Pollution des eaux : les pneus d'autos pointés du doigt

Publié le 7 octobre 2019 dans Actualité par Guillaume Rivard

L’automobile est largement associée à la pollution atmosphérique. Pas besoin de vous faire un dessin pour vous explique pourquoi.

Elle est aussi responsable d’une forme de pollution des sols, par exemple en raison des déchets produits à l’usine et tout au long de leur cycle de vie qui se retrouvent à l’enfouissement ou ailleurs.

Or, selon une nouvelle étude, il existe un lien entre les voitures – peu importe leur source d’énergie, même les électriques – et les microplastiques qui aboutissent dans les eaux locales et côtières.

Avec l’aide d’un laboratoire de l’Université de Toronto, des scientifiques travaillant à l’Institut de l’estuaire de San Francisco et à l’Institut 5 Gyres ont récemment mesuré les microplastiques (des particules de plastique plus petites que cinq millimètres) dans les eaux de pluie qui se jettent dans 12 affluents de la région. Ils ont découvert une quantité importante de ce qui semble être de la poussière et des fragments de pneus.

Photo: Alain Morin

« Près de la moitié des particules de nos échantillons étaient des fragments noirs qui avaient une texture caoutchoutée distinctive. […] Une source potentielle de ces particules est l’usure des pneus des voitures, note l’étude. »

Il semble que la proportion de particules de pneus dans les eaux côtières soit 300 fois supérieure à celle des microfibres de vêtements en polyester, des microbilles de produits d’hygiène et des nombreux autres plastiques qui prennent le chemin des égouts.

Comme le fait remarquer un article du Los Angeles Times, ces fragments de caoutchouc peuvent aussi être toxiques en raison des matières de combustibles fossiles qui s’y agrègent sur la route avant d’être évacués par la pluie.

« Ça doit nous faire réfléchir à toute l’utilisation que nous faisons de nos véhicules, pas juste dans la Baie de San Francisco, mais partout où il y a des routes, affirme Rebecca Sutton, auteure principale de l’étude.

Une solution, évidemment, est d’accroître le recours au transport en commun pour limiter la présence des pneus sur la route. Toutefois, les scientifiques parlent aussi d’implanter des jardins de pluie et autres bassins de rétention. Ceux-ci peuvent dans certains cas emprisonner plus de 90% des microplastiques.

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