Essai à long terme, Mazda6, un titre mérité
Cette année, comme c’est la coutume au Guide de l’auto, la voiture qui a été choisie « Voiture de l’année » fait l’objet d’un essai à long terme. Entrée en service en novembre dernier, notre rutilante Mazda6 rouge a passé un hiver sans histoires, du moins à une exception près. Mais j’y reviendrai plus tard.
Notre modèle à l’essai est équipé du moteur V6 de 3,7 litres, qui est associé à une boite de vitesses automatique à six rapports qui fonctionne en douceur. Celle-ci est dotée du changement de vitesse adaptatif (AAS) qui règle la transmission aux conditions du moment. Il est possible de passer les rapports de façon manuelle, mais ce dispositif n’a été utilisé que très peu souvent.
Tout au long des six premiers mois de cet essai, notre voiture a offert des prestations similaires à celles enregistrées lors du lancement en août 2008 et qui lui ont valu le titre de « Voiture de l’année » dans l’édition 2009 du Guide de l’auto. Cette Mazda intermédiaire surpasse la plupart de ses concurrentes tant aux chapitres de la tenue de route et de la précision de la direction, que du confort. Sans oublier la qualité de la finition de l’habitacle, des matériaux utilisés et de l’élégance du tableau de bord, qui est aussi d’une ergonomie fort appréciée.
Ces bonnes manières sur la route s’expliquent en bonne partie par la plate-forme qui a gagné en rigidité. Et même si la voiture est plus grosse que la version qu’elle remplace, elle n’a pas pris de poids. Le fait également d’avoir révisé le levier triangulé inférieur avant et repositionné les amortisseurs arrière a une incidence positive sur la tenue de route.
Bref, peu importe les conditions de la météo ou des routes, cette nippone a été appréciée. Quant à la consommation de carburant, la moyenne enregistrée a été de 12,8 litres aux 100 km. Ce qui est tout de même raisonnable compte tenu que le mois de janvier a été très froid et que la plupart des trajets effectués au cours de la période ont été relativement courts et de type urbain. Soulignons au passage que les pneus d’hiver Blizzak de Bridgestone ont bien performé et sont très bien adaptés à cette voiture.
S’il faut trouver un bémol à cette Mazda, il faut souligner que certaines commandes affichées à l’écran ACL n’étaient pas toujours claires ou instinctives. J’ai également trouvé que le système de navigation laissait à désirer, mais ce fut jusqu’à ce que j’apprenne que le véhicule doit rouler à moins de 8 km/h ou être immobilisé afin de pouvoir procéder aux réglages et à l’entrée de la destination. Parmi les autres récriminations, certains conducteurs ont trouvé que la pédale de frein était trop dure, tandis que tous ont décrié le fait que la neige et la glace tombent dans le coffre à bagages lorsqu’on soulève le couvercle du coffre.
Bref, que de petits détails. Ces premiers mois d’essai auraient été pratiquement sans histoires si notre voisin d’en face, un peu distrait, n’avait pas percuté notre voiture d’essai alors que cette dernière était sagement stationnée devant la maison! Oups! Le monsieur s’est déclaré bien penaud de sa distraction et il s’est excusé à profusion.
Toute la période de l’été s’est déroulée sans anicroches, pannes ou accrochage. Au fur et à mesure que les kilomètres s’accumulent - 12 995 km au moment d’écrire ces lignes - les essayeurs en apprécient toujours le confort et les qualités. Personne ne regrette de l’avoir nommée « Voiture de l’année » pour l’édition 2009 du Guide. Avec de bons pneus toutes saisons en été, il est possible de profiter de la rigidité de la plate-forme et de la nervosité du moteur V6.