COVID-19 : les acheteurs sont toujours là, mais plus patients

Publié le 14 mai 2020 dans Actualité par Guillaume Rivard

En raison de la pandémie et des mesures de confinement, les ventes de véhicules ont beaucoup souffert au premier trimestre et encore plus au mois d’avril, mais il semble que ce ne soit que partie remise.

Selon un sondage mené par CarGurus, 87% des consommateurs canadiens ayant prévu de changer de véhicule disent qu’ils vont repousser leur décision – en général de quatre mois ou plus – étant donné le contexte actuel, mais plus des deux tiers d’entre eux sont toujours en recherche active. Seulement 6% auraient fait une croix définitive sur un nouveau véhicule.

C’est ce qui pousse le site à conclure « qu’une bonne majorité des ventes ne sont pas perdues, mais simplement retardées. Plusieurs gens attendent que l’économie revienne à la normale et ils magasinent en ligne entretemps. »

À l’échelle du pays, les indicateurs de confiance des consommateurs commencent à remonter tranquillement, mais il reste encore beaucoup de chemin à faire.

Autre signe encourageant : 51% des répondants qui utilisent des services de taxi et 54% de ceux qui prennent les transports en commun prévoient réduire leur utilisation ou carrément les abandonner quand viendra le temps de retourner au travail. Du nombre, 42% s’attendent à acheter un véhicule.

Les concessionnaires, de leur côté, multiplient les offres alléchantes en vue de les attirer le plus tôt possible. Ils en ont grand besoin : selon la Corporation des associations de détaillants d’automobiles (CADA), 80% des membres ont perdu plus de la moitié de leurs revenus en avril.

Les salles de montre au Québec et en Ontario – les deux provinces qui représentent 80% du marché canadien – étaient bien sûr fermées. Plusieurs ont recommencé à accueillir des visiteurs, mais essentiellement sur rendez-vous et en petit nombre.

La CADA salue les efforts du gouvernement jusqu’ici pour leur venir en aide, mais souhaiterait davantage de mesures, par exemple un programme national de mise à la casse, un congé de taxes sur l’achat de véhicules neufs, de meilleurs incitatifs pour les véhicules verts et une plus grande capacité de prêt.

Au dire de l’organisme, 46% des concessionnaires canadiens n’ont pas encore bénéficié d’un allègement de la part de leurs institutions financières.

En vidéo: la frustration des concessionnaires de Montréal expliquée par Antoine Joubert

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