Toyota Prius - 20 ans
Cette année, Toyota frappe un grand coup avec l’arrivée de sa nouvelle Corolla qui, pour la première fois, propose une version hybride au Canada. Annonçant une consommation comparable à celle de la Prius, elle pourrait fort probablement convaincre les acheteurs les plus conservateurs de passer à l’hybride, ou encore séduire les potentiels acheteurs de Prius jusqu’ici freinés par son style controversé. Or, pour s’assurer que la Prius demeure chef de file dans le monde des hybrides, Toyota a choisi de pousser la note un peu plus loin.
Voilà maintenant vingt ans que la Prius sillonne les routes du pays. Vingt ans à innover, à persévérer, afin que l’hybride devienne ce qu’elle est aujourd’hui, une voiture conventionnelle. Non pas conventionnelle dans son approche esthétique, ça non! Mais sur le plan technique, on ne craint plus, aujourd’hui, la fiabilité des batteries, les électrochocs ou même les incendies. Alors oui, voilà quelques-unes des préoccupations du public, face à la voiture hybride, qui sévissaient au début des années 2000.
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La Prius peut donc encore être considérée comme étant la meilleure hybride au monde. Pour son imbattable efficacité énergétique, sa grande fiabilité et parce qu’elle propose différentes formules pouvant convenir à une large clientèle, dans la mesure où celle-ci adhère à son look. Car, disons-le, elle ne fait esthétiquement pas l’unanimité, et ce, même si on lui a apporté des retouches en 2019.
Un peu à la façon de Tesla, la Prius nous accueille à son bord avec un gigantesque écran tactile central, où se retrouve la grande majorité des commandes. Bonne nouvelle, Toyota y intègre finalement Apple CarPlay cette année, ce qui facilitera la vie de bien des gens. Évidemment, on y illustre aussi de belle façon le rendement énergétique ainsi que les efforts d’optimisation via différents graphiques illustrés à la fois sur l’écran central et dans l’instrumentation située au sommet. Ergonomique et surtout très confortable, l’habitacle de la Prius impressionne par son espace et par sa grande polyvalence. On ne lui reprocherait, en fait, qu’un faible dégagement à la tête aux places arrière, conséquence de cette ligne fuyante. Or, le volume cargo, les espaces de rangement et le confort des sièges sont à souligner.
Des cotes conservatrices
Au cours des trois dernières années, les essais réalisés avec la Prius m’ont prouvé que les cotes de consommation annoncées étaient passablement conservatrices. Et pour cause, une cote enregistrée, en 2017, de 3,5 L/100 km avec un modèle régulier (alors qu’on annonçait 4,4 L), et une cote de seulement 3,7 L enregistrée en mai dernier (sans chauffage et avec, parfois, de la climatisation), avec la nouvelle version e-AWD. Oui! Vous avez bien lu, une Prius à quatre roues motrices. Un modèle dévoilé à Los Angeles, en novembre 2018, qui, j’en suis certain, deviendra extrêmement populaire au Québec. Alors non, vous n’y retrouverez pas l’efficacité de traction d’une Outback. Cela dit, cette Prius vous offrira au besoin l’adhérence nécessaire lors d’un départ arrêté, ainsi qu’un couple variable acheminé aux roues arrière jusqu’à une vitesse de 70 km/h, via un petit moteur électrique indépendant. Ainsi, la voiture est exempte de différentiel et d’arbre de transmission.
Avec une cote de consommation combinée annoncée à 4,7 L/100 km, la Prius e-AWD est, sans aucun doute, l’hybride à rouage intégral la plus efficace au monde. D’autant plus qu’il vous sera possible de faire mieux. Cela dit, la Prius Prime, hybride rechargeable, demeure l’option la plus valable pour celui qui souhaite économiser. D’une part, parce que cette dernière est éligible à un total de 6 500 $ de crédit gouvernemental (4 000 $ du provincial et 2 500 $ du fédéral), ce qui fait chuter la facture finale en deçà de celle d’une Prius régulière. Mais aussi, parce qu’avec son autonomie électrique réelle d’environ 32-34 km (Toyota annonce 40), vous pourrez peut-être effectuer votre trajet vers le travail sans même avoir recours à l’essence. Or, une fois le mode électrique épuisé, sachez que la Prius Prime ne consomme guère plus qu’un modèle régulier, résultant en une moyenne d’à peine 1,5 à 2,0 L/100 km pour un trajet de 100 km.
Des reproches?
Ouais…bon, disons une adhérence limitée des pneumatiques, quoique mieux qu’avant, un effet d’élasticité agaçant en forte accélération et un freinage assurément moins puissant que celui de la nouvelle Supra. Cela dit, il s’agit d’une voiture nettement plus intéressante à conduire qu’à une certaine époque et qui démontre, plus que jamais, sa pertinence sur notre marché.
Feu vert
- Grande efficacité énergétique
- Nouvelle version à rouage intégral
- Habitacle moderne et confortable
- Version Prius Prime éligible à un crédit de 6 500 $
Feu rouge
- Prius régulière soudainement moins pertinente
- Autonomie électrique qui pourrait être supérieure (Prime)
- Freinage qui manque de mordant
- Dégagement à la tête, à l’arrière