Jeep Wrangler 2019: Une religion avec toujours plus de fidèles

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Antoine Joubert

Pas facile de faire évoluer une icône, de conserver l’intérêt du public face à un modèle qui, pour des raisons nullement rationnelles, connaît un succès monstre. D’ailleurs, ceux qui ont tenté de près ou de loin de copier la formule du Wrangler se sont tous foutu un doigt dans l’œil jusqu’au coude. Et ça, Jeep en est pleinement conscient. Le défi pour FCA était donc de renouveler le véhicule phare de la marque Jeep, de manière à attirer plus d’acheteurs, sans brimer les amateurs, évidemment. Une tâche colossale, à très haut risque.

Avant de concevoir celui qu’on baptise aussi le JL, Jeep a pris soin de consulter les propriétaires de son prédécesseur, le JK. Que souhaite-t-on conserver? Quels gadgets devrait-on ajouter? Quels sont les éléments à modifier afin d’améliorer la formule, sans rien perdre de son ADN? Par exemple, un toit plus facile à manipuler? Oh que oui! Et ça, on l’a réglé. Finis les fermetures éclair et les doigts pincés dans les mécanismes. Et plus besoin de 15 minutes pour effectuer l’opération (je sais… les plus initiés le faisaient en 3-4 minutes…mais bon, avouez que c’était ridiculement complexe). Désormais, le toit souple est doté de glissières, faciles à manipuler, et il se replie en un tournemain.

Évidemment, la capote souple n’est qu’un exemple des éléments qui ont été rectifiés. Or, la grande beauté de la chose, c’est qu’on a su conserver un style authentique, timidement évolutif par rapport au modèle JK. Les proportions demeurent donc très semblables, et ce, même si aucune pièce de carrosserie n’est reconduite. Même le châssis a été remplacé, de façon à gagner en rigidité. Esthétiquement, on dénote une calandre et un pare-brise plus inclinés, ce dernier pouvant d’ailleurs se rabattre suite au retrait de quatre petits boulons. Même chose pour les portières qui se retirent elles aussi très facilement, étant plus légères qu’auparavant. En passant, la perte de poids significative du nouveau Wrangler (environ 200 lb) est assurément l’un des points les plus positifs.

Du nouveau sous le capot

Chez Jeep, on confirme l’arrivée prochaine d’une version à moteur diesel, lequel risque fort probablement de se retrouver dans les modèles 2020. Autrement, le moteur V6 Pentastar demeure fidèle au poste alors qu’il fait équipe avec une nouvelle boîte manuelle à six rapports, nettement plus conviviale et agréable. L’automatique est elle aussi remplacée par une boîte à huit rapports, ce qui permet, bien sûr, de gagner en agrément, en confort comme en rendement énergétique. Envie d’une nouvelle expérience mécanique? Alors, Jeep propose également un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, produisant 270 chevaux, une motorisation fort intéressante, qui transforme le comportement du véhicule. Sans être plus performante, cette mécanique procure un gain en couple, en vivacité, et elle permet de faciliter la gestion de la puissance en conditions hors route.

Amateurs de conduite hors route, vous serez choyés. D’abord, parce que l’offre de différents systèmes à quatre roues motrices répondra à tous vos besoins, et parce que leur efficacité est franchement rehaussée. Sur la version Sahara, il est notamment possible d’opter pour un système permanent baptisé Select-Trac, lequel s’adaptera aux différentes conditions routières. Cela dit, les angles d’attaque, de sortie, ainsi que la refonte complète des suspensions permettent de franchir des obstacles encore plus impressionnants que par le passé. Alors, imaginez ce qu’il en sera après avoir effectué quelques modifications sur le véhicule. Car oui, le Wrangler reste le véhicule le plus modifié d’Amérique du Nord, au prorata du nombre d’unités vendues.

Et sur route?

Elle est là, la grande beauté du nouveau Wrangler. Un véhicule plus léger, plus sécuritaire, proposant un équipement plus à jour et qui, pour une première fois, est en mesure d’offrir un comportement sur route tant agréable que rassurant. Plus besoin de constamment corriger sa trajectoire, d’anticiper de très longues distances de freinage et de craindre chaque virage pris légèrement au-dessus des limites permises. Désormais, le Wrangler est agréable, confortable et plus raffiné, ne perdant toutefois rien de son authenticité.

Jeep a donc visé dans le mille avec le nouveau Wrangler. D’une part, parce que les adeptes du modèle ne crieront pas au sacrilège, au contraire, ils apprécieront chaque changement, et d’autre part parce qu’on attirera une nouvelle clientèle qui ne l’aurait pas considéré dans le passé, surtout avec l’arrivée du nouveau Scrambler (camionnette Wrangler) prévu d’ici un an. Son seul réel point faible? Un prix haussé de près de 6 000 $. Or, comme la dépréciation est faible et que la demande est très forte, Jeep pouvait se le permettre…

Feu vert

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