Coupures majeures chez Nissan
« Lâchés en pleine pandémie »
Dans la foule des employés (masqués) qui se massent devant les grilles, ce salarié a le cœur gros.
Il a passé 32 ans de sa vie chez Nissan et se sent « trompé » par la direction depuis des années : « aucun site n’est rentable s’il n’obtient pas un volume de production suffisant et ici, ils l’ont laissé mourir ».
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« L’indignation est à son comble, nous la contenons, mais je ne sais pas ce qui va se passer dans les prochains jours », avertit Jordi, appelant le gouvernement à « pénaliser autant que possible » le groupe.
« Tous sur la route! », crie un manifestant, pendant qu’une voiture sort de l’usine pour bloquer la circulation de l’autoroute.
Parmi les manifestants, un couple d’employés s’angoisse tout particulièrement : Juan Sánchez, 45 ans, employé à l’atelier de peinture, et sa compagne, Loli Maraver, affectée au montage.
Tous deux sont désormais menacés de licenciement. « Une unité familiale se retrouve à la rue, sans travail », dit Juan, en songeant à leurs deux filles âgées de 10 ans.
La nouvelle arrive au pire moment, insiste-t-il. « Avec la COVID-19, on ne peut pas trouver d’emploi, alors qu’il y a beaucoup de licenciements dans d’autres entreprises ».
Et si les autorités ne réagissent pas, avertit Pedro Ayllon, « cela peut avoir un effet domino sur d’autres entreprises qui verront que fermer un site en Espagne est facile ».