Mercedes-Benz S-Class - Le vent se lève

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Michel Deslauriers

La berline porte-étendard de Mercedes-Benz sera bientôt redessinée, ce qui apportera une fois de plus un vent de changement au sein de la gamme. En effet, c’est habituellement celle qui établit de nouveaux standards en matière de design et de technologie, servant d’inspiration pour les Classe E et Classe C, notamment.

Les photos-espions qui circulent sur la toile font pressentir que la Classe S fera peau neuve pour le millésime 2021. Chose certaine, la nouvelle génération sera dévoilée très bientôt, et l'on risque d’assister à la simplification d’une gamme très étoffée. Peut-être un peu trop, selon la marque elle-même. Avec le coupé quatre portes CLS et le coupé-cabriolet SL, les variantes deux portes de la Classe S n’ont pas beaucoup de marge de manœuvre, et selon les rumeurs circulant sur le web, seule la berline serait renouvelée.

Au revoir, S 65

Plusieurs motorisations sont offertes dans la Classe S, dont un V6 biturbo de 3,0 litres, développant 362 chevaux, et un soyeux V8 biturbo de 4,0 litres, bon pour 463 étalons. Une version hybride rechargeable devrait finalement arriver au Canada avec 469 chevaux. Si l’on préfère se faire voir dans un produit AMG – selon la compagnie, les Canadiens figurent parmi les plus friands au monde pour la sous-marque – on pourra se rabattre sur la S 63 à 603 chevaux. Dans tous les cas, on obtient en prime un rouage intégral.

Il faut dire adieu à la AMG S 65 et à son fabuleux moteur V12 de 6,0 litres, pas du tout écolo, sans rouage intégral et moins rapide au décollage que la S 63. Une S 65 Final Edition sera disponible pour le millésime 2020, et seulement 130 unités seront assemblées pour le marché mondial – assurément déjà toutes vendues. À moins d’un avis contraire, on conservera néanmoins ce moteur dans la Mercedes-Maybach Classe S, toujours proposée en versions S 560 et S 650.

Pour affronter les BMW Série 7 et Série 8 ou bien la Maserati Quattroporte, avec leur conduite plus sportive, les variantes S 63 sont tout indiquées. Toutefois, peu importe la Classe S choisie, on profite d’une suspension pneumatique procurant un roulement feutré ou une dynamique plus affûtée, au choix du conducteur.

Comme au salon de massage

Difficile d’être tendu dans l’habitacle de la Classe S, même coincé dans le trafic montréalais. L’élégance du design de la planche de bord, des panneaux de porte et des sièges, agrémenté d’un choix de boiseries, est apaisante, alors que la fonction de massage s’occupe de nos muscles du dos. D’ailleurs, le silence à bord de cette voiture est étonnant. Le contrôle de confort énergisant, introduit dans la Classe S en 2018 et répandu dans toute la gamme du constructeur, nous berce dans une symbiose d’éclairage d’ambiance, de fragrance et de musique relaxante.

Heureusement, la détection de somnolence ATTENTION ASSIST veille au grain, sonnant une alerte si le conducteur somnole dans son siège. Si la personne au volant est vraiment parmi au pays des merveilles, l’ensemble conduite intelligente détecte les collisions imminentes, active le système de freinage et prend soin de diriger la voiture pour la garder dans sa voie. Même à l’aube d’une refonte, la Classe S est technologiquement à la page, mais son système multimédia COMAND est détestable avec ses menus compliqués et son interface peu conviviale. L’an prochain, la voiture aura droit au système MBUX et – si l’on se fie aux photos-espions – à un immense écran tactile central, positionné à la verticale. En résumé, l’habitacle actuel fait beaucoup moins techno que celui de la Audi A8, par exemple.

Évidemment, la Classe S s’équipé d’une foule de caractéristiques de luxe comme des appuie-bras chauffants, des sièges arrière ventilés à réglage électrique, un ensemble de divertissement avec écrans doubles à l’arrière et des portes à fermeture adoucie. Bien sûr, on peut également se payer une sublime chaîne ambiophonique Burmester, au coût de 7 000 $ environ.

Les variantes Mercedes-Maybach nous laissent par contre sur notre faim. Bien que ces berlines profitent de quelques distinctions esthétiques, en général, il est difficile de les discerner par rapport à une Classe S régulière. Si elles favorisent grandement le confort et le bonheur des passagers arrière qui se font reconduire, avec des sièges dotés d’une fonction de massage, des coussins et des tables de travail, l’aura de Maybach n’est plus aussi prestigieuse que celle de la Bentley Flying Spur. Ce n’est pas pour rien que l’on en voit très peu sur les routes, pour ne pas dire jamais.

Le vent du renouveau commence à se lever pour la Classe S. Elle n’est pas aussi sophistiquée que ses rivales plus fraîches chez Audi et BMW, elle n’a pas la fibre écologique d’une Tesla Model S et elle n’a pas le caractère affirmé d’une Porsche Panamera ou d’une Quattroporte. Toutefois, cela ne l’empêche toujours pas de mieux se vendre que toutes ses adversaires, sauf la Tesla, et la prochaine génération devrait la rendre encore plus désirable.

Feu vert

Feu rouge

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