Mercedes-Benz Classe ML, après le diesel, l’hybride
L’an dernier, Mercedes-Benz lançait sur le marché le ML320 à moteur diesel BlueTec, conciliant le caractère pratique d’un multisegment avec la consommation de carburant réduite d’un moteur diesel. En plus, la technologie BlueTec permettait de respecter les normes environnementales de plus en plus strictes. Cette année, l’arrivée d’une version hybride donnera à Mercedes-Benz l’occasion d’offrir un modèle encore moins polluant et à la fine pointe de la technologie hybride. Il s’agit également de la première application de l’hybride bimode par ce constructeur.
Il faut se souvenir que BMW, Chrysler, Daimler et General Motors ont uni leurs efforts pour développer un groupe propulseur hybride capable de rouler sur une certaine distance en mode électrique seul avant que le moteur à essence démarre. Il ne faut toutefois pas confondre avec un moteur bimode et la technologie plug-in qui nécessite que les batteries soient rechargées en se branchant sur le secteur et permet de rouler en mode électrique sur une bonne distance avant que le moteur à combustion interne intervienne. De ces constructeurs, GM a été le premier à commercialiser des véhicules munis de ce système qui a surtout été développé pour des véhicules plus gros que les hybrides actuels. Chrysler, autrefois membre de Daimler, a proposé par la suite un moteur similaire sur les Chrysler Aspen et Dodge Durango avant d’abandonner ces modèles. Voilà également que BMW s’apprête à commercialiser ses gros multisegments avec la motorisation bimode et Mercedes-Benz ne sera pas en reste.
L’embarras du choix
Il n’y a pas beaucoup de ressemblance avec le ML actuel et le modèle du même nom qui a été dévoilé en 1997. L’élégante silhouette est demeurée la même, mais elle s’est raffinée avec le temps. Par contre, le reste a été fortement amélioré puisque cette première génération a souffert de bien des maux à ses débuts, notamment une finition qui laissait à désirer, un moteur bruyant et des détails irritants qui soulignaient une mise au point bâclée.
Plus rien de cela ne subsiste dans la version actuelle qui est élégante, dotée d’un habitacle distingué et d’une tenue de route fort intéressante pour la catégorie. De plus, par le biais du catalogue des options, il est facile de personnaliser son véhicule de Classe M. Mais il est tout aussi important de préciser que l’acheteur a le choix entre plusieurs motorisations pour mieux répondre à ses besoins. Tel que mentionné plus haut, il y a le ML 320 BlueTec et son moteur diesel V6 de 3,0 litres de 210 chevaux et d’un couple de 400 lb-pi, ce qui en fait un moteur exceptionnel.
Si vous n’êtes pas un partisan du diesel, il y a le ML350 dont le V6 de 3,5 litres produit 268 chevaux. Toutefois, si ses performances sont un peu supérieures au diesel BlueTec, il consomme davantage de carburant.
Cette nomenclature n’est pas terminée car le ML550 avec son moteur V8 de 5,5 litres propose 383 équidés sous le capot et des performances assez impressionnantes pour un véhicule à vocation utilitaire. Mais pour les gens pressés, il y a mieux : le ML 6,3 AMG avec son tonitruant moteur V8 de 6,2 litres d’une puissance de 503 chevaux. C’est vraiment un véhicule extrême dont l’existence est difficile à justifier, mais qui jouit d’une évidente popularité auprès des conducteurs sportifs et bien nantis, avec un temps de 5,0 secondes pour boucler le 0-100 km/h!
Le super écolo
Jusqu’à présent, Mercedes-Benz n’avait pas vraiment commercialisé quelque véhicule hybride que ce soit. Cette année, il en commercialise deux, la Classe S Hybrid et le ML 450 Hybrid à technologie bimode. La berline est équipée d’un simple moteur électrique d’appoint installé entre le moteur et la transmission, un peu comme la technologie utilisée par GM sur la Malibu Hybrid. Dans ce cas, l’objectif est de pouvoir choisir un plus petit moteur, donc de réduire la consommation de carburant, tout en bénéficiant de la puissance similaire à une plus grosse cylindrée.
La technologie que l’on retrouve sur le ML est différente car le véhicule peut rouler en mode électrique seulement, ce que la Classe S ne peut faire. En outre, cette technologie bimode assure une intéressante capacité de remorquage tout en diminuant la consommation d’essence et les émissions de gaz polluants de plus de 25 %. Le cœur du système est la transmission qui abrite deux moteurs électriques, quatre embrayages et trois planétaires. L’interaction entre les moteurs électriques, le moteur à essence et les embrayages se solde par un rouage à la fois puisant et souple permettant de rouler en mode électrique seulement, en mode essence seulement ou la combinaison des deux.
Le moteur utilisé est un V6 de 3,5 litres de Cycle Atkinson produisant 268 chevaux. L’utilisation d’un moteur avec cette technologie réduit également la consommation de carburant. Toutefois, comme le moteur Atkinson produit moins de couple à bas régime, il n’est pas tellement recommandé pour une utilisation courante. Mais ce défaut est amplement compensé avec l’appui de moteurs électriques.
Ce Mercedes-Benz hybride affiche toutes les caractéristiques des modèles du genre. Le moteur cesse de tourner à l’arrêt, il est possible de rouler en mode électrique au départ tandis que les freins peuvent récupérer et stocker l’énergie ainsi gérée.
Cette version devrait être commercialisée au cours de 2010 et sera limitée au marché nord-américain à ses débuts puisqu’il est assemblé aux États-Unis, à Tuscaloosa en Alabama.
Feu vert
Choix de moteurs
Système bimode
Silhouette élégante
Bonne tenue de route
Rouage intégral adéquat
Feu rouge
Fiabilité inconnue (hybride)
Prix élevé
Version ML 6,3 AMG démesurée
Certaines options coûteuses