Mercedes-Benz G-Class - À l’assaut de Beverly Hills

Publié le 1er janvier 2020 dans 2020 par Gabriel Gélinas

Classe G pour Geländewagen. En allemand, Gelände veut dire terrain et Wagen signifie véhicule, c’est donc en toute logique que la marque allemande a choisi le nom de ce baroudeur capable de circuler presque n’importe où. Au départ, le G Wagen, comme on l’appelle communément, était destiné aux adeptes du franchissement, ainsi qu’à une richissime clientèle désireuse d’explorer les moindres racoins de leurs domaines privés.

Depuis cette lointaine époque, le Classe G est devenu un symbole de statut social que l’on aperçoit surtout sur les routes balisées, particulièrement dans les quartiers les plus huppés des grandes métropoles, comme Los Angeles, ou plus précisément Beverly Hills, soit le marché où sa popularité est la plus grande.

L’arrivée du Classe G remonte à une quarantaine d’années et, au fil des ans, il est demeuré essentiellement inchangé, connaissant une évolution qui s’est déroulée au rythme de l’imperceptible avancée d’un glacier. Du moins jusqu’à l’an dernier, où ce véritable anachronisme sur le plan technique a fait l’objet d’une refonte visant principalement à bonifier son comportement routier sur routes asphaltées et à le doter d’un habitacle plus moderne et fonctionnel.

Un habitacle nettement plus moderne

Comme le look très carré du Classe G, dont la carrosserie semble avoir été découpée finement à grands coups de hache, est en quelque sorte la carte de visite de ce véhicule, pas question de lui donner un style plus moderne ou aérodynamique dans cette refonte, qui s’est davantage orientée vers le fond plutôt que la forme. D’ailleurs, cette nouvelle génération conserve plusieurs touches qui ont distinctivement fait le charme du Classe G, comme les poignées à boutons sur ces portières lourdes, lesquelles se referment avec un son sourd évoquant la fermeture d’un coffre-fort. Même la porte arrière à ouverture latérale a été conservée, sur laquelle est toujours fixée la roue de secours, tradition oblige.

En prenant place à bord, le pare-brise, comme à l’accoutumée, est presque à la verticale, le dégagement pour les jambes est compté à l’avant, et le pédalier, un peu asymétrique, le repose-pied étant placé plus en profondeur que l’accélérateur. C’est à peu près tout ce qui renvoie au modèle de génération antérieure, puisque le Classe G fait le plein des équipements dernier cri de la marque, comme l’affichage à deux très grands écrans couleur, le premier remplaçant le traditionnel bloc d’instruments et le second servant d’interface au système multimédia MBUX qui équipe les véhicules les plus récents de Mercedes-Benz. Les matériaux sont nobles et riches, et il est toujours possible d’opter pour le service designo, créant ainsi un Classe G unique grâce à de multiples options de personnalisation.

Un comportement plus civilisé

Dès les premiers tours de roues, il devient évident que le comportement routier du Classe G a grandement évolué. La direction, autrefois assurée par un boîtier à recirculation de billes, est maintenant une crémaillère à assistance électromécanique variable en fonction de la vitesse. Résultat, le G Wagen ne louvoie plus et n’exige plus de constantes corrections de cap comme c’était le cas avec l’ancien modèle et ça, personne ne s’en plaindra, bien au contraire. La conduite devient donc plus sereine, exception faite des bruits de vent engendrés par la carrure du véhicule à vitesse d’autoroute.

Comme le nouveau châssis en échelle s’avère beaucoup plus rigide en torsion que celui du modèle antérieur, la dynamique du Classe G est plus satisfaisante qu’auparavant. Cela étant dit, il ne faut jamais perdre de vue que l’on est aux commandes d’un véhicule dont la masse frise les deux tonnes et demie métriques, et dont le centre de gravité est très élevé, ce qui explique pourquoi le roulis peut se montrer fort prononcé lorsqu’on négocie des virages un peu trop promptement.

Côté motorisations, le Classe G peut être animé par deux versions d’un V8 biturbo de 4,0 litres développant 416 chevaux et un couple de 450 livres-pied, sous le capot du G 550, ou 577 chevaux et un couple dantesque de 627 livres-pied dans le cas de la variante AMG G 63. Dans les deux cas, on ne fait pas dans la dentelle. Le moteur du G 550 fait amplement l’affaire avec des performances hautement honorables, mais au prix d’une consommation de carburant frisant l’indécence. Même si le G Wagen est plus civilisé qu’avant, il n’a rien perdu de ses aptitudes en conduite hors route, grâce à ses trois différentiels verrouillables de série.

Somme toute, le Classe G conserve tous les éléments qui ont contribué au succès de ce modèle, tout en corrigeant plusieurs irritants. Il faut cependant toujours composer avec son échelle de prix très élevés et sa consommation de carburant délirante.

Feu vert

Feu rouge

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