Toyota Sequoia - Jurassique truck

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Jean-François Guay

Il y a dix ans, les VUS grand format vivaient des moments difficiles au même titre que les dinosaures lors de leur extinction, il y a 65 millions d'années. Toutefois, les choses évoluent vite au XXIe siècle et dix années plus tard... cette espèce vit probablement les meilleurs moments de son histoire avec des ventes records.

Malgré la folie du marché, il est curieux de constater que le Toyota Sequoia reste de marbre pendant que ses rivaux ne cessent de se peaufiner. Comme l'arbre géant dont il tire son nom et qui peut vivre plusieurs milliers d'années, le Sequoia semble figé dans le temps puisqu'il est demeuré presque inchangé depuis sa dernière refonte, en 2008 – ce qui représente une éternité dans le monde automobile.

Or, cette catégorie de boit-sans-soif n'est forcément pas immortelle et demeure l'une des plus vulnérables à une éventuelle crise du pétrole. Quoi qu'il en soit, Toyota investit peu dans le créneau des VUS grand format comme le démontre la stagnation du Sequoia, mais aussi celle de son frère Land Cruiser (vendu aux États-Unis) et de son cousin Lexus LX. Réflexion faite, les dirigeants de Toyota savent-ils quelque chose que nous ignorons?

Par rapport aux autres mastodontes de la catégorie, le Sequoia se contente de ramasser des miettes. Par exemple, General Motors a vendu, l'an dernier, plus de 245 000 exemplaires des Chevrolet Tahoe, Chevrolet Suburban et GMC Yukon, en Amérique du Nord, alors que le Sequoia s'écoulait à environ 12 000 unités. Et si vous croyez que le Nissan Armada est aussi désœuvré que le Sequoia, détrompez-vous puisqu'il a déniché au-delà de 34 000 acheteurs. Il faut dire que l'Armada a bénéficié d'une refonte il y a trois ans. Somme toute, le Sequoia aurait besoin d'un bon coup de barre!

Traitement TRD

Demandez et vous recevrez, dit l'adage. Eh bien! Toyota tente le coup de la dernière chance, en 2020, en proposant une version TRD Pro. Il y a deux ans, le Sequoia avait tenté de se secouer les prunes en offrant le groupe TRD Sport, lequel inclut des retouches esthétiques et l'ajout de fauteuils capitaine à la deuxième rangée; mais aussi des amortisseurs Bilstein recalibrés TRD, des jantes en alliage noir chaussées de pneus de 20 po et des barres stabilisatrices aux suspensions avant et arrière qui rehaussent la tenue de route. Comparativement au Sequoia TRD Sport, la version TRD Pro est conçue pour sortir des autoroutes planes et lisses afin de s'aventurer là où un VUS « ordinaire » n'oserait pas.

Dans un premier temps, le Sequoia TRD Pro reçoit, de série, le système à quatre roues motrices multimode, qui emploie un différentiel central à glissement limité Torsen verrouillable – répartissant la puissance entre les essieux avant et arrière – et un boîtier de transfert à deux gammes de vitesse. On a également droit à des amortisseurs Fox de 2,5 po à la suspension avant et des amortisseurs Fox de 2 po à l'arrière. Le calibrage de ces amortisseurs veille à améliorer la souplesse de la suspension, la force d'amortissement et la résistance à l'abaissement du véhicule en terrain dénivelé.

On reconnaît le Sequoia TRD Pro au premier coup d'œil grâce à son imposante calandre où le mot TOYOTA remplace le logo du constructeur japonais. Le tout est agrémenté de phares à DEL, lesquels surmontent des antibrouillards à DEL. Les jantes stylisées BBS, en aluminium forgé de couleur noire, chaussent des pneus de 18 po. On retrouve sous le véhicule une plaque protectrice qui sert à protéger, notamment, la suspension avant et le carter d'huile. Compte tenu de la garde au sol qui dépasse une hauteur de 25 cm, les marchepieds en aluminium coulé s'avèrent utiles pour grimper dans l'habitacle. En revanche, ils sont vulnérables au passage des bosses et ornières.

Modèle sans rival

Il va sans dire que le look du Sequoia TRD Pro est frappant et que son attirail est efficace pour rouler en terrain accidenté. Par contre, il serait surprenant qu'un acheteur opte pour un tel Sequoia s'il veut s'adonner à la conduite hors route. Il existe sur le marché des véhicules moins encombrants, plus agiles et surtout moins chers. En revanche, aucun rival direct du Sequoia ne propose une déclinaison hors route comparable à la TRD Pro, ce qui en fait un VUS unique dans sa catégorie.

Pesant plus de 2 700 kg, le Sequoia est le plus lourd de son segment et surpasse même le poids du Chevrolet Suburban qui mesure 49 cm de plus en longueur. Pour déplacer cette masse, on retrouve le sempiternel V8 de 5,7 litres qui développe 381 chevaux et un couple de 401 livres-pied. Il est arrimé à une boîte automatique à six rapports alors que la concurrence offre des boîtes allant jusqu’à dix rapports. Voilà quelques indices qui démontrent que la conception du Sequoia remonte au temps du jurassique.

Feu vert

Feu rouge

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