Hyundai Sonata, elle a presque tout bon !

Publié le 21 août 2009 dans 2010 par Nadine Filion

Si le tiers de toutes les Sonata vendues au Canada le sont dans la Belle Province, c’est que les Québécois ont compris quelque chose : la berline coréenne a tout bon. Bon niveau d’équipement, excellent (et le mot est pesé) rapport qualité-prix… Demandez aux propriétaires de Sonata et ils vous diront à quel point ils sont enchantés de leur voiture, de sa conduite, de sa fiabilité. Oui, oui, de sa fiabilité !

Depuis la Stellar assemblée à Bromont il y a 20 ans, Hyundai en a fait, du chemin ! Le dernier sondage mené par J.D. Power sur la fiabilité (le Dependability Study se penche sur les modèles vieux de trois ans) a placé le constructeur coréen au-dessus de la moyenne de l’industrie, à quelques points derrière Honda et loin, loin devant Mitsubishi, Nissan, Mazda et… la comparse Kia.

La berline Sonata est un bon émissaire de tout ce que Hyundai fait de bien. À commencer par son design, sobre et contemporain, qui rappelle de moins en moins la Honda Accord – sans doute parce que l’Accord a changé du tout au tout, il faut bien l’admettre. Cela dit, elle vieillissait très bien, la Sonata. Mais la voiture ne s’est pas assise sur ses lauriers pour autant et la mise à niveau de 2008 est venue lui donner plus de caractère, notamment à la calandre où la grille et les phares se sont affirmés.

Pas de mauvaise version

La bonne nouvelle avec la Sonata, c’est qu’il n’y a plus de « mauvaise » version. À son lancement en 2005, sa variante de base était beaucoup plus « guimauve » que celle équipée du V6. Le rafraîchissement d’il y a deux ans a heureusement permis de corriger la donne et aujourd’hui, on a droit à une berline qui ne souffre plus d’une double personnalité. Qu’elle soit propulsée par le quatre cylindres de 2,4 litres (175 chevaux) ou le V6 de 3,3 litres (249 chevaux), elle propose une suspension bien équilibrée. Certes, on ne criera pas à la sportivité, mais la tenue de route a indéniablement gagné en assurance, sans pour autant compromettre le confort.

Évidemment, le V6 est plus souple et développe de belles accélérations linéaires. Mais le « petit » moteur n’a pas à rougir pour autant : il est efficace et sa puissance est bien distribuée par la boîte automatique. Cette dernière a le mérite d’offrir le mode manuel de ses cinq rapports (avec le V6 aussi). Même si ce passage manuel n’est pas des plus instantanés, on s’en sert régulièrement et il constitue une raison de plus pour ne pas reluquer le V6. Une boîte manuelle est livrée de série en version de base.

Côté direction, on peut encore reprocher un surcroît d’assistance, alors qu’on préférerait un peu plus de résistance, d’émotions. Mais il en résulte une voiture très maniable qui se pilote sans effort. De 100 à 0 km/h, la distance de freinage est de 43 mètres, dans la bonne moyenne. Les freins ABS sont évidemment de série, mais le système de stabilité n’est offert que pour les variantes V6 – dommage.

10/10 pour l’équipement de série

Nous disions plus haut que la Sonata ne souffre plus d’une double personnalité et c’est encore plus vrai lorsqu’on reluque du côté des équipements et des options. Même en version de base, la berline s’offre avec pas mal plus que la concurrence : outre le régulateur de vitesse, la climatisation et le volant télescopique, notons les sièges et rétroviseurs chauffants, le dégivreur de pare-brise et la radio satellite. Oui, oui, de série ! Surtout, la version équipée du moteur quatre cylindres a droit à des options qui, chez d’autres, sont réservées aux « grosses » versions. Pensons au revêtement en cuir, au toit ouvrant, aux boiseries, à la climatisation bizone et aux commandes audio au volant. C’est une bien bonne chose pour qui veut à la fois le luxe et une meilleure consommation d’essence.

Dans l’habitacle, c’est le bon vieux pratico-pratique qui prévaut. Rien de superflu, mais l’essentiel est aux bons endroits : de bons rangements, des commandes bien disposées qui sont intuitives, de bons ajustements de sièges. Le bloc central a pris du mieux, l’esthétisme y est plus sophistiqué. Ailleurs, les matériaux ont aussi monté en grade et on retrouve moins de plastiques durs. Les portières claquent avec conviction et l’insonorisation est bonne – les moteurs sont si silencieux à l’arrêt qu’on les croit éteints… À l’arrière, les places ne tiennent pas de la limousine, mais elles sont fort respectables. Le coffre est parmi les plus grands de la catégorie; ses 462 litres sont « cavarneux » et pour encore plus d’espace, la banquette se rabat en configuration 60/40.

Prochaine génération : l’an prochain

Nouvellement cette année, le système de navigation est offert en option. Mais comme rien n’est parfait en ce bas monde, reprochons quand même à la Sonata de ne pas proposer le démarrage sans clé. Voilà qui sera sûrement offert à la prochaine génération, prévue l’an prochain (2011) – avec une version hybride, s’il vous plaît. D’ici là, la berline a encore une belle année pour venir à bout des résistances tenaces et prouver qu’elle a sa place au soleil chez les berlines intermédiaires – une bien belle place, de surcroît.

Feu vert

Sièges chauffants et radio satellite de série
L’un des coffres les plus vastes de la catégorie
Excellent rapport qualité-prix
Bonne puissance du moteur quatre cylindres

Feu rouge

Pas de système de stabilité pour les versions quatre cylindres
Direction surassistée
Toujours pas de démarrage sans clé
En fin de carrière

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