Lexus RX 2019: Quand la raison se déguise en émotion

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par William Clavey

Au premier regard, le Lexus RX fait preuve d’une prestance moderne et sportive, voire provocatrice, par une énorme grille de calandre, un design angulaire et une ligne de toit racée, créant l’illusion de flotter par-dessus le pilier C. Chapeau à Lexus d’offrir un véhicule à l’allure distinguée! Cependant, lorsqu’on épluche l’oignon, on y retrouve en réalité un VUS intermédiaire de luxe plutôt conservateur, dont la plate-forme n’a pas réellement changé depuis une décennie. Ça semble néanmoins fonctionner pour Lexus, car le RX se vend très bien.

Cette décision des ingénieurs de conserver la structure de la précédente génération du RX, introduite en 2009, ainsi que le bon vieux moteur V6 atmosphérique de 3,5 litres, permet à Lexus de maintenir sa réputation le positionnant comme étant le constructeur automobile le plus fiable de la planète. On peut vous dire avec certitude que bien qu’il ne soit pas aussi rapide ni excitant qu’un BMW X5 ou même un Volvo XC90, le Lexus RX ne vous laissera pas tomber, sa valeur de revente demeurera élevée pendant longtemps, et le confort de son habitacle fait rougir des bagnoles européennes coûtant presque le double de son prix.

Un long, et un court

Le Lexus RX franchit l’année-modèle 2019 en demeurant relativement inchangé, si l’on ne compte pas l’ajout d’une nouvelle déclinaison allongée de 11 cm afin d’y accommoder une troisième banquette. Avec le RX L, on offre désormais un VUS intermédiaire à sept passagers apte à rivaliser avec l’Acura MDX, le Buick Enclave ou le Volvo XC90. Hélas, le résultat est un peu décevant en raison d’une troisième banquette se montrant plus serrée et difficile d’accès que celle de ses concurrents.

Offert de série avec une transmission intégrale et une boîte automatique à huit rapports, le V6 du RX 350 demeure l’un des plus doux et raffinés du segment, tout en octroyant au véhicule des accélérations intéressantes et une consommation mixte ville/route correcte de 10,8 L/100 km. À vrai dire, si l’on exclut son design, le fait qu’il soit linéaire et sans artifices s’avère l’aspect le plus flagrant du RX. Il fait tout d’une correcte façon, sans nécessairement exceller ou échouer dans quoi que ce soit comparativement aux autres.

On peut au moins se réjouir de l’existence d’une version hybride, qui, bien que relativement dispendieuse à l’achat, accorde ironiquement au RX des accélérations plus animées que celles de son confrère à essence, tout en enregistrant une consommation mixte ville/route de 7,9 L/100 km, une qualité digne de mention pour un VUS avec rouage intégral.

L’effet « normal » du RX se fait d’autant plus ressentir lorsqu’on soulève le hayon du modèle à empattement standard, où on remarque un espace de chargement qui ne se distingue pas vraiment. Il est cependant important de noter que le RX L, en raison de ses dimensions allongées, dispose d’un espace total se montrant un tantinet plus volumineux que celui du Volvo XC60, mais il se fait tout de même devancer par l’Audi Q5, un VUS de taille compacte dont le prix de base est moins élevé que celui du RX.

F SPORT superflue

Comme c’est le cas avec toute sa concurrence, Lexus offre une variante plus « sportive » du RX sous la déclinaison F SPORT. Par contre, l’option, surtout esthétique, n’ajoute rien aux performances du véhicule. Certes, l’ensemble ajoute une suspension adaptative, de belles jantes de 20 pouces et un système de gestion de la dynamique, mais contrairement à ce qu’ajoute un groupe d’option M Performance chez BMW, par exemple, l’ensemble F SPORT du Lexus RX ne justifie pas vraiment le prix exigé.

C’est néanmoins un véhicule agréable à conduire par son habitacle résolument bien mis au point, confortable, extrêmement silencieux, et orné d’un design jeune et distingué. On apprécie l’attention quasi fanatique des plus fins détails en ce qui a trait au dégagement pour les jambes à l’arrière, à la qualité des matériaux soulevée et à la douceur de roulement du véhicule qui donne presque l’impression de rouler sur un tapis de coton!

Malheureusement, on ne peut en dire autant au sujet du système multimédia désastreux qui, comme le reste de la gamme Lexus, se montre complexe par ses menus contre-intuitifs, et dépassé par son interface archaïque. De plus, le pavé tactile servant à le manipuler est distrayant, surtout lorsque le véhicule est en mouvement, et le système n’incorpore toujours pas Android Auto et Apple CarPlay.

Au moins, le Lexus RX s’est débarrassé de son image de véhicule de « mononcle » tout en conservant sa réputation de fiabilité et son aspect pratique. La déclinaison F SPORT donne l’illusion de lui ajouter du dynamisme, bien qu’en réalité ce soit un VUS qui préfère demeurer sobre et rationnel. Après tout, ça en prend un, et celui-ci accomplit sa mission comme un chef.

Feu vert

Feu rouge

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