Mercedes-Benz Classe GLC 2019: On est loin de la Mazda!

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Antoine Joubert

Vous vous rappelez la Mazda GLC? Vendue de 1977 à 1985, et qui avait été remplacée par la 323. Eh bien, saviez-vous que cet acronyme aujourd’hui repris par Mercedes-Benz signifiait à l’époque Great Little Car? À vous de déduire ce qui désignerait GLC dans le cas de notre sujet, mais on pourrait très certainement lui attribuer le nom de Great Little Crossover!

Chose sûre, Mercedes-Benz a eu la main heureuse avec le GLC. Digne remplaçant d’un GLK qui était pourtant très apprécié, le GLC s’est vite fait adopter par plusieurs milliers d’acheteurs. Situé au deuxième rang des ventes canadiennes de VUS compacts de luxe en 2017, il n’était précédé que de l’indétrônable Audi Q5, devançant même les populaires Acura RDX et BMW X3/X4. À quoi tient la recette de Mercedes-Benz? La réponse se trouve de toute évidence dans l’art de multiplication des versions.

Coupé, hybride, AMG, et puis quoi encore?
Initialement, le multisegment avait été lancé uniquement en version GLC 300 4MATIC, offrant un petit quatre cylindres de puissance honnête. Évidemment, les différents groupes d’options permettaient à l’acheteur de faire grimper la facture initiale d’environ 45 000 $ à près de 70 000 $, une formule typiquement germanique qui s’applique toujours. Or, il n’était pas question de ne s’en tenir qu’à ça. Mercedes-Benz avait déjà l’intention de l’enrichir en proposant une première approche AMG, sachant que ces trois lettres sont non seulement très lucratives, mais aussi très prisées par les acheteurs nord-américains.

De ce fait a été lancée la version GLC 43. Moteur V6 de 362 chevaux, sonorité envoûtante et présentation plus musclée allaient donc séduire nombre d’acheteurs souhaitant se différencier d’un voisin propriétaire d’un Audi SQ5. Constatant ensuite le succès de BMW avec le X4, Mercedes-Benz a donné naissance au Coupé GLC qui, bien sûr, n’a rien d’un coupé. Avouons-le, la déclinaison GLC 43 a franchement fière allure, avec sa ligne élancée.

Puis, parce qu’il fallait faire oublier les déboires des moteurs BlueTEC qui sont d’ailleurs toujours d’actualité, Mercedes-Benz a présenté une hybride rechargeable. Baptisée GLC 350e, cette dernière a une autonomie 100% électrique d’à peine 21 kilomètres, au coût d’un volume de chargement grandement diminué. Or, le gain de puissance est significatif, puisque l’on obtient un couple fort généreux et une puissance maximale combinée de 315 chevaux. Et la consommation, elle? Autour de 8,5 - 9 litres aux 100 km, une fois l’énergie des batteries épuisée.

503 chevaux, sérieusement?
Alors non, la gamme GLC ne s’arrête pas là. Mercedes-AMG en rajoute avec l’arrivée d’une version GLC 63 S 4MATIC+, produisant 503 chevaux. Un monstre de puissance prêt à se mesurer à presque n’importe quoi. Que dites-vous d’un 0-100 km/h en 3,8 secondes et d’un quart de mile sous la barre des 12 secondes? Et le pire, c’est qu’il existe une concurrence sérieuse à ce genre de bibitte, notamment du côté d’Alfa Romeo.

Toutes ces versions font de la gamme GLC la plus complète qui soit. Prête à plaire à tout type d’acheteur, dans la mesure où le portefeuille est en mesure d’acquitter une telle somme. Néanmoins, le GLC déçoit à certains égards. Il est vrai que le niveau de confort des versions ordinaires est remarquable, et que le comportement est équilibré. Or, toutes les versions essayées laissaient échapper quelques craquements et bruits de caisse, signe d’une qualité d’assemblage parfois décevante.

Du reste, il est clair que Mercedes-Benz n’a pas encore réussi à lui administrer un côté athlétique aussi développé que chez Audi ou BMW. Même les versions GLC 43 désappointent en dynamisme, affichant une conduite ferme, mais un roulis plus prononcé, pour une agilité nettement moindre que celle des SQ5 et X3 M40i. On a beau offrir différents modes de conduite, une boîte AMG SPEEDSHIFT très efficace, un rouage intégral performant et une suspension pneumatique adaptative, il lui manque un petit talent naturel, bien complexe à décrire.

À bord, la présentation est très semblable à celle de la famille de Classe C. Même planche de bord, même console centrale, mais avec une position de conduite relevée. Ici, la qualité de finition est exceptionnelle. La richesse des matériaux est palpable à tous les endroits, surtout lorsque vous montez en gamme. Les seules réelles critiques seraient attribuables à une large console qui empiète sur l’espace aux jambes, et à la complexité du système multimédia. Cela dit, ce véhicule demeure intéressant, et il est clair que l’image de la marque jumelée au grand choix de versions impacte énormément sur les ventes qui sont en constante progression. Maintenant, jeter un œil à la concurrence pourrait peut-être vous faire changer d’avis sur votre décision finale. Oserez-vous regarder ailleurs?

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