Le designer de la MINI moderne se confie
Tout au long du mois de mai, MINI Canada organise des rassemblements virtuels sur son site Internet question de divertir les amateurs et de leur permettre d’en apprendre plus sur divers sujets.
Dimanche, le petit-fils du célèbre John Cooper s’est entretenu avec Frank Stephenson, le designer automobile qui a joué un rôle crucial dans la renaissance de la voiture en 2001.
- À lire aussi: COVID-19 : MINI veut briser la solitude
- À lire aussi: MINI conserve la boîte manuelle pour plusieurs modèles 2021
Bien que cet homme ait aussi travaillé sur la Fiat 500, les Ferrari F430 et FXX, le BMW X5 de première génération, la Maserati MC12 ainsi que plusieurs McLaren actuelles, la MINI moderne reste la création dont il est le plus fier.
Frank Stephenson clarifie d’entrée de jeu que son intention en créant la nouvelle MINI n’a jamais été de faire une voiture rétro. Il a simplement cherché à recréer l’esprit et les sensations de l’originale dans un bolide possédant une esthétique et des technologies contemporaines qui lui permettraient de bien évoluer avec le temps.
Une quinzaine d’ébauches différentes ont été soumises et étudiées avant de choisir la bonne, signée par Stephenson, qui travaillait alors pour le studio californien de BMW. Fait intéressant, au lieu de dessiner tout de suite la MINI du 21e siècle, avec bien sûr des proportions adaptées aux besoins des consommateurs d’aujourd’hui, il a imaginé de quoi aurait eu l’air la Mini originale en 1969, en 1979, en 1989, en 1999 et même en 2009, de façon à mieux former son bagage génétique.
« Comme Denis la malice – mignonne et espiègle à la fois »
La forme du capot et des phares était très importante pour lui, tout comme le toit et les boîtiers de rétroviseurs de couleur contrastante (à l’époque un souhait de John Cooper pour que la Mini se démarque encore plus sur les pistes de course). Par ailleurs, le fait de mettre l’accent sur les vitres et de dissimuler les montants de toit le plus possible – un casse-tête pour les ingénieurs, avoue Stephenson – est un aspect qui a donné à la MINI un look épuré et très moderne.
Les feux isolés sur les ailes sont un autre élément auquel tenait le designer. C’était possible de le faire à l’époque (en les installant manuellement), mais on ne voit plus ça de nos jours pour une raison de coût. « J’ai vraiment aimé tester les limites du design et de la fabrication en créant la MINI moderne qui, je crois, est un digne successeur à la première », dit-il.
Stephenson raconte que John Cooper lui-même a bien aimé le résultat final, fruit de quatre années de développement, car la voiture maintenait son héritage anglais et n’était pas une simple MINI allemande (la marque est aujourd’hui une propriété de BMW, rappelons-le). « Aujourd’hui, elle a un futur qui est infini ».
Et si ce futur devient 100% électrique au-delà de la nouvelle MINI Cooper SE 2020, Stephenson comprend l’idée, mais il préfère de loin entendre et sentir un moteur à essence qui démarre et s’anime sous le capot. Autrement, c’est comme une personne qui perd l’usage d’un de ses cinq sens.
Un gars de la vieille école, ce Frank? Non, « juste un romantique », se défend-il.
Pour en savoir plus, prenez la peine de visionner le documentaire Chasing Perfect, qui raconte la carrière de Frank Stephenson et son travail sur la MINI moderne notamment.