COVID-19 : des baisses de prix à prévoir pour les véhicules usagés
Il a beaucoup été question de la forte baisse des ventes de véhicules neufs depuis le début de la pandémie de COVID-19, mais les véhicules usagés en prennent pour leur rhume eux aussi.
D’une part, les particuliers qui souhaitaient vendre leur voiture ou leur camion ce printemps doivent changer leur plan, car les acheteurs potentiels sont quasi inexistants. Qui veut en effet aller inspecter un véhicule sans avoir la certitude que le vendeur l’a bien désinfecté? Ou acheter un modèle possiblement avec quelques problèmes mécaniques ou électroniques sans en faire l’essai?
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Mais surtout, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) se limite actuellement aux services essentiels pour les conducteurs qui travaillent dans les secteurs d’activité jugés prioritaires par le gouvernement. Le transfert de véhicules entre particuliers n’est donc plus possible pour l’instant.
De toute évidence, le nombre de véhicules d’occasion sur le marché va augmenter considérablement à la sortie de la crise. Les vendeurs vont aussi être un peu plus pressés de s’en départir, ce qui risque fort de faire baisser les prix.
D’autre part, il ne faut pas oublier tous ces véhicules qui atterrissent dans les cours de concessionnaires après une location. À l’heure actuelle, certains clients remettent leur voiture parce que leur contrat les oblige à le faire, sans nécessairement repartir avec une autre.
Plusieurs vont profiter des extensions de baux offertes par des constructeurs tels que Hyundai et Mazda. Selon Brian Murphy, vice-président de la recherche et de l’analyse au Canadian Black Book, de 35 000 à 40 000 véhicules loués devaient retourner sur le marché chaque mois entre mars et juin.
Il faut donc prévoir des retours massifs cet été, ce qui encore une fois pourrait affecter la valeur des véhicules d’occasion.