Fiat 500L 2019: Les grands oubliés de FCA
Au premier quart de 2018, les ventes de Fiat, au Canada, ont chuté de 85% par rapport à la même période en 2017. C’est la catastrophe; les consommateurs semblent s’être massivement désintéressés des véhicules de la marque italienne.
Bien que les produits ne soient pas résolument mauvais, ils ne se démarquent pas de la concurrence. Ajoutez à cela une réputation de fiabilité qui ne s’améliore pas, et on ne peut que constater l’échec de Fiat chez nous. Les deux modèles polyvalents de la marque, la familiale 500L et le multisegment 500X, peinent à trouver des acheteurs. N’ont-ils pas des qualités qui les feraient ressortir du lot? Voyons-y de plus près.
La 500 qui a lâché le gym
Au risque de se répéter, la 500L n’est pas le véhicule le plus attirant esthétiquement. Les goûts ne se discutent pas, or, on se contentera de dire qu’elle ressemble à une 500 hatchback qui a laissé écouler son abonnement au centre de conditionnement physique pour se taper des séries télé, en rafale, sur Netflix, bien écrasé dans son fauteuil La-Z-Boy, la main au fond d’un sac de croustilles. Le rafraîchissement trop timide apporté à la carrosserie, en 2018, passe totalement inaperçu.
Dommage, car c’est un véhicule drôlement spacieux, avec une capacité de coffre de 634 litres lorsque les dossiers arrière sont en place, et de 1 927 litres, lorsque rabattus. Un volume qui surpasse celui de la Volkswagen Golf SportWagen, la seule autre familiale compacte abordable qu’il reste sur le marché canadien. De plus, sa ligne de toit élevé permet aux occupants d’être assis bien droit, et la grande fenestration ajoute de la luminosité dans l’habitacle, qu’on peut rehausser davantage avec l’ajout d’un toit panoramique. La 500L est plus accommodante que le 500X, et de loin.
De série, on profite d’un excellent système Uconnect 4 avec écran tactile de sept pouces, l’intégration Apple CarPlay et Android Auto et, en option, le service SiriusXM Traffic Plus qui fournit de l’information en temps réel sur les congestions routières et les fermetures de routes. La chaîne BeatsAudio, disponible dans toutes les livrées de la 500L, livre une splendide prestation. La 500L Trekking demeure la plus intéressante, pas trop dispendieuse et bien équipée, alors que Fiat offre une sélection intéressante de couleurs de carrosserie, avec le choix d’un toit blanc ou noir.
Le quatre cylindres turbo de 1,4 litre qui l’anime produit 160 chevaux, bien gérés par une boîte automatique à six rapports. On obtient des performances tout à fait adéquates, même si la consommation mixte ville/route de 9,4 L/100 km s’avère beaucoup plus élevée que celle de la Golf.
Le 500 qui se trouve luxueux
Contrairement à la 500L, le VUS sous-compact 500X arbore une carrosserie séduisante, bien proportionnée, toutefois, on doit faire un compromis en fait d’espace dans l’habitacle. Le dégagement pour les jambes à l’arrière est précieux, mais c’est surtout l’espace cargo qui est problématique. Avec les dossiers arrière en place, on obtient un volume de seulement 345 litres, le pire de son segment. Même en rabattant les sièges, le 500X n’est pas très logeable.
Le moteur turbo de 1,4 litre et une boîte manuelle ne sont offerts que dans la version de base, peu intéressante. Les autres livrées profitent d’un quatre cylindres de 2,4 litres avec 180 chevaux, assorti d’une boîte automatique à neuf rapports, laquelle manque de raffinement, avec des changements de rapport saccadés. De plus, cette boîte traîne la réputation d’être fragile. Le 500X affiche un bon comportement routier, et s’avère relativement maniable en ville. Le rouage intégral est disponible en option, par contre, sa surprime d’environ 2 200 $ rend le 500X encore plus cher, déjà loin d’être abordable. Du moins, comparativement à sa concurrence comme le Mazda CX-3, le Nissan Qashqai et le Hyundai Kona.
À l’instar de la 500L, le 500X profite du même système multimédia Uconnect 4 avec écran de sept pouces, alors qu’en option, on peut ajouter un toit panoramique et une jolie sellerie de cuir aux passepoils de couleur contrastante. Le design de l’habitacle – le tableau de bord en particulier – est unique, sans être nécessairement plus luxueux que celui de ses rivaux.
Que ce soit la 500L ou le 500X, la valeur de revente n’est pas géniale, mais au moins, on pourrait facilement négocier une baisse de prix à l’achat. Au moment d’écrire ces lignes, la location n’est pas disponible pour les modèles Fiat 2018, un indice prouvant que la marque ne veut pas être aux prises avec une flotte de retours de location, et que son avenir n’est pas assuré au Canada. Malgré leurs belles qualités, il est difficile pour le Guide de l’auto de recommander leur achat. Souhaitons que la Fiat puisse trouver une façon de se relancer, et bientôt.
Feu vert
- Excellente capacité de chargement (500L)
- Système multimédia Uconnect très convivial
- Prix raisonnable (500L)
- Design intérieur agréable
Feu rouge
- Consommation supérieure à la moyenne du segment
- Manque de polyvalence (500X)
- Fiabilité à améliorer
- Avenir incertain de la marque au Canada