Survol de trois VUS offerts par Lexus

Publié le 25 novembre 2019 dans Essais par Germain Goyer

De passage dans la région de Cambridge en Ontario pour visiter les installations de Toyota Motor Manufacturing Canada, nous en avons profité pour conduire trois véhicules utilitaires sport de la marque Lexus.

Voici donc nos impressions sur les Lexus UX, RX et GX 2020.

Lexus UX 250h 2019 : quand hybride rime avec insipide

Sur le marché depuis 2019, le Lexus UX est un véhicule utilitaire sport sous-compact partageant notamment sa plate-forme avec les Toyota Prius et C-HR. De série, il est livré avec un maigre moteur à quatre cylindres de 2,0 L développant 168 chevaux. Rien pour épater la galerie. Quant au UX 250h, elle abrite sous son capot le même bloc, cette fois marié à la technologie hybride. Le résultat? La cavalerie passe à 181 chevaux et la consommation d’essence diminue (7,2 L/100 pour le UX 200 et 6,0 L/100 km pour le UX 250h, en conduite combinée).

Le fait que le rouage intégral ne puisse être jumelé qu’avec la motorisation hybride élimine toute forme d’hésitation. D’ailleurs, Lexus nous mentionne que 94% des acheteurs se tournent vers l’hybride. Il serait donc logique de carrément supprimer la version à essence uniquement, à moins de tenter de la bonifier éventuellement.

Photo: Germain Goyer

Bien que l’on vise un marché jeune, on a complètement oublié d’intégrer une dose minimale de plaisir : le Lexus UX 250h est ennuyant à conduire. On se sent presque en pénitence quand on se retrouve à son volant.

Malheureusement, aucune version rechargeable du UX n’est offerte. Pour le moment… Dans un marché où le Mitsubishi Outlander PHEV compte déjà de nombreux adeptes et que Toyota ainsi que Subaru débarqueront sous peu avec des variantes rechargeables de leur RAV4 et Crosstrek, ce serait une avenue intéressante pour Lexus d’emboîter le pas dans cette direction. À noter qu’en Chine, le constructeur a dévoilé une variante entièrement électrique de l’UX la semaine dernière. Reste à à voir si celle-ci se rendra jusqu’à nous.

Lexus RX 2020 : là où tout a commencé

Encore toute jeune dans le paysage automobile, Lexus a lancé en 1999 le RX. Son rôle était de concurrencer, déjà à l’époque, les Mercedes-Benz ML et BMW X5. Il a tracé la voie aux nombreux VUS qui composent le catalogue de Lexus. Décliné en quatre moutures (RX 350, RX 450h, RX 350L et RX 450hL), le RX propose une gamme étendue. Les consommateurs ont le choix entre le V6 de 3,5 L en version entièrement à essence ou hybride. Elles produisent respectivement 295 et 308 chevaux.

Afin d’inciter davantage les consommateurs à opter pour une version hybride, Lexus a réduit l’écart entre les modèles à essence et hybrides. En effet, avec RX 350, il ne coûte que 2 750 $ supplémentaires pour passer au RX 450h.

En ce qui a trait au système d’infodivertissement, il n’est pas plus intuitif qu’auparavant. Les menus sont nombreux et il est plus que difficile d’y naviguer. Au moins, on n’est pas obligé d’utiliser la pire invention au monde qu’est le pavé tactile auquel Lexus a longtemps tenté de nous habituer puisque l’écran est lui-même tactile.

Comme c’était le cas pour le UX, on reproche à Lexus de n’offrir aucune déclinaison rechargeable du RX. Il serait temps qu’on arrive en 2020!

Depuis l’an dernier, une version allongée et dotée d’une troisième rangée de sièges est offerte. Or, il est plus que pertinent de mentionner que les deux places arrière ne devraient vous servir que pour dépanner. Lorsqu’elle est en place, la troisième rangée gruge, d’ailleurs, une grande partie de l’espace de chargement.

Lexus GX 460 2020 : comme dans le temps

Un châssis en échelle, un moteur V8 atmosphérique, et un authentique système 4X4. C’est exactement ce qu’est le Lexus GX 460.

Sous le capot loge un V8 de 4,6 L. Peu poussé, celui-ci développe 301 chevaux et 329 livres-pied. À long terme, on s’attend à une meilleure fiabilité et à des coûts d’entretien inférieurs aux autres VUS de la catégorie qui hébergent des motorisations plus petites, mais turbocompressées.

Pour 2020, le GX 460 est équipé du Crawl Control (commande de marche lente à cinq étages) pour la première fois. Il permet de descendre une pente accidentée avec une stabilité accrue.

Photo: Lexus

Sur le plan de la consommation d’essence, ne vous attendez pas à des miracles. En effet, en conduite combinée, Ressources naturelles Canada annonce une moyenne de 14,5 L/100 km.

On peut également lui reprocher le côté peu pratique de son hayon. Plutôt que d’ouvrir du bas vers le haut, il s’ouvre de la gauche vers la droite. Quand vous serez stationné en parallèle et qu’un véhicule se trouvera derrière vous, je vous souhaite bon succès pour y déposer vos emplettes.

Malgré ses airs quelque peu chics, on ne doute à aucun moment de sa robustesse. Soulignons qu’il est assemblé sur le solide châssis Toyota 4Runner. Au chapitre du remorquage, sa capacité s’élève à 2 948 kilogrammes.

Certes, le GX 460 est globalement dépassé – il n’a pas été renouvelé depuis 2010 -, mais il continue de remplir son mandat qui consiste à vous transporter jusqu’à votre chalet même si celui-ci est loin dans le bois. Dans cette échelle de prix, il est le seul à proposer les caractéristiques mentionnées ci-haut.

Est-ce qu’il est cher? Oui.

Est-ce qu’il est carré? Oui.

Est-ce qu’il est vieillot? Oui.

Est-ce que je l’ai aimé? Je n’ai pas le choix d’admettre que oui étant donné que j’apprécie les approches traditionnelles dans la conception d’un véhicule et que c’est exactement ce que nous sert Lexus avec le GX 460.

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