Pontiac Solstice, ciel qu'elle est belle !

Publié le 4 février 2007 dans 2007 par Marc Bouchard

Certaines expressions prennent tout leur sens quand on a l’occasion de les vivre pour vrai. Et « attirer les regards » en fait partie. Pour s’en convaincre, il suffit de s’asseoir au volant d’une Pontiac Solstice durant quelques kilomètres. Ce superbe petit roadster lancé l’année dernière a gagné, sans surprise d’ailleurs, le titre de plus belle voiture de l’année. Rarement ai-je vu une voiture faire autant l’unanimité sur sa silhouette et ses courbes. Et même si les femmes semblent plus attirées par ce deux places, les hommes ne peuvent s’empêcher de jeter des regards envieux.

Car avouons-le, ses lignes sont uniques. La calandre ultrarebondie et son arrière galbé lui confèrent un charme peu souvent appliqué à une voiture. Même avec le toit en toile relevé, elle conserve son élégance, se donnant des petits airs de Porsche des années 50. Au chapitre du look, la Solstice est sans conteste au sommet.

Dans le siège du conducteur

L’habitacle jouit lui aussi de cette géniale inspiration qui a guidé les designers pour l’extérieur. On a su conserver le style et les courbes qui sont la base même de la personnalité de la voiture. La planche de bord est aussi tout en rondeurs, ainsi que les cadrans cerclés d’aluminium et les commandes de la console centrale, tout comme les boutons de climatisation et les buses qui les accompagnent. Au volant, le conducteur et son passager profitent d’un dégagement acceptable pour les jambes et les hanches malgré la présence de l’imposant tunnel qui abrite l’arbre de transmission. Même les plus grands n’éprouveront aucune difficulté à se glisser au volant, et n’auront pas constamment le front en contact avec le toit puisque l’espace y est aussi assez vaste.

Mieux encore, nonobstant la relative petite taille de la Solstice, on n’a jamais l’impression de s’asseoir par terre comme c’est souvent le cas dans ce type de voiture. L’accès à bord est facile et ne demande aucune contorsion, ni à l’embarquement ni au débarquement. Par contre, les petites personnes trouveront que le capot est élevé.

Néanmoins, un peu plus d’espace aurait peut-être eu avantage à être utilisé pour le rangement puisque toute tentative de ranger quelque chose dans l’habitacle s’avére complètement vaine. Les coffrets de rangement ne faisaient tout simplement pas partie du plan original des designers. Pas plus d’ailleurs que le coffre arrière, dont les dimensions sont uniques et minuscules. Tout le monde a beau le dire, personne ne semble avoir réagi, et on a laissé en 2007 un espace de rangement lilliputien dans le coffre, dont la majeure partie est amputée par la présence du réservoir à essence. Et quand il reste de l’espace, il suffit d’y remiser le toit (selon un procédé complexe et risqué qui provoquera certainement une guirlande de gros mots) pour le perdre…

Promesse tenue

Lors de son lancement l’année dernière, les plus grandes critiques à l’égard de la voiture ne portaient certainement pas sur sa tenue de route. L’utilisation de la plate-forme Kappa, relativement rigide, avantage évidemment le comportement routier du petit roadster. Concrètement, cette plate-forme favorise la rigidité de l’ensemble par la présence au centre de la construction d’une « moelle épinière », sorte de support unique aux éléments hydroformés composant toute la plate-forme. Cette même Kappa a d’ailleurs servi à d’autres modèles, notamment la Saturn Sky.

Il y avait cependant un hic, et tout un. Le moteur présent sous le capot de la Solstice n’était pas tout à fait aussi puissant que le laissait présager le véhicule. Le petit quatre cylindres Ecotec rend certes de fiers services, mais ses 177 chevaux ont un peu de difficulté à déplacer cette masse de plus de 1 330 kilos. Les pneus sont très larges et ne sont pas nécessaires avec une telle puissance, tout comme les amortisseurs Bilstein installés de série.

Cette lacune, la version turbo de la Solstice la corrige. La GXP offre désormais une cavalerie de 260 chevaux, animée par le premier moteur à injection directe du constructeur, une version 2,0 litres turbo. On a cependant insufflé à la GXP quelques attraits supplémentaires, capables de mieux canaliser cette nouvelle énergie. Ainsi, même si les deux versions sont proposées à la fois avec une transmission manuelle cinq rapports et automatique cinq rapports, celles de la GXP sont calibrées différemment, offrant un ratio final de 3.73:1 et des rapports plus courts et plus précis. La version automatique de l’une et l’autre des motorisations répond avec douceur, mais parfois avec un peu de retard, aux sollicitations. Avec son nouveau moteur, et sa nouvelle couleur jaune éclatant, la Solstice aura désormais de quoi faire tourner toutes les têtes. Du moins, les quelques têtes qui ne s’étaient pas encore retournées sur le passage de celle qui mérite bien le titre de plus beau design de l’année.

feu vert

Design exceptionnel
Châssis bien conçu
Direction sans reproche
Nouveau moteur turbo
Tenue de route agréable

feu rouge

Espace de chargement minuscule
Mécanisme de toit complexe
Fiabilité à revoir
Voiture poids lourd
Moteur de base anémique

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