Rolls-Royce Cullinan 2019: Le début d’un temps nouveau

Publié le 1er janvier 2019 dans 2019 par Michel Deslauriers

Pour Rolls-Royce, l’arrivée d’un VUS dans sa gamme – son tout premier, évidemment – signale une étape importante dans son histoire. D’une part, on s’adapte aux goûts et aux besoins changeants de la clientèle existante, et de l’autre, on accueille une toute nouvelle clientèle qui attendait impatiemment l’arrivée du camion le plus somptueux et le plus cher de la planète. Selon son créateur, bien entendu!

En fait, Rolls-Royce ne le qualifie même pas de VUS, mais de « voiture tricorps tout-terrain ». Giles Taylor, directeur du design, a même cité qu’aujourd’hui, l’étiquette VUS est appliquée à n’importe quelle silhouette bicorps avec la moindre suggestion de quitter le bitume. On ne peut pas dire qu’il a tort, mais pour les besoins de la cause, nous allons quand même catégoriser le Cullinan comme un VUS.

Mais d’où vient ce nom, au juste? En 1905, dans une mine d’Afrique du Sud, on a extrait un diamant brut, le plus gros jamais découvert à ce jour avec une masse de 3 106 carats. On l’a baptisé du même nom que le propriétaire de la mine, Sir Thomas Cullinan. Ça donne déjà une bonne idée du prix demandé pour ce VUS...

Coffre ouvert ou fermé

En montant à bord du Cullinan, on est accueilli par un mélange de cuir, de boiseries et de chrome, qui ne dépaysera évidemment aucun client actuel de la marque. L’instrumentation du conducteur simule des cadrans analogiques, mais ce sont en fait des écrans numériques circulaires. Du moins, dans les véhicules auxquels on a pris place. La planche centrale profite d’un design quasi identique à celui des autres modèles Rolls, et une caractéristique unique à la marque, c’est de proposer des réglages de climatisation multiples pour chaque occupant. Autrement dit, on peut envoyer de l’air froid à nos pieds et de l’air chaud au visage. La finition est impeccable, comme il se doit.

Comme d’habitude, l’acheteur peut choisir les couleurs et les textures habillant l’habitacle afin d’apporter une touche d’unicité. Peu importe les goûts, discutables ou non, on confectionnera les sièges, le tableau de bord et les panneaux de porte en conséquence. La seule limite ici, c’est la ligne de crédit du client – ou la quantité de billets dans sa mallette.

À l’arrière, on peut choisir entre deux aménagements bien distincts. Le premier s’appelle Lounge Seats, qui comprend une banquette à trois passagers avec des dossiers rabattables afin d’augmenter l’espace de chargement de 600 à 1 930 litres. Ceux qui seraient offusqués d’avoir à voyager en compagnie de leurs bagages peuvent alors opter pour la configuration Individual Seats. Cette dernière inclut deux sièges à réglages multiples, séparés d’une console abritant un cabinet de rafraîchissements réfrigéré, et tout juste derrière, une séparation vitrée pour isoler le coffre à bagages de l’habitacle. Comme dans le bon vieux temps des carrosses tirés par les chevaux…

Sur les rails installés dans l’aire de chargement, on peut aussi choisir ce que Rolls appelle des modules récréatifs. Chacun de ces modules interchangeables contient les accessoires nécessaires pour l’activité prévue durant la journée. Le hayon à deux sections, que Rolls appelle affectueusement The Clasp, ou le fermoir, peut évidemment être ouvert et fermé au toucher d’un bouton.

L’intégrale, la clé du succès

Pour le marché canadien, un modèle Rolls-Royce doté d’un rouage intégral est une bénédiction. En fait, c’est ce qui manquait pour plusieurs clients potentiels, qui se rueront maintenant sur le Cullinan. On peut s’attendre à ce qu’une transmission intégrale apparaisse dans les futurs modèles de la marque, tels que les éventuels remplaçants des Dawn, Ghost et Wraith.

Dans le cas du Cullinan, on mise sur un V12 biturbo de 6,75 litres développant 563 chevaux, le même figurant sous le long capot de la berline Phantom. Le VUS dispose également d’une suspension pneumatique et d’une direction aux quatre roues pour rehausser la dynamique de conduite, mais surtout pour procurer le roulement douillet typique de la marque. Une caméra a même été installée à l’avant du véhicule, qui observe la route devant afin d’acheminer les détails de l’état de la chaussée au système de gestion de la suspension, permettant à cette dernière de mieux amortir les trous et les bosses.

Meilleur que le Bentley Bentayga, ce nouveau Cullinan? Difficile à dire, puisqu’au moment d’écrire ces lignes, un essai de celui-ci n’était pas encore possible. On peut toutefois dire que le Rolls propose un aménagement intérieur un tantinet plus cossu. Bien sûr, avec un prix de départ d’environ 370 000 $, et un prix de transaction moyen que la marque estime à quelque 450 000 $, le Cullinan sera – pour le moment – le VUS le plus cher et le plus exclusif sur le marché.

Feu vert

Feu rouge

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