Lexus IS, l'anti-Lexus !

Publié le 19 août 2009 dans 2010 par Sylvain Raymond

Il existe des voitures pour tous les goûts, mais pour ma part, je dois admettre que j'ai toujours été un peu plus attiré vers les berlines sport, que vers celles qui sont axées sur le luxe et le confort. Vous aurez donc deviné que la majeure partie des produits Lexus sont certes intéressants à plusieurs chapitres, mais ils ne correspondent pas à ce que je recherche chez une voiture sauf peut-être… la IS. Sans aucun doute la plus sportive des Lexus, il faut avouer qu’elle commence à prendre de la maturité, si l’on peut dire.

L'année dernière, le constructeur a introduit la IS-F, une petite bombe de 416 chevaux, se joignant à la IS250 et à la IS350. Voilà une véritable sportive, destinée à rivaliser avec des modèles comme la BMW M3, la Mercedes-Benz C63 AMG et l’Audi S4. Avec son prix passablement inférieur et des performances décentes, cette dernière représente un bon premier jet dans ce créneau. Pour 2010, la gamme s'élargit une fois de plus puisque Lexus introduit la IS C, un cabriolet à toit rigide. Seule la IS-F n'a pas droit au toit rétractable pour le moment. La gamme est à présent presque aussi étoffée que chez la concurrence avec au choix un modèle plus abordable, une sportive, une bombe et un cabriolet. Il ne manque que le coupé ! À vous de voir selon vos goûts, mais surtout, selon votre budget.

La moins puissante, la plus intéressante ?

Faisant office de fer de lance jusqu'à l'arrivée de la IS-F, la IS350 n'est pas piquée des vers. Elle reçoit de série une boîte automatique à six rapports, ainsi qu'un moteur de 3,5 litres ne développant pas moins de 306 chevaux pour un couple de 277 lb-pi. Cependant, son prix relativement élevé et l'absence d'un rouage intégral dans cette livrée la rendent moins accessible et intéressante pour certains. Pour les autres, elle se veut une voiture à propulsion, capable de vous clouer au siège à chaque accélération.

On en arrive maintenant à un niveau un peu plus accessible avec la IS250, qui génère d'ailleurs le plus haut niveau de vente. Cette voiture reçoit un moteur V6 de 2,5 litres qui transmet aux roues arrière ses 204 chevaux par le biais d'une boîte manuelle à six rapports. Il s'agit d'ailleurs du seul modèle de cette gamme à proposer une boîte manuelle. Avec un prix de base situé légèrement au-dessus des 30 000 $, c’est une version qui s'avère très intéressante pour ceux qui recherchent une berline sport d'entrée de gamme stylisée et de qualité, à prix compétitif. Cependant, il faudra rester très prudent et ne pas succomber aux nombreuses options, car son prix grimpera rapidement.

Ceux qui apprécient les vertus d'un rouage intégral pourront se tourner vers la IS250 AWD, car elle renferme le même moteur de 2,5 litres, mais cette fois, combiné à la boîte automatique et à un rouage intégral de série. Cette livrée apporte tout de même un surcoût de près de 6 000 $, élément qui joue quelque peu en sa défaveur.

Jolie cette berline. Oubliez les carrosseries sobres et moches de plusieurs berlines japonaises, la IS séduit avec ses lignes sculptées et dynamiques qui mettent en valeur sa prestance et son caractère. De l'avant, la voiture semble être toujours prête à bondir alors que ses jantes stylisées, son échappement double (un de chaque côté) accentuent sa sportivité. Le cabriolet ne perd rien des traits de caractère puisque son toit rigide permet de conserver tout l’aspect et les avantages de la berline. En outre, quelques secondes vous suffiront pour apprécier les joies de la conduite à ciel ouvert.

L'intérieur reflète bien le souci de qualité de Lexus. À commencer par le tableau de bord, rehaussé d'un fini texturé noir qui procure un sentiment de richesse dans l'habitacle. Les instruments se présentent sur fond noir et les aiguilles s'illuminent de blanc en soirée. Plusieurs détails soulignent ici et là la vocation sportive de la voiture. Par exemple, au démarrage, les aiguilles du tachymètre et de l'indicateur de vitesse balaient le cadran d'une demi-rotation pour revenir au point initial. Un bel exemple d'un constant souci de perfection. Les sièges sont très confortables tout en fournissant un bon support en conduite plus sportive. Bref, ils offrent un juste milieu.

Sur la route

Pas surpuissant, le V6 de 2,5 litres se tire toutefois bien d'affaire, surtout dans la IS à propulsion et lorsque jumelé à la boîte manuelle. On peut ainsi extirper au maximum la puissance de la voiture, ce qui rend la conduite de la IS250 plaisante et sportive. Avec son poids majoré et son rouage intégral, la IS250 atteint certes un niveau de performance supérieur sous certaines conditions, mais les 204 chevaux du moteur commencent à être exploités au maximum. Quant à la IS350 et la IS-F, ces deux bêtes demeurent agréables à exploiter, tant par leur équilibre que par leur puissance. Je ne crois pas toutefois que l'on soit arrivé au même niveau que ce que les Allemands nous proposent pour le moment. Cependant, certains trouveront la IS plus confortable en conduite normale, ce qui s'avère un autre élément appréciable.

Avec la IS, qui n'est pas dénuée d'intérêts, Lexus réussit à jouer dans les plates-bandes des constructeurs établis dans ce créneau.

Feu vert

Prix compétitif (IS250)
Bon choix de modèles
Finition intérieure
Style réussi

Feu rouge

Prix des options
Puissance un peu juste (IS250 AWD)
Électronique intrusive
Une seule version avec boîte manuelle

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