Le Québécois derrière les trophées du Grand Prix de F1

Publié le 19 décembre 2019 dans Actualité par Miriam Pomerleau

Difficile de trouver plus prestigieux qu’un trophée remis au champion d’une course de Formule 1. Derrière ceux-ci se cache un Québécois au parcours impressionnant.

Avant de fonder sa compagnie en 1996, Jean-Philippe Caron a été commissaire d’œuvres-d’art et agent d’artistes peintres et de sculpteur professionnels québécois. Au fil des années, il a fait le commerce d’œuvres sur mesure et de cadeaux d’affaires haut de gamme en collaboration avec les artistes dont il faisait la promotion.

De fil en aiguille, il s’est développé une spécialité dans le domaine et a créé sa propre entreprise, ARTIFEX, qui changera éventuellement de nom pour Protocole. Jean-Philippe Caron souligne ainsi le triomphe depuis maintenant plus de 20 ans.

Ce n’est pas pour rien que le promoteur du Grand Prix du Canada, François Dumontier, a fait appel à ses services en lui laissant carte blanche pour la conception symbolique des trophées remis au Grand Prix de F1 du Canada depuis 2015.

Une rencontre improbable

C’est en 2005 que le destin de Jean-Philippe Caron prend une tournure saisissante. Il rencontre un inconnu complètement par hasard au parc avec ses enfants.

En discutant de leurs parcours respectifs, l’homme lui demande s’il fait des médailles, et bien que Jean-Philippe ne soit pas spécialisé dans cette branche, il répond par l’affirmative, sachant qu’il a les effectifs pour être capable d’accomplir ce mandat.

Cette affirmation lui a permis de créer les médailles des championnats du monde de natation FINA en 2005. Cette médaille sera le premier dessin qu’il esquissera en tant qu’artiste.

Lors de ce fameux évènement, il fait la rencontre de François Dumontier, alors vice-président des opérations du championnat, mais aussi associé à la présentation du Grand Prix du Canada. Les deux hommes d’affaires se découvrent vite des affinités entrepreneuriales. Et lorsque M. Dumontier devient officiellement promoteur du Grand Prix de la F1 au Canada, l’essor professionnel de Jean-Philippe prend la tournure que l’on connait aujourd’hui.

Quelques années plus tard, l’entreprise Protocole devient en charge de la création des trophées remis aux vainqueurs de la plus prestigieuse course qui a lieu au pays.

Des trophées prestigieux

Dans l’ensemble, les trophées du circuit de la F1 valent plus de 10 000 $ chacun. La réglementation en ce qui concerne leur poids est extrêmement sévère. Ils ne doivent en aucun cas dépasser 12 livres sur la balance. Notre concepteur doit dès lors user de stratégie pour élaborer un résultat final hors du commun. L’utilisation de la fibre de carbone en est un bon exemple.

Un trophée remis à un pilote de Formule 1, c’est une œuvre d’art. Avez-vous seulement idée de ce que le processus de création englobe?

Prenons par exemple le trophée remis à Lewis Hamilton en 2015. On dénote la forme d’un arbre. Eh bien, chaque feuille représente les courbes précises du circuit Gilles Villeneuve. Cet arbre symbolise aussi la forêt du Circuit Gilles Villeneuve, une particularité que l’on ne retrouve presque nulle part ailleurs.

En amont des trophées du Grand prix du Canada, l’entreprise de Jean-Philippe Caron signe une multitude d’autres créations. Même le Guide de l’auto fait partie de sa liste de clients!

Et lorsqu’on lui demande quel est le prix le plus bizarre ou improbable qu’il ait conceptualisé, il répond sans hésitation « KARV », l’anti gala de la chaîne télévisée VRAK.

Pour cet événement singulier, il a dû créer des « anti-trophées », dont une réplique du trophée des Oscars se tenant à l’envers, les mains au plancher… De toute évidence, Jean-Philippe touche à toutes les sphères professionnelles en diffusant son talent dans les domaines les plus divers.

Aujourd’hui, lorsqu’on lui demande ce que ça lui fait de voir le fruit de son travail entre les mains de Lewis Hamilton sur le traditionnel podium avec le champagne qui coule à flots ou quand plus de 220 000 000 de personnes voient en direct à la télé les pièces qu’il a fabriquées, il n’a que trois mots à dire : « C’est intense ».

Intense comme l’énergie que met Jean-Philippe dans sa passion.

En vidéo : une F1 de 1995 en action!

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