Toyota Prius Prime : l’intermédiaire la plus populaire

Publié le 24 décembre 2019 dans Essais par Jacques Bienvenue

La Toyota Prius Prime, une voiture à motorisation hybride rechargeable, est devenue la voiture de taille intermédiaire la plus demandée au Canada. Parions que les incitatifs à l’achat gouvernementaux stimulent un peu cette popularité...

Les acheteurs de produits Toyota sont de plus en plus électrifiés, et plus encore au Québec. Depuis le début de l’année, 20,5% des véhicules arborant le sigle aux triples ellipses vendus dans la belle province étaient des hybrides (ordinaires ou rechargeables). Dans le reste du Canada, cette proportion atteignait 15%.

La Toyota Prius Prime a largement contribué à cette popularité. Il s’agit de la variante hybride rechargeable de la Prius. Cette année, le constructeur croyait vendre un peu plus de 3 000 Prime dans notre province, mais, si la tendance se maintien, les Québécois en achèteront un peu plus de 4 000 comparativement à environ 2 000 dans le reste du pays. Ce succès fait d’ailleurs de la Prime la voiture intermédiaire la plus populaire de l’heure; un modèle plus populaire que la Camry!

Esthétiquement proche de la Prius, la Prius Prime partage son groupe motopropulseur constitué d’un 4-cylindres à cycle Atkinson de 1,8 L, de deux moteurs électriques (servant de génératrice et de moteur d’entraînement) et d’une boîte de vitesse automatique à variation continue. La différence, c’est la batterie. La Prime a une batterie au lithium-ion de 8,8 kWh lui permettant de parcourir jusqu’à 40 km en mode électrique, dans les meilleures conditions évidemment. La Prius d’entrée de gamme, elle, a une batterie au lithium-ion de 0,8 kWh, alors que sa nouvelle variante à transmission intégrale partage la batterie à hydrure métallique de nickel de 1,31 kWh de la Corolla hybride, une autre nouveauté attrayante de Toyota.

Une autonomie qui s'explique

L’autonomie électrique de la Prius Prime est donc moitié moindre que celle d’une Honda Clarity, à laquelle une batterie de 17 kWh procure une autonomie potentielle de 77 km. La Honda affiche cependant des prix environ 10 000 $ plus élevés que les Primes comparables. En somme, on paye pour l’autonomie...

Par ses prix plus abordables et son autonomie d’une quarantaine de kilomètres, la Prius Prime vise plutôt les acheteurs de la Hyundai Ioniq PHEV (47 km) ou du Kia Niro PHEV (42 km). Ce dernier, encore méconnu, vaut d’ailleurs la peine d’être considéré pour son intérieur spacieux et polyvalent, et sa conduite très agréable.

Avec 40 km d’autonomie électrique, impossible de faire l’aller-retour au travail sans intervention du moteur thermique, c’est évident. Statistique Canada nous apprend d’ailleurs que le Canadien moyen réalise un aller-retour quotidien de 114 kilomètres pour son travail. Dans ces conditions, c’est la faible consommation moyenne de 4,3 L/100 km de la Prime qui la rend attrayante. Cette moyenne, nous avons réussi à l’abaisser jusqu’à 3,7 L, lors d’un essai réalisé en milieux urbains cet automne. Conséquemment, une consommation moyenne d’environ 4 L rend plausible une autonomie mixte (thermique/électrique) dépassant les 1 000 km avec un seul plein d’essence — dans les meilleures conditions naturellement.

Il faut admettre aussi qu’un temps de recharge maximum aussi court que 2 h 10, lorsqu’on utilise une borne de 240V, ou de moins de 5 h 30 avec une prise murale ordinaire (120V) ajoute à l’attrait de la Prime.

Photo: Toyota

Désormais une 5 places

Lancée en 2017, cette Toyota bénéficie de certaines améliorations dignes de mention pour 2020. Les habitués de ce modèle remarqueront d’abord la présence d’une nouvelle banquette à trois places à l’arrière. Elle remplace une banquette biplace qui avait une console centrale avec un petit coffret et deux porte-gobelets. Cette nouvelle banquette ne change toutefois rien au coffre. Il conserve son volume utile de 561 L (comparativement aux 612 L d’une Prius ordinaire), de même que sa hauteur libre très limitée dans sa partie arrière et son plancher surélevé sur environ 90 cm au-dessus de l’axe des roues arrière, où se trouve la batterie. Bien qu’il soit transformable, ce n’est pas le coffre le plus pratique.

De plus, dans cette voiture dans laquelle on s’assied très bas (constat qui s’explique par une garde au sol de seulement 123 mm comparativement à 130 mm pour une Corolla), on trouve de nouvelles garnitures noires seyantes. De plus, la dotation de série s’est enrichie du système CarPlay d’Apple et de la radio satellitaire SiriusXM. Mais Android Auto manque à l’appel. Par contre, deux ports USB additionnels ont fait leur apparition à l’arrière pour les occupants de la banquette. On dénote aussi un nouveau pare-soleil à extension à l’avant, de même qu’un emplacement plus pratique pour les commutateurs du chauffage des sièges avant.

Photo: Toyota

La dotation de série comprend d’élégantes roues en alliage d’aluminium de 15 po chaussées de pneus de petite dimension (P195/65R15); une dimension qui n’imposera pas un budget déraisonnable pour les pneus d’hiver.

La gamme se résume aux deux versions de base et Upgrade, la dotation de cette dernière pouvant cependant être bonifiée par l’ensemble Technologie. D’apparence coûteux, cet ensemble optionnel ajoute des systèmes de détection d’obstacles dans les angles morts et d’alerte de circulation transversale arrière très pratiques. Il procure aussi des essuie-glace activés par la pluie, un système d’affichage « tête haute », un rétroviseur à atténuation automatique avec système HomeLink, de même qu’une chaîne audio JBL à 10 haut-parleurs digne des mélomanes.

Le bon moment pour acheter

La faible consommation n’est qu’une cause du succès de la Prime. Les incitatifs à l’achat et à la location proposés par le gouvernement du Québec et celui du Canada jouent assurément aussi un rôle dans son succès commercial.

Les incitatifs à l’achat totalisent 6 500 $ (4 000 $/Québec et 2 500 $/Canada), alors que les incitatifs à la location varient de 1 625 $ à 6 500 $ selon la durée choisie par le consommateur. À cela peut s’ajouter un autre incitatif, de 600 $ celui-là, pour l’achat d’une borne de recharge de 240 volts pour le domicile.

Photo: Toyota

Dans le cas d’un achat, ces incitatifs réduisent le prix de la Prime d’entrée de gamme à tout juste 26 490 $ ! C’est 3 744 $ de moins que la Prius ordinaire la moins chère (30 234 $). Même la Prime Upgrade Technologie, la version la mieux équipée du lot (31 490 $ après incitatifs) n’est pas vraiment plus chère. Elle devient même l’alternative, à quelques centaines de dollars près, à la Prius d’entrée de gamme à quatre roues motrices (31 234 $) ! Pas surprenant que la Prime soit devenue soudainement si populaire.

Rappelons qu’en octobre Toyota a annoncé la prolongation de la garantie applicable aux batteries de ses véhicules hybrides. Elle passe de 8 ans ou 160 000 km à 10 ans ou 240 000 km. Si vous envisagez de garder votre Prius Prime longtemps, voilà une autre bonne raison pour la choisir.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Toyota Prius 2020
Version à l'essai Prime
Fourchette de prix 35 234 $ – 37 234 $
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base 3 ans/60 000 km
Garantie du groupe motopropulseur n.d.
Consommation (ville/route/observée) 4,3 / 4,4 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Ford Fusion, Honda Clarity, Honda Insight, Hyundai IONIQ, Hyundai Sonata, Kia Optima, Toyota Corolla
Points forts
  • Faible consommation
  • Prix attrayants... avec incitatifs
  • Système de freinage à récupération d’énergie efficace
Points faibles
  • 0-100 km/h d’environ 11 s
  • Coffre peu pratique
  • Direction floue à haute vitesse
Fiche d'appréciation
Consommation 4.5/5
Confort 4.0/5
Performances 4.0/5
Système multimédia 4.0/5
Agrément de conduite 3.0/5
Appréciation générale 3.5/5
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