Essai à long terme - Suzuki Grand Vitara, la neige, c’est du bonbon !
Arrivée en 2006 avec pour la première fois, un châssis de type monocoque, le Grand Vitara s’est pour la première fois mesuré directement aux ténors de la catégorie que sont les CR-V, Escape et Rav4. La disponibilité d’un seul moteur peu impressionnant le rendait toutefois plus ou moins intéressant, et Suzuki le savait. De ce fait, le constructeur a accouché l’an dernier de deux nouvelles motorisations, dans le but de le rendre plus attrayant. Mission accomplie ?
Histoire de bien découvrir les vertus de ce modèle, Suzuki nous a d’abord confié une version JLX à moteur quatre cylindres, quelques semaines avant l’arrivée de la première neige. Premier constat, la quatre cylindres propose des performances honnêtes mais pèche par une boîte automatique qui ne compte que quatre rapports. Le rendement n’est pas vilain, mais on ressent tout de même un retard technologique d’importance. À l’arrivée de la première neige, je chausse le Grand Vitara de pneus Michelin X-Ice et je pars m’amuser. Du coup, je constate que l’hiver s’annonce agréable. Le rouage intégral est efficace et l’équilibre du véhicule impressionne. Et les pneus mordent à ce point efficacement à la surface que le système antipatinage pourtant peu permissif demeure discret.
Malheureusement, malgré mon appréciation générale du véhicule, de son habitacle et de son comportement, il me faut vite constater que le manque de raffinement mécanique se fait sentir à la pompe. En effet, en de pareilles conditions, le Grand Vitara à moteur quatre cylindres consomme 20% plus de carburant que mon véhicule personnel, un Honda CR-V 2006. Et fait intéressant, le CR-V propose un moteur de cylindrée et de puissance similaire.
Quelques mois passent et la consommation moyenne du véhicule oscille toujours entre 12,5 et 13 litres aux 100 kilomètres. On me propose donc chez Suzuki de remplacer le véhicule en ma possession par un modèle plus cossu, lequel s’équipe du nouveau V6 de 3,2 litres. Et bien sûr, je me prête au jeu. Esthétiquement, je lui préfère ses jantes à rayons multiples de 17 pouces, ainsi que son habitacle dont les garnitures esthétiques le rendent plus noble. La présence d’un système d’accès sans clé s’avère également appréciable, surtout dans ma position de père de famille qui doit trimbaler bébé, sacs à couches, et poussette tout en ouvrant la portière!
Au premier tour de clé, je réalise toutefois que je ne suis pas au volant du même véhicule. Le Grand Vitara V6 me semble plus lourd, encore plus solide et éminemment plus puissant. Sur route, je lui dénote une conduite encore plus stable et un plus faible roulis. Son poids supérieur et ses roues surdimensionnées expliquent ce résultat. Toutefois, force est d’admettre que les pneus de 16 pouces du modèle à moteur quatre cylindres font du meilleur boulot dans la neige.
Encore une fois, les semaines passent et je ne peux qu’apprécier toute la puissance, la souplesse et la douceur du V6 qui de surcroit, compose avec une boîte automatique plus moderne. Déjà, je sais que le V6 s’avère un atout, surtout pour ceux qui ont parfois des charges à trainer, ou un trio d’adolescent ! Mais après quelques milliers de kilomètres parcourus, je dois me rendre à l’évidence et constater que la consommation de ce V6 n’est guère supérieure à celle du quatre cylindres. En fait, elle se veut à peu près identique en ville, et inférieure sur l’autoroute.
Donc, constat après neuf mois d’essai : Vivement le V6. Oh en terminant, sachez qu’après 14 000 kilomètres de parcouru, nous n’avons connu aucun pépin, défectuosité ou bris quelconque.