Mercedes-Benz Metris - Y auriez-vous pensé?

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Antoine Joubert

La Classe V. Voilà comment se nomme, du côté de l’Europe, cette fourgonnette aussi connue sous le nom de Vito et de Viano. Là-bas, c’est un véhicule hyper populaire, très souvent utilisé par des entreprises de limousines équivalentes à celles qui vous trimbalent ici avec des Cadillac Escalade et des Lincoln Navigator.

Évidemment, les mœurs des acheteurs nord-américains sont bien différentes. Ça, un véhicule de luxe? Alors non, dirait-on chez nous! Or, il faut prendre le volant de la Metris pour découvrir que le luxe ne se trouve pas dans l’équipement ou dans la présentation, mais plutôt dans la grande qualité de fabrication. Il s’agit d’un véhicule qui, au premier contact, donne l’impression d’avoir été construit pour parcourir un million de kilomètres. Un véhicule qui rappelle la défunte Volkswagen Transporter/Eurovan, laquelle est ironiquement toujours offerte du côté de l’Europe (Multivan/Caravelle), rivalisant justement avec la Classe V, notre Metris.

Inutile de développer sur le style de la Metris puisqu’il est clair que l’acheteur s’y intéressant ne se la procurera pas pour cette raison. En revanche, il est important de savoir que sur le plan technique, la Metris propose une motorisation bien connue. Un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, aussi utilisé dans le GLA, lequel produit 208 chevaux. Surtout appréciable pour son couple généreux et sa faible consommation, ce moteur fait équipe avec une boîte automatique à sept rapports qui achemine la puissance aux roues arrière. Voilà donc un handicap sérieux pour le Québécois moyen, qui devra obligatoirement chausser son véhicule de pneus d’hiver de grande qualité, peut-être même avec crampons, afin d’affronter la saison froide. Mince consolation, le système antipatinage s’avère ici très efficace, ce qui ne vous donnera toutefois pas l’aisance d’un véhicule à roues motrices avant.

Pour la livraison?

Vendue à seulement 1 500 $ de plus que la version régulière, la Metris allongée propose environ 80% du volume d’une Chevrolet Express, le tout pour un véhicule passablement plus pratique et maniable en milieu urbain. Elle est également 40% plus spacieuse que la Ford Transit Connect, pourtant deux fois plus populaire. Capable de remorquer jusqu’à 2 268 kg (5 000 lb), elle se situe également à mi-chemin en matière de prix, entre la Transit Connect et la Chevrolet Express. Vendue à partir d’environ 36 000 $, elle peut néanmoins voir sa facture grimper à près de 50 000 $ si on lui ajoute bon nombre d’options. Pensez aux systèmes d’assistance à la conduite, aux sièges chauffants, aux sièges haut de gamme et à différentes configurations de glaces et de finition intérieure.

Polyvalente, la Metris exige évidemment une essence super et se veut plus coûteuse à entretenir que ses rivales nord-américaines. Surtout en comparaison avec le duo Express/Savana, inchangé depuis l’arrivée du Nouveau Testament. Considérez cependant qu’il s’agit du prix à payer pour conduire un véhicule qui vous fera facilement oublier qu’il s’agit d’un outil de travail.

Pour la famille?

La Metris Combi n’est offerte, pour sa part, qu’en version à empattement régulier. Et tout comme le modèle Cargo, elle ne propose que quatre teintes de carrosserie. Accueillant jusqu’à huit occupants, cette fourgonnette n’a assurément pas la polyvalence d’une Chrysler Pacifica ou d’une Honda Odyssey. Vous serez, par exemple, contraint à retirer manuellement les sièges fixés au sol à des glissières afin d’obtenir un meilleur espace cargo. Certes, ceux-ci se replient, mais d’une façon on ne peut plus traditionnelle, ce qui limite énormément les possibilités.

Ceux qui sont familiers avec les produits de la marque constateront aussi que le poste de conduite nous ramène carrément dix ans en arrière. Cela ne signifie pas que la finition est décevante puisqu’au contraire, le poste de conduite transpire la qualité. Or, vous n’aurez aucunement l’impression d’un modèle dernier cri, surtout si vous omettez de choisir quelques options aujourd’hui jugées essentielles. Par exemple, les portières coulissantes électriques (1 800 $), les sièges avant chauffants (750 $), l’aide à la conduite (2 000 $) ou la climatisation automatique (1 200 $). Ajoutez à cela un hayon en remplacement des portes à battant, un groupe incluant pare-chocs de couleur et jantes d’alliage, et vous avez là une fourgonnette dont le prix dépasse aisément les 50 000 $.

Bref, on a affaire à un produit de grande qualité qui se démarque par un comportement routier réellement surprenant, mais mal adapté aux besoins des familles nord-américaines. Voilà donc pourquoi la grande majorité des versions vendues le sont pour une vocation commerciale. Et en ce sens, la Metris est sans conteste un produit à découvrir.

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