Volkswagen Jetta - Dans le mille

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Antoine Joubert

À son arrivée il y a maintenant 40 ans, la Jetta rivalisait avec les Honda Accord, Mazda 626 et Toyota Corona (remplacée par la Camry). Ces voitures se sont suivies jusqu’à la fin des années 90, époque où Volkswagen a choisi de prendre une direction opposée. Pas question de faire de la Jetta une voiture plus lourde, plus pataude, disaient à l’époque les stratèges de la marque, qui la proposaient alors à l’échelle mondiale.

Or, la Jetta n’est désormais dédiée qu’à deux grands marchés, soit l’Amérique du Nord et la Chine. Deux endroits où les besoins et les désirs diffèrent de l’Europe. C’est donc dans cette optique qu’a été développée la septième génération de la Jetta, vendue en Chine sous le nom de Sagitar.

Débarquée l’an dernier, la Jetta connaît depuis un remarquable succès. Des ventes qui grimpent en flèche tant du côté canadien qu’américain, ce qui prouve que le constructeur allemand a bien fait ses devoirs. Il faut dire que l’abandon de plusieurs modèles rivaux permet à Volkswagen de rejoindre une clientèle laissée à elle-même. Maintenant, avec des rivales sérieuses comme l’indétrônable Honda Civic et les nouvelles Mazda3 et Toyota Corolla, Volkswagen ne pouvait tout de même pas s’asseoir sur ses lauriers.

Avouons-le, la ligne de la Jetta ne renverse personne. Classique et efficace sur le plan aérodynamique, mais certainement pas aussi audacieuse que celle de la Mazda3. Déclinée en quatre versions, la Jetta séduit toutefois davantage dans ses livrées plus cossues, où l’habillage plus complet enrichit élégamment la robe. La version Highline se distingue par exemple à ses phares à DEL et à son toit ouvrant panoramique, alors que la Execline en rajoute avec ses jantes de 17 pouces, ses phares antibrouillards et ses garnitures chromées. Quant à la sportive GLI, elle revêt un habit d’entraînement et de jolies espadrilles qui témoignent de son côté athlétique nettement plus développé.

Très accueillant, l‘habitacle est sans contredit un des éléments les plus persuasifs de la Jetta. Un environnement où la finition est remarquable, tout comme l’ergonomie d’ensemble. Les sièges y sont confortables et l’espace est généreux, quoi que moins que dans sa devancière. Et puis, bonne nouvelle, vous serez également séduit par la longue liste de caractéristiques de série, même sur la livrée de base. Bien sûr, il vous sera facile de craquer pour les quelques options disponibles, comme pour l’ensemble R-Line de la version Highline.

Sur une note personnelle, je me permets aussi d’applaudir l’audace du constructeur d’offrir différentes teintes intérieures, ainsi qu’une palette de couleurs de carrosserie rafraîchissante. Du vert, de l’orange et du bleu moyen, qui dynamise un parc automobile aujourd’hui beaucoup trop gris/noir/blanc. Mais bon, si tel est votre choix, on le propose aussi!

Manuelle, mur-à-mur!

Même si les ventes de boîtes manuelles sont de plus en plus faibles, Volkswagen persiste en étant aujourd’hui le seul constructeur à l’offrir pour chacune des versions de sa berline compacte. Une boîte efficace, précise et amusante, qui permet d’amplifier l’agrément de conduite d’une berline qui se démarque déjà à ce niveau. Maintenant, il faut admettre que l’automatique fait aussi du bon boulot, contribuant bien sûr à la faible consommation d’essence de la Jetta. À preuve, une cote moyenne enregistrée à 6,9 litres aux 100 km, pour une voiture capable de rouler grosso modo à 5,5 – 5,6 litres aux 100 km sur la route, en de belles conditions.

Sous le capot, le petit quatre cylindres turbocompressé impressionne surtout par son couple, qui se fait vivement apprécier en ville. Ce moteur ne permet évidemment pas une lancée-catapulte sur une voie d’accès à une autoroute, mais démontre une souplesse et une plage de puissance plus agréable que chez certaines rivales. L’adepte de puissance sera toutefois mieux servi avec la version GLI, qui hérite du cœur de la Golf GTI. Un moteur 2,0 litres turbo de 228 chevaux, un différentiel autobloquant ainsi qu’une suspension raffermie et indépendante à l’arrière, à l’inverse des Jetta ordinaires. Honnêtement, c’est une voiture extrêmement amusante à conduire, qui surpasse sans l’ombre d’un doute les Civic Si et Elantra Sport sur le plan dynamique. Un tantinet plus conviviale que la Golf GTI, mais un brin plus lourde et peut-être 5% moins agile.

Retenez en terminant que le comportement routier de la Jetta demeure également un élément distinctif majeur. Face à ses rivales, une véritable routière, confortable, silencieuse et plus amusante à conduire que la moyenne. Il est vrai que les puristes de la marque lui préféreront la Golf, mais la plupart des gens qui osent en prendre le volant apprécient instantanément et se laissent facilement séduire. Y compris l’auteur de ces lignes.

Feu vert

Feu rouge

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