Mazda CX-5 2019 : plus de luxe et de puissance

Publié le 2 juillet 2019 dans Essais par Jacques Bienvenue

Parmi les véhicules utilitaires de taille compacte, le créneau du marché automobile le plus important au pays, le Mazda CX-5 demeure un favori année après année.

Pas besoin d’être le champion de sa catégorie pour être populaire. Le Mazda CX-5 l’illustre bien. Depuis son apparition au Canada, en 2012, ce véhicule figure parmi les modèles les plus vendus de sa catégorie. Au terme des cinq premiers mois de l’année, il s’est classé 7e au palmarès des ventes dans un créneau réunissant une trentaine de VUS compacts et sous-compacts. Cette popularité le place, par ailleurs, au 18e rang du palmarès des ventes global, parmi les quelque 270 véhicules recensés.

Le CX-5 doit sa popularité à une amélioration constante qui maintient son attrait auprès des acheteurs. Remis au goût du jour en 2017 avec le lancement d’une seconde génération, voici maintenant que Mazda vise une nouvelle clientèle en lançant le CX-5 Signature 2019. Les automobilistes en quête du luxe seront sans doute titillés par sa dotation cossue rehaussée d’une sellerie de cuir Napa et de garnitures de bois Abachi.

Le CX-5 propose deux autres nouveautés importantes en 2019 : des moteurs suralimentés. Le premier, un 4-cylindres à turbocompresseur de 2,5 L à essence est bien connu puisqu’il anime le Mazda CX-9, le porte-étendard de la marque. Variante du moteur atmosphérique de 2,5 L servant déjà au CX-5, ce moteur turbo a un taux de compression plus bas (10,5 plutôt que 13,0). De plus, son turbocompresseur à pression dynamique varie l'amplitude des pulsations des gaz d'échappement selon la vitesse du moteur. Cela contribue à rendre les accélérations linéaires, en plus de produire plus de puissance à bas et moyen régime.

Fort de ses 250 ch, lorsqu’on l’alimente de carburant super (227 avec de l’ordinaire), ce moteur livre 310 lb-pi de couple. C’est une fois et demi plus de couple que n’en produit le moteur atmosphérique de même cylindrée. Et cela se reflète dans les performances du véhicule, qui est en mesure d’accélérer de 0 à 100 km en moins de 6 s. Le moteur atmosphérique en nécessite deux de plus. C’est phénoménal!

Photo: William Clavey

Bientôt un turbodiesel

L’autre nouveau moteur s’appelle Skyactiv-D. D pour diesel... ou turbodiesel, si vous préférez. Ce moteur de 2,2 L, qui produit 168 ch, livre 290 lb-pi de couple dès qu’il tourne à 2 000 tr/min. On ignore pour le moment quelles performances il procurera au CX-5, mais on imagine facilement que ses reprises seront vives. En revanche, le constructeur a déjà annoncé ses cotes de consommation : 8,9 L/100 km en ville et 7,9 L/100 km sur route. Ces cotes, les plus basses de la gamme, plairont sans aucun doute aux automobilistes qui effectuent régulièrement de longs parcours.

Comme le 4-cylindres atmosphérique, ces moteurs sont jumelés à une boîte de vitesses automatique à 6 rapports. Le turbodiesel, qui sera bientôt disponible, sera un équipement optionnel réservé au CX-5 Signature. Quant au moteur turbo à essence, qui est déjà en vente, il est le moteur de série de cette nouvelle version, en plus de figurer parmi les options du CX-5 GT (2 000 $).

La refonte des motorisations du CX-5 a fait disparaître le 4-cylindres de 2,0 L. Ce moteur était l’apanage du modèle d’entrée de gamme, le CX-5 GX à deux roues motrices. Personne ne regrettera ce moteur de 156 ch. Du même coup, la boîte de vitesses manuelle qui lui était assortie a également tiré sa révérence. Les irréductibles seront sans doute déçus de l’apprendre, mais leur petit nombre suffit à justifier cette décision du constructeur. D’ailleurs, puisque les boîtes automatiques de Mazda donnent aujourd’hui un meilleur rendement écoénergétique, qui veut encore d’une boîte qui impose une troisième pédale ?

Par ailleurs, Mazda a reconduit le dispositif de variation de la cylindrée introduit l’an dernier sur le moteur atmosphérique Skyactiv-G de 2,5 L des CX-5 GS et GT à quatre roues motrices. En désactivant les deux cylindres des extrémités de leur bloc-moteur lorsqu’on roule à une vitesse constante, ce dispositif optimise le rendement écoénergétique. Le constructeur affirme que la désactivation des cylindres réduit la consommation de carburant d'environ 20% lorsqu’on conduit à une vitesse constante de 40 km/h et d’environ 5% à 80 km/h. Les cotes de consommations publiées par Ressources naturelles Canada (RNCan) révèlent une diminution comparable. RNCan attribue une cote moyenne de 9,0 L/100 km aux CX-5 GS et GT à quatre roues motrices et une cote de 9,3 L au CX-5 GS à deux roues motrices, version la moins chère de la gamme dont le moteur atmosphérique n’a pas de variateur de cylindrée. Cela représente donc une différence de consommation d’environ 3%. C’est mieux que rien!

Photo: Jeremy Alan Glover

Intérieur accueillant

Assemblé au Japon, le CX-5 bénéficie d’un habitacle spacieux, malgré les dimensions compactes de sa carrosserie. Quatre adultes de taille moyenne y trouveront le confort souhaité pour de longs parcours. Ils apprécieront aussi le confort des sièges, l’assemblage soigné, la qualité des matériaux et l’insonorisation de l’habitacle. On se croirait à bord d’un véhicule de luxe de Mercedes-Benz ou de Lexus!

Le CX-5 est également apprécié pour le côté polyvalent de son habitacle. On dénombre plusieurs espaces de rangement pratique. De plus, le coffre très dégagé a une ouverture vaste et son plancher, qui n’est pas trop haut, n’a pas de seuil gênant. En outre, le volume utile est important, bien qu’il ne le soit pas autant que celui des RAV4, CR-V et Rogue, les champions en la matière dans cette catégorie. Le coffre peut néanmoins recevoir des objets encombrants comme un vélo. D’ailleurs, les dossiers rabattables 40/20/40 de la banquette arrière, qui permettent de moduler son volume, donnent un plancher plat une fois repliés.

Photo: Jeremy Alan Glover

Enfin, sur la route, le conducteur découvre un véhicule agréable à conduire. La servodirection a une assistance bien dosée, le freinage se module avec précision, alors que la suspension bénéficie d’une calibration favorisant la douceur de roulement sans pour autant imposer un roulis désagréable. C’est le meilleur compromis pour rendre les longs trajets autoroutiers plaisants, tout autant que les ballades sur routes sinueuses.

Le roulement des CX-5 GT et Signature est étonnamment doux, bien qu’ils soient munis de pneus de 19 po. Cela dit, les pneus de 17 po des versions GX et GS, qui aux flancs moins rigides, rend le roulement un peu plus doux encore. En somme, le CX-5 ne manque pas d’arguments pour plaire. Pas surprenant qu’il soit devenu le modèle le plus populaire de Mazda au Canada.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Mazda CX-5 2019
Version à l'essai Signature
Fourchette de prix 27 850 $ – 40 950 $
Prix du modèle à l'essai 40 950 $
Garantie de base 3 ans/illimité
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/illimité
Consommation (ville/route/observée) 10,8 / 8,7 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Chevrolet Equinox, Dodge Journey, Ford Escape, GMC Terrain, Honda CR-V, Hyundai Tucson, Jeep Cherokee, Jeep Compass, Kia Sportage, Mitsubishi Eclipse Cross, Mitsubishi Outlander, Nissan Rogue, Subaru Forester, Subaru Outback, Toyota RAV4, Volkswagen Tiguan
Points forts
  • Silhouette élégante
  • Finition très soignée
  • Intérieur spacieux et polyvalent
Points faibles
  • Visibilité arrière réduite
  • Roulement ferme (pneus de 19 po)
Fiche d'appréciation
Consommation 4.0/5
Confort 4.0/5
Performances 4.0/5
Système multimédia 4.0/5
Agrément de conduite 4.0/5
Appréciation générale 4.0/5
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