Essai long terme, Infiniti EX35
L’hiver 2008-2009 nous a permis de faire un essai prolongé de l’Infiniti EX35 sur les chaussées parfois enneigées ou glacées qui sont le propre de la blanche saison. Comme je l’ai souvent écrit ou expliqué à la télévision, il suffit de conduire un véhicule à traction intégrale pendant un hiver au Québec pour ne plus pouvoir s’en passer, et le EX35 est un autre exemple frappant de la supériorité de l’intégrale.
Le concept du rouage intégral est assez facile à comprendre, mais son exécution diffère d’un constructeur à l’autre, tout comme d’ailleurs le nom ou les désignations techniques de ces systèmes. Alors que certains adoptent des noms simples comme All-Wheel Drive ou Quattro, d’autres se lancent presque dans la création littéraire…
C’est un peu le cas chez Infiniti, où le EX35 est équipé d’un rouage intégral dont le nom est un autre de ces acronymes si chers aux ingénieurs japonais… En effet, le système s’appelle ATTESA E-TS, ce qui signifie en anglais Advanced Total Traction Engineering System for All-Terrain with Electronic Torque Split. La principale force du système ATTESA E-TS est de conjuguer la conduite plus sportive d’un véhicule à propulsion avec le contrôle et la stabilité de l’intégrale lorsque les conditions routières l’exigent.
Essentiellement, le rouage intégral du EX35 envoie le couple aux roues arrière lorsque la chaussée est sèche et dégagée, ce qui explique en partie pourquoi le comportement routier du EX35 met l’accent sur la tenue de route et la conduite sportive.
Toutefois, dès que l’une des roues arrière se met à patiner, et que la rotation de cette roue excède de 5 % celle des roues avant, le système entre en action en quelques millièmes de seconde et peut varier la répartition du couple entre les trains avant et arrière afin d’assurer une stabilité optimale sur une chaussée glissante. Le résultat, c’est que notre EX35 s’est littéralement joué des conditions parfois difficiles de l’hiver et autorise quand même une conduite plus sportive lorsque les conditions routières sont bonnes.
Si la motricité ou la stabilité ne souffrent d’aucun handicap en hiver, ce n’est pas le cas de certains autres systèmes électroniques sophistiqués du EX35 qui exigent que le conducteur nettoie bien le véhicule avant de prendre la route. Par exemple, les lentilles des caméras du système AVM (Around View Monitor) doivent être propres afin que le système fonctionne convenablement. Même constat au sujet du capteur de distance du régulateur de vitesse intelligent qui est localisé sous le pare-chocs avant du côté gauche du véhicule, un endroit où la neige et la gadoue l’éclaboussent souvent.
Quant au système LDW (Lane Departure Warning), qui fait entendre un signal sonore lorsque le véhicule chevauche ou traverse une ligne peinte sur la chaussée et que le conducteur n’a pas enclenché son clignotant au préalable, sachez qu’il ne peut fonctionner si la chaussée est couverte de neige ou de glace car les lignes peintes sur la chaussée sont alors invisibles. Pour ce qui est des autres considérations pratiques, les systèmes de dégivrage et de chauffage se sont avérés assez performants et rapides pour assurer une conduite sans problèmes de visibilité, alors que les sièges chauffants des places avant proposent deux réglages d’intensité, ce qui permet d’assurer un confort bonifié.
En conclusion, le EX35 impressionne par ses qualités dynamiques remarquables auxquelles s’ajoutent la motricité et la stabilité en ligne droite sur surfaces enneigées et glacées, grâce à la contribution de son rouage intégral.