Ford Fiesta 2010, un avant goût du futur

Publié le 7 août 2009 dans Premiers contacts par Denis Duquet

Chez Ford, on pète le feu. Sous la direction de Alan Mullaly, le géant de Dearborn déborde propose une floppée de nouveaux modèles. Et, signe des temps, on a décidé de s’intéresser à nouveau aux sous-compactes, un créneau du marché qui risque de prendre de plus en plus d’importance. Les constructeurs américains ont toujours été peu enclins à commercialiser des voitures de cette catégorie  tout simplement parce que ces modèles étaient trop coûteux et d'une rentabilité déficitaire.

Il faut se souvenir que Ford avait tenté l’aventure avec la Fiesta de fabrication européenne qui a été commercialisée sur notre continent au début des années 80. Cette petite voiture se distinguait par une tenue de route supérieure à la moyenne et un indéniable agrément de conduite. Elle était cependant dépouillée afin de respecter des budgets prohibitifs. Cela n’était suffisant  et Ford a été obligé de s'en départir. Quelques années plus tard, Ford tentait à nouveau sa chance avec un autre modèle, la Festiva. Cette fois, cette petite voiture était fabriquée en Corée par Kia. Et si la première génération s'est tirée d'affaires, sa remplaçante a été un échec cuisant qui a incité Ford à délaisser la catégorie une fois de plus.

Cette fois, on prend les moyens pour s'assurer de ne pas rater la cible. Et pour témoigner de sa bonne volonté, Ford  a importé quelques modèles européens en Amérique afin de permettre aux futurs clients et aux membres de la presse d’effectuer des galops d’essai. C’est l’une de ces voitures que nous avons pu conduire.

Silhouette élégante

Force est d’admettre que les stylistes de Ford ont touché la cible en plein centre. Les lignes sont dynamiques et la voiture ne passe pas inaperçue. D’ailleurs, lors de notre essai de quelques jours sur les routes du Québec, nous avons recueilli des commentaires fort positifs. Il s’agissait d’un version cinq portes hatchback, modèle qui sera importé. Elle sera rejointe par une berline qui sera dessinée par les stylistes de Dearborn.

Pour une sous-compacte,  l’habitabilité est quasiment sans reproche tandis que les places avant sont confortables. Cependant, les sièges sont relativement mous, bien que  le support latéral soit quand même bon en raison de la présence de bourrelets assez imposants. Soulignons au passage que la qualité des matériaux était bonne et  le tableau de bord est très design. La cadrans indicateurs sont logés dans une nacelle en appui sur  la planche de bord tandis que  la pièce de résistance est la console centrale de type flottant de couleur aluminium brossé qui est placée en dessous d'un écran d'information doté de chiffres orangés sur fond noir. Cette  console accueille une multitude de boutons qui permettent de régler le système d'information, le système audio et autre accessoire du genre. Une autre nacelle placée en position verticale sous le tableau de bord abrite le système de climatisation qui est simple à utiliser et efficace. Soulignons au passage la présence d'une prise USB et une autre pour les MP3 placés sur la console entre les deux sièges.

Les places arrière sont assez confortables mais à deux conditions. La première, c'est que les sièges avant ne soient pas reculés au maximum et la seconde, que vous soyez assez souples pour négocier l’accès dans l'habitacle. Finalement, le coffre à bagages est facile d'accès par le biais d'un hayon de bonne dimension et l'espace réservé aux bagages est assez généreux. Pour augmenter l'espace de chargement, il est possible de faire basculer le dossier du siège arrière qui est de type 6040. Par contre, sur notre voiture d'essai, la partie arrière de ce dossier est un métal ce qui avant cette surface glissante et propice aux éraflures. Mais, il faut le répéter encore, il s'agit d'une version européenne qui connaîtra plusieurs modifications.

Double économie

L’économie à l’achat ainsi qu’une faible consommation de carburant sont les éléments qui influencent le plus les acheteurs d’une sous-compacte. Pour atteindre tous ces objectifs, les ingénieurs ont du trouver un moteur qui doit consommer peu tandis que la plate-forme ne doit pas être trop coûteuse à développer et fabriquer. Cette version qui a été lancée en 2008 est dérivée de la Mazda 2, le partenaire de Ford pour développer de petites voitures. La plate-forme auto porteuse est réellement rigide tandis que la suspension avant est à jambes de force et  l'essieu arrière à poutre déformante. Soulignons la présence de freins avant à disques et de freins à tambour à l'arrière.
La voiture d'essai préliminaire qui nous a été fournie par Ford  était équipée du moteur quatre cylindres 1,6 litre d’une puissance de 120 chevaux. Il est associé à une boîte manuelle à cinq rapports. Pour l'instant, en Europe, il est possible de commander en option une boîte automatique à quatre rapports. Par contre, la version nord-américaine pourrait proposer une boîte automatique à double embrayage ce qui serait une exclusivité pour la catégorie.

Confortable et agréable

Avec un moteur de 120 chevaux, il ne faut pas nécessairement s'attendre à des accélérations canons et à des reprises époustouflantes. D'ailleurs ce n'est pas le but de la catégorie. Ce moteur est relativement silencieux et exempt de vibrations. Il est couplé à une boîte de vitesses manuelle à cinq rapports dont l'étagement est correct mais dont le guidage du levier de passage des rapports est plutôt flou. Nous avons été en mesure de réaliser des accélérations inférieures à 10 secondes pour boucler le 0-100 km/h. Des chiffres pas trop vilains quand on sait que la plupart des autres voitures de cette catégorie mettent au moins une seconde de plus pour boucler le même exercice.
La tenue de route est prévisible bien que la caisse penche dans les virages en raison d’une suspension  assez souple. La direction pourrait également offrir un peu plus de feed-back, mais elle est précise et son assistance bien dosée. Et puisque cette voiture est davantage à vocation citadine, une direction un peu plus assistée n'est pas un défaut. Sur la grande route, la Fiesta se débrouille passablement bien avec un silence de roulement appréciable et une bonne résistance aux vents latéraux. De plus, comme les sièges avant sont confortables il sera possible de rouler sur de longues distances sans trop de fatigue. Pour aider les pilotes, les ingénieurs de Ford ont placé les commandes du régulateur de vitesse sur l’un des rayons du volant.

Bref, cette première prise de contact est positive tant au chapitre de l'élégance des lignes, du confort de l'habitacle est de ces prestations routières correctes. La balle est maintenant dans le camp de Ford pour concocter une version nord-américaine qui conservera les qualités de la Fiesta européenne tout en l’adaptant aux besoins du marché nord-américain.

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