Pontiac G6, et tournent les têtes

Publié le 4 février 2007 dans 2007 par Marc Bouchard

La beauté est dans les yeux de celui qui regarde, disait le renard de Saint-Exupéry. Il arrive tout de même parfois que plusieurs soient nombreux à se mettre d’accord sur un certain type de beauté. C’est exactement le constat que l’on fait lorsqu’on prend le temps d’admirer la toute nouvelle G6 coupé, et son pendant cabriolet, deux voitures ayant des silhouettes qui font tourner les têtes. Mais comme beaucoup d’autres choses, les G6 sont belles, mais n’ont peut-être pas toutes les qualités. En matière de beauté, Pontiac a cependant bien réussi. La G6 semble inspirée de quelques grandes voitures allemandes racées, avec ses lignes fluides et son arrière aux angles plus abrupts. Même le nouveau cabriolet à toit rigide, une première dans cette catégorie, attire les regards.

Cabrio à gogo

Alors que le coupé GTP avait gagné quelques adeptes l’année dernière, c’est la version cabriolet qui a retenu l’attention des amateurs. Car dans cette catégorie, Pontiac a véritablement misé gros en offrant un toit rétractable rigide, un système traditionnellement coûteux pour une voiture de cette gamme de prix.
Évidemment, le toit qui se déplie sur simple pression d’un doigt est un apport intéressant dans un environnement comme le nôtre. Victimes plus souvent qu’à leur tour des caprices de Mère Nature, les propriétaires de cabriolet pourront ainsi prolonger leur saison sans trop d’hésitation. Précisons tout de suite que le toit est l’une des belles réussites de la voiture. Le mécanisme est efficace (pas des plus rapides avec ses 30 secondes de mise en place, mais tout de même), et une fois le toit bien en place, il est hermétique et ne laisse passer ni gouttelettes ni bruit de vent.

Vous aurez cependant compris qu’en utilisant un tel système, il faut accepter de faire quelques sacrifices sur l’espace de chargement qui devient alors presque symbolique, ne laissant la place que pour quelques sacs. En revanche, avec le toit en place, le coffre propose pratiquement autant de possibilités que sur la version berline. Malheureusement, ce n’est pas le seul compromis auquel on doit se soumettre lorsqu’on choisit d’utiliser le cabriolet. Le châssis, même s’il a été solidifié pour les besoins de la cause, ne peut plus profiter du support du toit pour le rendre plus rigide. Comme pour compenser cette perte de rigidité, on a ajusté les suspensions en mode confort. Le résultat de cette combinaison n’est pas des plus heureux. En trajectoire plus serrée, la voiture offre un roulis assez marqué. Heureusement, la direction précise et très communicative permet tout de même d’apprécier la conduite. Le freinage s’est aussi avéré fort efficace, même si la courte course de la pédale nous donne parfois l’impression d’appuyer inutilement fort. Il faut dire que la puissance du cabriolet n’est pas en cause. Le V6 de 3,9 litres développe quelque 240 chevaux. Les accélérations se font sans gêne, et les reprises avec enthousiasme au moyen d’une transmission automatique à six rapports. Ce duo moteur-transmission est aussi partagé, en option, avec la version GT de la berline.

Outre le cabriolet, la G6 se décline aussi en version de base, une berline équipée d’un moteur quatre cylindres un peu juste pour la taille du véhicule. Cette année, GM a greffé un tout nouveau moteur V6 de 3,6 litres sous le capot, des modèles sportifs GTP ajoutant ainsi quelques chevaux à une cavalerie déjà bien garnie, pour un total de 252. Cette dernière déclinaison est d’ailleurs la seule proposée avec une transmission manuelle à six rapports, alors que les versions GT et de base doivent se contenter d’une boîte automatique à quatre rapports. De telles combinaisons sont cependant incapables de fournir autant d’économie que souhaité, et tant le coupé que le cabriolet se sont avérés plus gourmands que ne le prédisait la fiche officielle. L’ordinateur de bord du cabriolet, au terme de notre bref essai, affichait par exemple une consommation moyenne de
12,9 litres aux 100 kilomètres.

Un peu de raffinement

On s’est longtemps plaint du relatif anonymat des habitacles des voitures américaines. De ce point de vue, Pontiac s’est refait une beauté et propose avec la G6 un concept plus dynamique de planche de bord. Les cadrans cerclés de chrome (c’est vrai, la lumière s’y reflète parfois) donnent un beau genre à l’ensemble et procure une impression de sportivité. Si certains plastiques sont encore de qualité douteuse (GM utilise parfois en abondance des plastiques durs), la plupart des matériaux ont été étudiés et soignés. Même les appliques de bois disponibles sur certains modèles ont l’air vraies. Dans l’ensemble, la finition est intéressante. Rien n’étant parfait en ce bas monde, il faut cependant ajouter que quelques joints sont inutilement larges et inégaux, tant sur le tableau de bord qu’à l’extérieur. On pourrait assurément souhaiter un peu plus de rigueur dans l’assemblage. La G6 ne fera peut-être pas histoire en matière de cabriolet. Mais le reste de la gamme mérite notre attention.

feu vert

Silhouette bien réussie
Freinage efficace
Direction précise
Reprises enthousiastes

feu rouge

Toit rétractable lent
Espace de chargement trop petit
Châssis peu rigide (cabriolet)
Roulis prononcé

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