sa personnalité bien à elle, malgré son moteur Mercedes-Benz.

Et chapeau à Aston Martin d’avoir positionné les sélecteurs de rapports sur la colonne de direction et non sur le volant, il est ainsi plus facile de contrôler le véhicule lors de manœuvres extrêmes.

Le partage des composantes est flagrant

À quel moment le partage entre manufacturiers va-t-il trop loin? Bien qu’on soit ravi d’enfin voir des composantes électroniques à jour avec le reste de l’industrie dans une Aston, il est trop évident, en entrant dans l’habitacle d’une Vantage, qu’une grande majorité de ses composantes viennent directement des véhicules Mercedes-Benz.

Le système multimédia, bien qu’élégant, se manipule par la même molette/pavé tactile tout aussi difficile à apprivoiser, et même les commandes pour les phares, le régulateur de vitesse et les essuie-glace sont identiques à ceux d’une Mercedes-Benz Classe E! En toute honnêteté, pour une voiture de ce prix, on aurait préféré quelque chose d’un peu plus unique, mais Aston Martin, étant un petit constructeur, a été sage de s’être fié aux composantes d’un constructeur établi. Certes, ça aura pris l’aide des Allemands pour permettre aux Anglais de se renforcir face à une industrie féroce, mais il n’y a que les Anglais capables de concevoir un bolide dégageant autant de charisme!

Feu vert

Feu rouge

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